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Classification climatologique des températuresLe tableau suivant présente la classification des températures adoptée par le Ministère.
Comment cette classification est-elle établie? Il est intéressant de pouvoir mettre en perspective les valeurs mensuelles, saisonnières ou annuelles de température en les comparant aux normales climatologiques (1981-2010). Toutefois, calculer l’écart par rapport aux normales, ou « anomalie », n’est pas suffisant pour caractériser l’exceptionnalité des valeurs de température. En général, les régions continentales du Québec, l’Abitibi-Témiscamingue en particulier, présentent une plus grande variabilité interannuelle que les régions plus maritimes, nommément la Gaspésie et la Côte-Nord. De plus, les mois d’hiver connaissent généralement une plus grande variabilité interannuelle que les mois d’été. Ainsi, une anomalie donnée n’a pas la même signification selon l’emplacement et le moment de l’année. Pour tenir compte de ces particularités climatologiques spatiales et temporelles, l’anomalie standardisée (AS) est calculée en divisant l’anomalie par l’écart-type de la normale (qui est l’indicateur de la variabilité interannuelle). L’anomalie standardisée ainsi obtenue fait ressortir le niveau d’exceptionnalité de la température : elle exprime l’anomalie de température en termes d’écart-type par rapport à la normale.
Trois grandes classes équiprobables d’anomalies standardisées sont définies : « Plus froid que la normale », « Normal » et « Plus chaud que la normale ». Chacune de ces classes se produira donc une année sur trois. Les classes « Plus chaud » et « Plus froid » sont ensuite subdivisées afin de préciser davantage le niveau d’exceptionnalité de l’anomalie. Puisque la distribution des AS est décrite par la loi normale standard, il est possible d’utiliser les propriétés de cette distribution pour en tirer des périodes de retour, ou « récurrences », de l’événement. Les sous-catégories de classification « Très », « Exceptionnellement » et « Extrêmement » ont ainsi été ajoutées, délimitées par des périodes de retour respectives de 10, 25 et 50 ans.
Inversement, lorsque l’anomalie standardisée d’une température donnée est connue, sa récurrence peut être déterminée.
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