Le tonnerre s’est fait entendre presque chaque jour (26 sur 31) et deux fois plus souvent que la normale en juillet au Québec, un orage frappant une ou plusieurs localités aux six jours en moyenne dans le sud de la province. De plus, la grêle, rapportée lors de sept journées par nos observateurs, a causé son lot de dégâts.
Avec des pointes mesurées approchant 50 mm en 30 minutes, 70 mm en 60 minutes et 115 mm en 12 heures, de fortes pluies ont également été la source de quelques soucis. Ces pluies ont gonflé les totaux mensuels de 200 à 235 mm par endroits, plus du double de la moyenne québécoise, en Beauce (Saint-Séverin, Kinnear’s Mills et Scott), au Saguenay—Lac-Saint-Jean (Saint-Ambroise et Saint-David-de-Falardeau), dans la Capitale-Nationale (Donnaconna et la réserve faunique des Laurentides) et en Abitibi (La Morandière).
Juillet a été dans les normales par rapport à la période 1981-2010, avec une anomalie de température observée de 0,3 °C et un total de pluie de 92 mm (100 %), en moyenne, au Québec. Depuis le début de l’année, juillet a été le mois le plus chaud et le plus pluvieux au Québec, comme c’est habituellement le cas.
Les maximums quotidiens ont surpassé les 25 °C en moyenne de Ville-Marie à Québec et plus au sud, et ils ont dépassé les 27 °C à Gatineau et Montréal. La chaleur s’est particulièrement imposée à partir du 11 juillet, le mercure gagnant plus de 2 °C en moyenne par rapport aux dix premiers jours du mois et se situant entre 1 et 4 °C au-dessus des normales la majeure partie des deux semaines suivantes. Saint-Jean-sur-Richelieu et Huntingdon ont notamment goûté à la chaleur, avec deux périodes de canicule, et les gens de Gatineau ont eu droit à leur quatrième canicule de 2016.
Le 4 juillet, lendemain de la journée la plus froide de juillet au Québec (11,5 °C en moyenne le 3), marque pourtant le début d’une période de trois jours de canicule à Gatineau (Chelsea), la quatrième de l’été pour cette ville, et à Saint-Jean-sur-Richelieu. La canicule débutera à Huntingdon à partir du lendemain.
Le 9 juillet, l’Outaouais est frappé par des orages, avec de la grêle à Val-des-Monts et des pluies atteignant 65 mm à Chelsea, dont près du quart (14,4 mm) tomberont en cinq petites minutes.
Les 12, 13 et 14 juillet, c’est de nouveau la canicule à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Huntingdon. Il s’agit des journées les plus chaudes depuis le début de l’année 2016, en moyenne, au Québec : le maximum moyen est de 24,9 °C le 12 et la température moyenne de 19 °C le 13. Dans le sud de la province, les 18, 19 et 20 juin demeurent les journées les plus chaudes de 2016, avec un maximum moyen de 28,5 °C et une moyenne de 22 °C, des températures qui dépassent les sommets atteints à ce moment en juillet (maximum moyen de 27,1 °C et moyenne de 21,5 °C).
Le 14 juillet, des orages causent des dégâts sur le Centre-du-Québec et l’Estrie, à Québec et dans Chaudière-Appalaches.. La pluie tombe intensément sur Kinnear's Mills, où l’on rapporte 42 mm en 30 minutes et 70 mm en une heure, et à Saint-Hyacinthe, où elle est plus brève mais très intense, avec une pointe de 17 mm en seulement cinq minutes et de la grêle!
Le 15 juillet, de la grêle est rapportée à Gatineau (Angers), Lachute, Verchères et Danville, au centre d’une bande orageuse qui s’étend de l’Outaouais à la Beauce et qui apporte des périodes de précipitations courtes mais intenses (10 mm en cinq minutes).
Le 18 juillet, un orage frappe Sutton avec de la grêle et des pluies d’une intensité de 48 mm en 30 minutes, un coup d’eau centenaire. Oka, Pierreville, Saint-Hyacinthe, Granby, Magog et Saint-Malo (Auckland) sont également touchés par la grêle. Le front froid qui en est la cause fait d’ailleurs chuter les températures de près de 3 °C, faisant du lendemain 19 juillet la journée la plus froide de ce mois dans le sud du Québec, à 13,2 °C en moyenne.
Le 21 juillet, en Abitibi-Témiscamingue, le temps orageux est accompagné de fortes pluies par endroits. La Morandière reçoit 114 mm, la plus importante pluie quotidienne en plus de 50 ans de mesures à cet endroit, et ce, par une marge de 25 mm. Plus impressionnant encore, toute cette pluie est tombée en seulement 12 heures ! Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les 45 mm qui s’accumulent en deux heures à Chambord représentent un événement aussi rare dans cette région. Des inondations et des glissements de terrain y sont rapportés.
Le 22 juillet, ces pluies intenses se poursuivent plus au sud, atteignant une pointe de 45,6 mm en deux heures à Saint-Séverin, dans Chaudières-Appalaches, et des inondations mineures sont rapportées dans la région voisine de la Beauce. Le tout se poursuit le 23 juillet, alors que la grêle tombe sur Grenville en Outaouais, sur la région de Montréal (Les Cèdres et Verchères) et sur Saint-Hyacinthe, où les courtes périodes de précipitations atteignent une intensité de 20 mm en 10 minutes.
Le 27 juillet, la grêle qui tombe au Saguenay, d’Alma à Petit-Saguenay, fracasse de nombreuses vitres de voitures et de résidences. Les pluies orageuses n’y sont heureusement pas très intenses. Mais la journée des amateurs de plein air est tombée à l’eau plus au sud, au parc national de la Jacques-Cartier, puisque ceux-ci doivent composer avec une pluie de 36 mm en 30 minutes et avec un total de 54 mm en 12 heures.
Les pluies de juillet portent le cumul pour 2016 à 288 mm (104 %), en plus des 160 cm de neige (107 %) tombés, en moyenne, au Québec.
Sommaire
mensuel géostatistique
pour le Québec |
|||
Température (°C) | Moyenne ± écart-type |
Anomalie
± écart-type (réf. 1981-2010) |
Classification |
Maximale |
20,2 ± 3,0 |
0,1 ± 0,6 |
Normal |
Moyenne | 15,0 ± 2,5 | 0,3 ± 0,5 | Normal |
Minimale | 9,8 ± 2,1 | 0,5 ± 0,5 | Normal |