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Faits saillants

Juillet 2024 : le troisième mois le plus chaud des archives depuis 1921 au Québec

Juillet 2024 a été le troisième mois le plus chaud depuis 1921 au Québec, sa température moyenne surpassant de 1,8 °C la normale1 pour un mois de juillet, à 1,1 °C du record (2023) et à 1,0 °C du deuxième rang (2020). Les trois mois les plus chauds des 104 dernières années au Québec ont ainsi été observés ces cinq dernières années. Au sud de la province, l’écart par rapport à juillet 2023 n’a été que de 0,1 °C, mais juillet 2018, 2020 et 1921 avaient aussi été plus chauds. Une grande partie du sud de la province était touchée par une canicule majeure lorsque juillet 2024 a pris fin. Il s’agissait d’une deuxième période caniculaire observée localement durant ce mois à Montréal, en Montérégie, en Abitibi-Témiscamingue, en Outaouais, en Mauricie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord. Un record local des 30 dernières années a constitué le maximum absolu de ce mois (34,1 °C) le 29, au parc national de la Gaspésie, lors de cette fin de mois caniculaire. Les maximums quotidiens, de jour, ont ainsi été plus élevés que la normale, mais les minimums quotidiens, généralement observés de nuit, l’ont été davantage. Dans l’ensemble, 25 des 31 jours de ce mois ont été anormalement chauds, entourant la seule période plus fraîche, du 21 au 26. À plus long terme, le début d’année demeure le deuxième plus chaud des archives, juillet le rapprochant à 0,1 °C du record (2010), alors que les 17 derniers mois ont tous été plus chauds que la normale, à l’échelle du Québec. Juillet a laissé moins de pluie que la normale, notamment dans l’est de la province, mais la tempête post-tropicale Béryl en a plutôt amené un excès par endroits au sud-ouest.

Juillet 2024 en chiffres
3e  mois le plus chaud depuis au moins 1921 au Québec (5e au sud)
2e  début d’année le plus chaud des archives au Québec (idem au sud)
2e  période de 12 mois la plus chaude des archives au Québec (1re au sud)
17e  mois consécutif plus chaud que la normale au Québec (8e au sud)
1,7  °C plus chaud que la normale en juillet au Québec (2,0 °C au-dessus de la normale au sud)
23,9  °C : moyenne mensuelle la plus élevée, à Longueuil, en Montérégie
34,1  °C : maximum quotidien le plus élevé, le 29, au parc national de la Gaspésie
15  mm moins de pluie que la normale en juillet au Québec, avec 84 mm (-19 mm au sud, avec 96 mm)

Tempête post-tropicale Béryl et… sécheresse

Juillet a laissé un total de pluie de 84 mm, soit 89 % de la normale, en moyenne, au Québec. Mais alors que certains vivaient des conditions de sécheresse, d’autres étaient par moments affectés par des inondations. Le déficit de pluie a été particulièrement important dans l’est de la province, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord ne recevant que la moitié de la pluie normale par endroits, dont aussi peu que 15 mm à Percé. Avec la chaleur, certains secteurs de ces régions se sont retrouvés en conditions de sécheresse. Il s’agissait notamment, par endroits, d’un deuxième mois consécutif de faibles précipitations sur la Côte-Nord. Au sud-ouest de la province, c’est au contraire entre une fois et demie et deux fois la normale de pluie qui s’est abattue par endroits en Outaouais, au Centre-du-Québec, en Estrie, en Mauricie et dans la Capitale-Nationale. Le total de pluie a notamment dépassé les 200 mm à Louiseville et Coaticook et atteint 217 mm à Saint-Raymond. Il s’agissait d’un deuxième mois consécutif de pluie abondante pour certains secteurs de l’Outaouais, du Centre-du-Québec et de l’Estrie. Les 10 et 11, la tempête post-tropicale Béryl a amené avec elle 142 mm de pluie sur Coaticook, dont 43 mm en 30 minutes et 89 mm en 12 heures, les intensités maximales de ce mois sur ces durées, au Québec, causant des inondations en Estrie et mettant le réseau routier sous pression à Montréal.

Des orages ont été rapportés presque chaque jour en un point du Québec, soit lors de 25 des 31 jours de ce mois. La foudre a d’ailleurs été la cause de plus de la moitié des feux de forêt recensés durant ce mois par la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), qui affirme cependant avoir combattu 21 % moins de feux que la moyenne des 10 dernières années en juillet. Le temps violent a donc de nouveau été fréquent. De plus, quatre tornades ont été confirmées au Québec en juillet.

Chronologie des événements

Le 5 juillet, 60 mm de pluie sont enregistrés en moins de deux heures à Beauceville dans la Chaudière-Appalaches, ce qui cause des inondations, abîme des routes et force trois évacuations. Dans la région voisine, à Laurierville, au Centre-du-Québec, la pluie atteint des intensités maximales pour ce mois au Québec de 21 mm en 10 minutes et de 29 mm en 15 minutes.

Du 7 au 9 juillet, le maximum quotidien surpasse les 30 °C durant cette période à plusieurs endroits certaines journées, alors que le critère de canicule est atteint dans une petite enclave de la Côte-Nord.

Les 10 et 11 juillet, la tempête post-tropicale Béryl est de passage au sud du Québec. À Coaticook en Estrie, la pluie atteint des maximums pour ce mois au Québec, en ce qui concerne le total lors d’un même événement (142 mm) et l’intensité maximale en 30 minutes (43 mm) et en 12 heures (89 mm), ce qui cause des inondations. La tempête laisse aussi 79 mm de pluie à Montréal et met le réseau routier sous pression. La pointe de vent la plus forte enregistrée est de 89 km/h, le 10, du côté de Lennoxville, à Sherbrooke, en Estrie.

Du 12 au 16 juillet, le maximum quotidien surpasse les 30 °C par endroits certaines journées et le critère de canicule est atteint localement dans quelques régions, notamment à Montréal, en Montérégie, en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, sur la Côte-Nord, au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

Le 16 juillet au matin, le total de pluie atteint 76 mm du côté d’Hemmingford, en Montérégie.

Le 17 juillet, une tornade EF1 touche terre à Chicoutimi, avec des vents qui ont potentiellement pu atteindre 175 km/h, alors que de forts orages touchent le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le total de pluie atteint 66 mm à Alma. De la grêle est aussi rapportée à Tadoussac, de l’autre côté de la rivière Saguenay, sur la Côte-Nord.

Le 24 juillet, trois tornades touchent terre au sud de la province, à Brossard sur la rive sud de Montréal, à Saint-Hippolyte dans les Laurentides et à Portneuf dans la région de la Capitale-Nationale. De la grêle s’ajoute du côté de Saint-Hippolyte. Les plus fortes vitesses de vent mesurées de ce mois sont enregistrées lors de cette journée, soit des rafales à 108 km/h à L’Isle-aux-Grues, dans la Chaudière-Appalaches, et de 105 km/h à Cap-Tourmente, dans la Capitale-Nationale. De plus, il tombe jusqu’à 91 mm de pluie à Lebel-sur-Quévillon, au Nord-du-Québec, et 78 mm à Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue, alors que l’intensité maximale atteinte lors de cet événement est de 32 mm en 30 minutes à Verchères, en Montérégie.

Du 27 juillet au 4 août, une grande partie du Québec est touchée par une canicule majeure. Lors des quatre dernières journées de juillet, la chaleur affecte ainsi particulièrement Montréal, Laval, la Montérégie, l’Abitibi-Témiscamingue, l’Outaouais, la Mauricie, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et même le Nord-du-Québec. Le critère de canicule sera aussi atteint en août dans les Laurentides, à Lanaudière, dans la Capitale-Nationale, au Centre-du-Québec, en Estrie, dans la Chaudière-Appalaches et en Gaspésie. Des maximums supérieurs à 30 °C sont en fait observés dans toutes les régions du Québec, mais pas nécessairement pendant au moins trois journées consécutives partout. Le maximum absolu de ce mois (34,1 °C) est enregistré le 29, au parc national de la Gaspésie, un record local en au moins 30 ans.

Le 31 juillet, le total de pluie atteint 94 mm en Mauricie au lac à la Truite, alors que les intensités maximales pour ce mois au Québec en une heure (52 mm), en deux heures (64 mm) et en trois heures (77 mm) sont enregistrées dans la même région du côté de Louiseville.

Année 2024 : le deuxième début d’année le plus chaud des archives, à 0,1 °C du record

Le début de l’année 2024 a présenté une température moyenne 3,4 °C supérieure à la normale, la deuxième plus élevée des archives, à 0,1 °C du record de 2010, à l’échelle du Québec, avec ce mois de juillet 2024 0,5 °C plus chaud que juillet 2010. Après de faibles quantités de neige reçues comparativement à la normale (109 cm, -36 cm), la pluie a été un peu plus abondante (292 mm, +18 mm) lors des sept premiers mois de 2024, en moyenne, au Québec.

Température maximale (°C)
Température moyenne (°C)
Température minimale (°C)
Pluie totale (mm)
Température maximale (°C) - Anomalie
Température moyenne (°C) - Anomalie
Température minimale (°C) - Anomalie
Pluie (%) Pourcentage de la normale
TTempérature maximale (°C) - Classification
Température moyenne (°C) - Classification
Température minimale (°C) - Classification
Température minimale (°C) - Classification
Température minimale (°C) - Classification
Température minimale (°C) - Classification

Sommaire mensuel géostatistique pour le Québec

Juillet 2024 Moyenne Anomalie
(réf. 1981-2010)
Classification
(réf. 1981-2010)
Température maximale (°C) 21,2 1,7 Très chaud
Température moyenne (°C) 15,8 1,8 Très chaud
Température minimale (°C) 10,3 2,1 Très chaud


1 La normale de 1981 à 2010 est la référence dans ce texte, à moins d’indication contraire.