Nouveautés
Le 1er janvier 2024, le coût de base pour la création ou la restauration d’un milieu humide ou hydrique « cb » passe de 23 $/m2 à 24 $/m2 et la valeur des terrains vagues est mise à jour. Consultez la page Web du Règlement sur la compensation pour l’atteinte aux milieux humides et hydriques (RCAMHH) et la Gazette officielle du Québec (PDF, 760 ko) pour plus d’information.
Le nouvel outil Potentiel permet de dresser une liste d’espèces floristiques en situation précaire potentiellement présentes sur un territoire donné.
Le Règlement sur les activités dans des milieux humides, hydriques et sensibles (RAMHHS) et le guide de référence du règlement ont été mis à jour dans le cadre du règlement omnibus de juillet 2023.
Les milieux humides constituent l’ensemble des sites saturés d’eau ou inondés pendant une période suffisamment longue pour influencer la nature du sol ou la composition de la végétation. En font partie les marais, les marécages, les tourbières et les étangs. Les milieux hydriques, quant à eux, sont constitués des rives, du littoral ainsi que des zones inondables et de mobilité des lacs et des cours d’eau.
Au Québec, les milieux humides occupent plus ou moins 18 millions d’hectares ou 180 000 km2, soit environ 11 % de l’ensemble du territoire québécois1. Les milieux hydriques regroupent environ 3,6 millions de plans d’eau douce, qui couvrent une superficie de près de 21 millions d’hectares ou 210 000 km2. S’y ajoutent des dizaines de milliers de rivières qui s’étendent sur des millions de kilomètres.
S’ils ont été considérés dans le passé comme des terres inutilisables pour le développement, on reconnaît aujourd’hui l’importante contribution de ces milieux à la vie humaine et économique de la province. Ces écosystèmes sont reconnus pour la richesse de leur flore et de leur faune, qui sont adaptées aux conditions hydriques particulières de ces milieux. Constitués d’une végétation abondante et d’invertébrés aquatiques, ils sont à la base d’un réseau alimentaire qui supporte des populations de poissons, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères. Ainsi, les milieux humides et hydriques servent d’habitat permanent ou temporaire à de nombreuses espèces animales, dont plusieurs sont en situation précaire. Elles les utilisent pour se nourrir, se reproduire et se reposer. Lorsque l’intégrité de ces milieux est menacée, toutes les espèces qu’ils abritent risquent d’en souffrir.
Les milieux humides et hydriques jouent aussi un rôle de première importance pour le réseau aquatique qui nous entoure, en ville comme en région. Certains contribuent à la qualité de l’eau potable, puisque leur végétation assainit l’eau et filtre la pollution. Ils peuvent aussi favoriser le maintien des réserves d’eau en alimentant les nappes souterraines. D’autres agissent comme des remparts contre l’érosion des berges et limitent les dégâts causés par les inondations en atténuant les crues et en régulant le débit des rivières. En cas de sécheresse, ils peuvent également réduire la baisse de niveau des eaux. Enfin, certains de ces milieux, comme les tourbières, séquestrent des quantités massives de carbone, ce qui contribue à diminuer les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre.
L’ensemble de ces écosystèmes rend ainsi de précieux services aux collectivités, tout en faisant économiser des sommes considérables à la société. Or, l’activité humaine cause une diminution importante de la superficie des milieux humides et hydriques depuis plusieurs décennies. Déjà fragilisés par le réchauffement climatique, ils sont directement affectés, par exemple, par l’étalement urbain, la construction de routes et d’infrastructures, l’exploitation minière et l’agriculture, tous associés au développement du territoire québécois.
Dans un contexte où les changements climatiques accentuent la fréquence des phénomènes extrêmes, comme les inondations, les milieux humides et hydriques sont indispensables pour nous aider à mieux nous adapter collectivement, en atténuant les effets néfastes de ces évènements. Il est donc primordial de les conserver, particulièrement dans les régions où le développement urbain a contribué à leur artificialisation, à leur dégradation ou à leur disparition. La conservation des milieux humides et hydriques comprend leur protection, leur utilisation durable, leur restauration et la création de nouveaux milieux.
La conservation des milieux humides et hydriques est au cœur de la mission du Ministère puisqu’ils remplissent d’indispensables fonctions écologiques et qu’ils constituent un maillon déterminant de la biodiversité du Québec. Ainsi, le cadre légal et réglementaire entourant ces milieux reflète l’importance de cet enjeu et prévoit diverses mesures pour freiner leur perte.
Pour toute question sur l’approche de conservation des milieux humides et hydriques du Québec, écrivez à l’adresse milieuxhumides@environnement.gouv.qc.ca. Contactez votre direction régionale pour des enjeux régionaux ou des projets précis.
L’encadrement légal touchant les milieux humides s’appuie sur plusieurs lois et règlements, notamment la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques.
Les textes légaux et réglementaires donnent les définitions des différentes expressions associées aux types de milieux humides ou hydriques. Pour en savoir plus, consultez la page Lois et règlements. La page Analyse environnementale des projets en milieux humides et hydriques est aussi un complément de lecture pertinent.
L’atteinte de l’objectif d’aucune perte nette de milieux humides et hydriques est au cœur de l’encadrement de ces écosystèmes. La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques a d’ailleurs inscrit cet objectif dans la Loi sur l’eau.
L’objectif d’aucune perte nette vise à équilibrer les effets négatifs et positifs des activités humaines sur les milieux humides et hydriques. L’objectif n’est donc pas de figer l’aménagement du territoire, mais de mieux équilibrer les pertes et les gains en superficies, en fonctions écologiques et en biodiversité, sur un territoire donné. Ainsi, les pertes inévitables devraient être compensées, en priorisant la restauration de milieux dégradés ou la création de nouveaux milieux. Ce principe est à la base de l’approche « éviter-minimiser-compenser ». Cette approche a d’ailleurs été adoptée par divers États comme approche de conservation des zones humides, de la biodiversité ou des milieux naturels.
Le principe d’aucune perte nette nécessite qu’à la suite du développement d’un territoire, les gains soient au moins équivalents à la perte et aux dommages résiduels causés par les projets. L’objectif visé est de restaurer ou de créer des écosystèmes dont les fonctions écologiques et la biodiversité seront éventuellement comparables à ceux qu’on observait initialement dans les milieux perturbés, afin de redonner aux territoires affectés des écosystèmes humides et hydriques fonctionnels.
Les projets de restauration, réalisés en remplacement de la contribution financière exigée en vertu du Règlement sur la compensation pour l’atteinte aux milieux humides et hydriques, ou ceux réalisés dans le cadre du Programme de restauration et de création de milieux humides et hydriques, contribueront notamment à contrebalancer les pertes. Ils permettront idéalement de faire des gains en la matière.
L’atteinte de cet objectif sera au cœur du bilan qui doit être déposé à l’Assemblée nationale en 2027.
Portrait des autorisations ministérielles délivrées pour les projets ayant un impact sur les milieux humides et hydriques assujettis à la Loi sur la qualité de l’environnement
- juillet 2024 (PDF, 69 Mo)
Ce portrait présente le nombre d’autorisations délivrées et les superficies autorisées pour la province et pour chacune de ses MRC, réparties selon de grandes catégories d’activités anthropiques.
Les milieux humides et hydriques – L’analyse environnementale – décembre 2021
(PDF, 1 Mo)
Ce document indique les renseignements qui doivent accompagner une demande d’autorisation pour des projets affectant des milieux humides et hydriques. Il précise notamment le cadre d’analyse appliqué par le Ministère en fonction des caractéristiques et des fonctions écologiques des milieux visés, ainsi que l’approche d’atténuation appliquée pour les projets affectant ces milieux (éviter-minimiser-compenser).
Guide Identification et délimitation des milieux humides du Québec méridional - décembre 2021 (PDF, 6,2 Mo)
Ce guide terrain de nature technique permet aux différents intervenants de procéder à l’identification et à la délimitation des milieux humides.
Fiche d’identification et de délimitation des milieux humides
(PDF, 250 Ko)
Cette fiche, tirée de l’annexe 5 du guide Identification et délimitation des milieux humides du Québec méridional, est un modèle permettant la collecte de données d’inventaire pour l’identification et la délimitation de ces milieux.
Liste des statuts hydriques des espèces floristiques nordiques du Québec du 49e au 56e parallèle
(PDF, 1 Mo)
Ce document présente des statuts hydriques pour les espèces floristiques nordiques du Québec du 49e au 56e parallèle, mieux adaptés au contexte de ce territoire. Ces statuts permettront aux professionnels de l’environnement de brosser un portrait plus juste de la végétation lors des inventaires terrain réalisés sur ce territoire, et de poser un diagnostic plus précis sur la nature hygrophile ou non de la végétation.
Fiche d'identification et délimitation des milieux hydriques - avril 2022
(PDF, 1,8 Mo)
Cette fiche technique explique d’identifier comment identifier et délimiter les lacs et les cours d’eau, ainsi que les rives et les plaines inondables.
Fiche de caractérisation des milieux hydriques dans le cadre d’une demande d’analyse d’autorisation environnementale (PDF, 224 ko)
Guide d’inventaire pour l’estimation des stocks de carbone dans les milieux humides - mai 2024 (PDF, 6,5 Mo)
Ce guide terrain de nature technique permet d’estimer les stocks de carbone de façon simple et uniforme, sans recours aux analyses en laboratoire. Il vise à être appliqué sur une base volontaire, dans un contexte d’aménagement du territoire et de lutte contre les changements climatiques. Si vous avez réalisé un inventaire de carbone, nous vous invitons à transmettre vos données au ministère afin de contribuer à une base de données des stocks de carbone dans les milieux humides : milieuxhumides@environnement.gouv.qc.ca.
Fiche de terrain − estimation des stocks de carbone dans les milieux humides (PDF, 1 Mo)
Outil de calcul des stocks de carbone – à venir
En attendant la publication de l’outil de calcul, veuillez écrire à milieuxhumides@environnement.gouv.qc.ca.
Outil de recherche de documents d’intérêt sur les milieux humides, hydriques et autres milieux naturels
Cet outil permet de consulter plus de 200 documents de sensibilisation et de vulgarisation produits au Québec au cours de la dernière décennie au sujet des milieux naturels, dont les milieux humides et hydriques. L’outil permet notamment la recherche par mots-clés, par thèmes et par types d’outils.
1 Ces données sont issues d'une compilation effectuée par le Ministère en 2019 à l’aide d’une méthodologie mise à jour et de sources cartographiques récentes.