L’amiante correspond à un groupe de minéraux fibreux classé dans les silicates. Deux familles d’amiante sont exploitées dans le monde : la serpentine, qui comprend notamment le chrysotile, le type de fibre ayant été exploité au Québec, et l’amphibole qui comprend l’actinolite, la crocidolite, l’amosite, l’anthophyllite et la trémolite. L’amiante présente une très grande résistance thermique, mécanique et chimique (CNESST, 2022a).
Les fibres d’amiante détectées dans l’air ambiant ont une origine essentiellement anthropique liée à l’exploitation de mines d’amiante. L’érosion des haldes de résidus miniers amiantés et les activités effectuées sur ces sites, comme la valorisation et la végétalisation, sont des sources potentielles d’amiante dans l’air ambiant. L’usure de plaquettes de frein peut aussi être une source diffuse d’amiante dans l’air (INSPQ, 2003).
L’inhalation de tous les types de fibres d’amiante peut causer des cancers du poumon, du larynx et de l’ovaire, un mésothéliome ou une fibrose des poumons (amiantose) (OMS, 2022a).
Le Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (MELCC, 2022a) ne prescrit pas de norme de qualité de l’atmosphère pour l’amiante.
L’échantillonnage de l’amiante dans l’air ambiant est effectué à l’aide d’une pompe qui aspire l’air à travers une cassette contenant un filtre en ester de cellulose. La cassette est ensuite envoyée dans un laboratoire. Le filtre qu’elle contient est traité, puis les fibres d’amiante sont comptées à l’aide d’un microscope électronique à transmission.
La méthode d’échantillonnage et d’analyse de l’amiante dans l’air ambiant est toujours en cours de développement par le MELCC.