Que ce soit pour aller travailler, faire nos courses ou nous rendre à nos activités favorites, le transport routier fait partie intégrante de nos vies. D’ailleurs, selon l’Institut de la statistique du Québec, le transport représente la deuxième dépense en importance des ménages québécois.
Le Québec possède un réseau routier important avec ses 185 000 kilomètres de routes. Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), le nombre de voitures en circulation a augmenté de 2,1 % en moyenne par année entre 1978 et 2015. Au-delà de l’extraordinaire mobilité que nous procurent nos véhicules, ils sont aussi une source d’émission majeure pour de nombreux polluants atmosphériques.
Le transport routier est une source importante de polluants atmosphériques qui proviennent majoritairement des gaz d’échappement des voitures (Santé Canada). Les principaux polluants émis sont le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx), les composés organiques volatils (COV), les particules fines (PM2,5), le dioxyde de soufre (SO2) et l’ammoniac (NH3) (Santé Canada). Le transport routier est aussi une source non négligeable d’autres polluants comme certains métaux, le carbone noir (BC) et les particules ultrafines (PM0,1) (EPA). L’ozone (O3) est un autre polluant associé aux émissions routières. Cependant, il n’est pas directement émis dans l’atmosphère par le transport routier. Il est plutôt le résultat de réactions photochimiques entre des rayons ultraviolets (UV) et les NOx, le CO et les COV.
Outre ces polluants atmosphériques, les émissions de gaz carbonique (CO2) liées au transport sont la plus importante source de gaz à effet de serre (GES) au Québec.
Les émissions routières peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. Le tableau suivant énumère les principaux effets potentiels des différents polluants liés au transport routier.
Polluants | Abréviation | Effets potentiels |
Particules fines | PM2,5 | Peuvent affecter les systèmes respiratoire et cardiovasculaire (irritation, inflammation, arythmie, etc.)1. |
Dioxyde de soufre | SO2 | Peut provoquer de la toux, une production de mucus, des bronchites chroniques et une sensibilisation aux infections respiratoires, en plus d’être associé à la morbidité respiratoire1. |
Oxydes d’azote | NOx | Peuvent causer de l’inflammation pulmonaire et aggraver certains symptômes respiratoires1. |
Monoxyde de carbone | CO | Peut causer des maux de tête, des étourdissements, des nausées, une aggravation des symptômes cardiaques et une baisse de la performance athlétique1. |
Ozone | O3 | Peut affecter les capacités respiratoires et causer l’irritation des yeux, du nez et de la gorge1. |
Ammoniac | NH3 | Peut causer une irritation des voies respiratoires et des sensations de brûlure à la gorge, aux poumons et aux yeux2. |
Carbone noir | BC | Peut affecter les systèmes respiratoire et cardiovasculaire, en plus d’être associé à certains cas de cancer3. |
Particules ultrafines | PM0,1 | Peuvent causer des inflammations des voies respiratoires, de l’hypertension, aggraver certains symptômes respiratoires comme l’asthme et affecter le système nerveux4. |
Composés organiques volatils | COV | Peuvent causer une irritation des voies respiratoires, des maux de tête et des nausées. Certains COV sont aussi cancérigènes5. |
Métaux | - | Effets variables en fonction du métal. |
1-
INSPQ
2-
EPA – NH3
3-
EPA – Black Carbon
4-
EPA - UFP
5-
EPA - VOC
Le Ministère assure le suivi des concentrations de divers polluants atmosphériques à l’aide des données recueillies par le Réseau de surveillance de la qualité de l’air du Québec (RSQAQ). Le RSQAQ produit des données sur la qualité de l’air ambiant au moyen d’une soixantaine de stations de mesure réparties sur le territoire québécois. Pour de plus amples informations sur le Réseau, consultez la page du RSQAQ.
Le Ministère a amorcé un projet visant à évaluer l’impact du transport routier sur la qualité de l’air ambiant. Pour ce faire, une station de mesure de la qualité de l’air a été installée en bordure de l’autoroute Henri‑IV à Québec. Ce site compte parmi les 20 routes les plus congestionnées du pays selon une étude de l’Association canadienne des automobilistes (CAA). Cette station est la première du genre à être située dans une ville de moins d’un million d’habitants au Canada. Les polluants suivants y sont mesurés : O3, PM2,5, NOx, SO2, CO, PM0,1 et BC. De plus, un système de détection de véhicules par radar y a été installé afin de documenter les paramètres liés au trafic, notamment la vitesse, le type et le nombre de véhicules. De plus, une station témoin, installée dans un secteur urbanisé, mais non influencé par le transport routier, servira à déterminer l’apport de polluants des émissions liées aux véhicules routiers sur la qualité de l’air.
Quelques gestes simples peuvent permettre de réduire l’impact des émissions routières sur la qualité de l’air :
Le MELCC remercie le ministère des Transports du Québec pour le prêt du terrain en bordure de l’autoroute Henri-IV, ainsi que pour les services techniques et d’ingénierie ayant permis la réalisation de ce projet.