Les particules fines (PM2,5) désignent les aérosols en suspension dans l’air sous forme solide ou liquide dont le diamètre aérodynamique est inférieur ou égal à 2,5 micromètres (μm). Leur composition dépend de leur provenance, de la saison et des conditions atmosphériques. Les particules sont composées entre autres de sulfates (SO42-), de nitrates (NO3-), d’ammonium (NH4+), de chlorure de sodium (NaCl), de carbone (élémentaire et organique), de matières minérales et d’eau. Au Québec, les PM2,5 constituent la principale composante du smog (MELCC, 2022b).
Les particules dites primaires sont émises directement dans l’atmosphère, tandis que les particules secondaires sont le résultat d’une série de réactions chimiques et physiques où interviennent différents gaz précurseurs, tels que les oxydes de soufre et d’azote, les composés organiques volatils, l’ammoniac et la vapeur d’eau. Au Québec en 2019, les PM2,5 ont été émises principalement par la mise en suspension de poussières (48,6 %), le chauffage au bois (20,2 %), l’agriculture (9,9 %), l’industrie (7,4 %) et les transports (5,3 %) (MELCCFP, 2022). Tout comme l’O3, les PM2,5 peuvent voyager sur de très longues distances. D’ailleurs, les feux de forêt, même lorsqu’ils sévissent à des milliers de kilomètres, sont une source significative de PM2,5.
Le Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (MELCC, 2022a) prescrit une norme de qualité de l’atmosphère pour les PM2,5 de 30 μg/m³ pour une période de 24 heures.
Les analyseurs en continu les plus utilisés sur le Réseau de surveillance de la qualité de l’air du Québec utilisent une technologie de comptage optique à partir d’une source de lumière blanche aux DEL (T640). Un échantillon est d’abord soumis à la source de lumière qui catégorise les particules en fonction de leur taille. Ensuite, la différence entre la lumière émise par l’appareil et la lumière réfléchie par l’échantillon est proportionnelle à la quantité de particules dans l’échantillon d’air, laquelle est ensuite convertie en concentration massique en fonction de chacune des catégories de taille.
D’autres appareils sur le réseau utilisent une technologie d’atténuation du rayonnement bêta (BAM). L’échantillon d’air passe d’abord à travers une tête sélective qui ne laisse passer que les particules de taille inférieure à 2,5 µm. Il est ensuite chauffé, au besoin, afin de maintenir l’humidité relative sous la valeur de 40 % pour en limiter l’influence sur la mesure. La poussière est collectée sur un ruban durant 42 minutes, puis ce dernier est soumis à un rayonnement bêta qui est absorbé par la poussière contenue sur le filtre. L’atténuation de ce rayonnement bêta est ensuite enregistrée par un détecteur placé derrière le ruban et convertie en concentration de particules fines.
Les particules fines peuvent aussi être échantillonnées à l’aide d’échantillonneurs munis d’une tête sélective placée à l’embouchure de la prise d’air, permettant de capter seulement les particules de diamètre égal ou inférieur à 2,5 micromètres. Les particules sont collectées sur un filtre en téflon pendant 24 heures à un débit connu. Après l’échantillonnage, les filtres sont envoyés au laboratoire pour y être pesés.