Communiqué de presse |
Parc national Tursujuq : le plus grand parc de l’est de l’Amérique du Nord |
Umiujaq, le 14 décembre 2012 – Lors d’une conférence de presse au Nunavik, le ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, M. Yves-François Blanchet, a confirmé que le gouvernement du Québec allait de l’avant avec la création du parc national Tursujuq, qui deviendra le plus grand parc national du Québec, mais aussi le plus grand de l’est de l’Amérique du Nord continentale. Le ministre Blanchet a fait cette annonce en compagnie de son adjoint parlementaire, M. Scott McKay, de la présidente de l’Administration régionale Kativik (ARK), Mme Maggie Emudluk, et de M. Michael Gordon, vice-président au développement économique de la Société Makivik.« Avec un territoire de plus de 26 000 km2, ce qui correspond à plus de 54 fois la superficie de l’île de Montréal, le parc national Tursujuq contribuera à lui seul à tripler la superficie du réseau des parcs nationaux du Québec. Il s’agit de la plus grande aire protégée vouée à préserver des espèces sensibles de la biodiversité du Nord et des paysages naturels d’une grande beauté sur la côte est de la baie d’Hudson. De plus, l’ajout de la majeure partie du bassin versant de la rivière Nastapoka au territoire du parc nous permet d’atteindre le cap des 9 % d’aires protégées sur l’ensemble du territoire du Québec », a déclaré le ministre Blanchet. Il s’agit du troisième parc national qui sera établi au Nunavik après celui des Pingualuit, situé au sud-ouest de la collectivité inuite de Kangiqsujuaq, et après le parc national Kuururjuaq, localisé dans les monts Torngat, à l’est de la baie d’Ungava, près de la communauté de Kangiqsualujjuaq. La présidente de l’ARK, Mme Maggie Emudluk, a pour sa part souligné : « Le nouveau parc protégera non seulement l’environnement, mais aussi des aires essentielles au mode de vie traditionnel des Inuits et des Cris. Un groupe de pression déterminé et uni, dirigé par nos communautés et nos organismes régionaux et travaillant de concert avec des groupes voués à la conservation, a réussi sa mission, ce qui renforcera notre confiance en l’efficacité du régime de protection de l’environnement établi en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. » « Un des enjeux importants des prochaines années sera, notamment, de protéger diverses espèces animales et végétales fragilisées, entre autres, par les changements climatiques et les activités humaines. Il faut donc agir localement, mais concevoir la conservation du territoire et de ses ressources naturelles dans une optique globale. C’est ce que nous réalisons aujourd’hui avec ce projet de parc », a souligné M. Scott McKay, adjoint parlementaire. Un site naturel unique Le parc national Tursujuq proposera aux visiteurs de découvrir les panoramas uniques et grandioses de la côte est de la baie d’Hudson. Une portion de cette région abrite notamment le plus imposant système de cuestas (collines asymétriques) au Québec, dont une partie sera préservée par ce parc national. On y trouve également d’immenses lacs, dont le lac Guillaume-Delisle qui est relié à la baie d’Hudson par un étroit chenal appelé le « goulet » et que les Inuits nomment « Tursujuq ». Un peu plus à l’est, il y a également le lac à l’Eau Claire, qui est le deuxième plus grand lac québécois, avec une superficie de 1 226 km2. Le futur parc protégera plusieurs éléments sensibles de la biodiversité et des habitats nordiques. Mentionnons, entre autres, la population de phoques communs, une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec, qui vit dans le secteur des lacs des Loups Marins. Les bélugas de l’est de la baie d’Hudson, des arlequins plongeurs, des hiboux des marais ainsi qu’une population unique de ouananiche et plus de 80 espèces floristiques rares composent également la riche biodiversité de ce territoire. Un travail de collaboration La création de ce parc national résulte de la collaboration du gouvernement du Québec avec les communautés autochtones d’Umiujaq, de Kuujjuarapik, de Whapmagoostui et d’Inukjuak, de la Société Makivik et de l’ARK. Elle s’inscrit notamment dans la mise en œuvre de l’Entente de partenariat sur le développement économique et communautaire au Nunavik (Entente Sanarrutik), ratifiée en 2002. À ce sujet, la ministre déléguée aux Affaires autochtones, Mme Élizabeth Larouche, a fait savoir que « le gouvernement du Québec veut ainsi démontrer le respect des ententes signées avec les nations autochtones sur son territoire. Ce gigantesque parc national protégera des sites naturels chers aux Inuits et aux Cris qui les fréquentent depuis des millénaires, et il sera le gage de relations harmonieuses entre nous ». Pour sa part, le ministre responsable de la région du Nord-du-Québec et ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et à la Gouvernance souverainiste, M. Alexandre Cloutier, a tenu à transmettre le message suivant : « La création de ce nouveau parc national au Nunavik prouve l’importance de la persévérance et de la négociation pour réaliser un projet commun de cette envergure. Le parc national Tursujuq fera la fierté de tous ceux et celles qui nous le feront découvrir au cours des prochaines années, mais aussi celle du Nunavik, de la région du Nord-du-Québec et de l’ensemble du Québec ». À la suite de la création du parc national Tursujuq, le gouvernement et l‘ARK signeront une entente afin d’en confier la gestion à cette dernière. En plus d’un budget pour la gestion du parc, l’ARK disposera d’un budget d’immobilisation estimé à 8 M$ sur cinq ans. Ainsi, dans un premier temps, 3 M$ seront investis pour la construction d’un pavillon d’accueil et d’un garage-entrepôt ainsi que pour la réfection de la route d’accès au parc national Tursujuq. – 30 – |
SOURCE :
Catherine Salvail Attachée de presse Cabinet du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs Tél. : 418 521-3911 |
INFORMATION :
Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs Tél. : 418 521-3991 |