Les aventures de Rafale
Entrevue avec un technicien de la qualité de l’air
Quelle est votre formation?
Martin : Les techniciens de la qualité de l’air ont une formation en électrotechnique.
Qu’est-ce qu’un réseau de surveillance de la qualité de l’air?
Martin : Un réseau de surveillance de la qualité de l’air est composé de plusieurs stations de mesure des polluants atmosphériques situées dans différentes régions.
Quels sont les critères pour choisir le lieu d’une station?
Martin : Avant toute chose, il faut que l’installation d’une station à un endroit donné réponde à un besoin ou à une demande. Ce besoin peut venir entre autres d’un manque de représentativité spatiale ou d’une problématique propre à un secteur. La demande peut provenir des citoyens, des municipalités ou des gouvernements, à la suite d’une étude de caractérisation, par exemple. Par la suite, afin de bien choisir le site où sera installée la station, plusieurs critères sont considérés :
- L’absence d’une source industrielle à proximité (elle doit être située à plus de 1 kilomètre de la station);
- La distance des obstacles (par rapport à la station, ils doivent être situés à une distance correspondant à deux fois leur hauteur);
- La distance des arbres (ils doivent être situés à plus de 20 mètres de la station);
- L’absence de tout obstacle important pour la circulation de l'air sur au moins 270 degrés;
- L’alimentation en électricité;
- L’accès à une ligne téléphonique (pour le transfert des données), sinon le transfert peut se faire par cellulaire;
- L’accessibilité en véhicule en tout temps (déneigement l'hiver, si nécessaire);
- Une faible probabilité de vandalisme.
Quels sont les principaux instruments de mesure utilisés?
Martin : Il s’agit principalement d’analyseurs de gaz (O3, NOx, SO2, CO et H2S) et d’échantillonneurs de poussières (particules fines [PM2,5] et PM10).
Quels sont les aptitudes requises pour effectuer votre travail?
Martin : Les analyseurs sont des instruments qui demandent des manipulations précises et délicates. Les techniciens doivent donc être patients et minutieux.
Le Québec est-il la seule province à exploiter des réseaux de surveillance?
Martin : Le Réseau de surveillance de la qualité de l’air du Québec fait partie du Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique, qui regroupe tous les réseaux du Canada.
Christian : Outre l’installation des stations et des différents instruments, les techniciens s’occupent de l’étalonnage, de l’entretien et de la réparation des instruments de mesure. Ils effectuent également l'inspection périodique des stations. Des opérateurs sont aussi embauchés par le Ministère. Ils exécutent des tâches simples à la place et à la demande des techniciens. Ces opérateurs se voient attitrés les stations d’une même région. Ils sont les yeux et les oreilles des techniciens de la qualité de l’air.
Et que faites-vous avec les données recueillies par les différents instruments de mesure?
Christian : Les données sont transmises et accumulées dans une banque de données sécurisée. Grâce à des applications informatiques, on effectue la comparaison des mesures obtenues à une station avec celles qui proviennent de stations situées à proximité, ce qui permet de vérifier la validité des données.
Après avoir été validées, ces données sont analysées par des spécialistes qui sont en mesure de déterminer s’il y a un problème de qualité de l’air. Si oui, ils détermineront la nature et l'étendue des problèmes de pollution atmosphérique au Québec. Ces analyses permettront la mise en œuvre de stratégies de protection environnementale adéquates, parfois en collaboration avec les partenaires des autres provinces canadiennes et des États américains voisins.
Magma, connais-tu l’IQA?
Non, qu’est-ce que c’est?
IQA signifie « indice de la qualité de l’air ». C’est un outil qui permet aux citoyens et aux décideurs de connaître et de suivre en un coup d’œil la qualité de l’air de leur région. Ce sont les données recueillies dans le réseau de stations qui permettent de calculer cet indice.
Oh, je vais pouvoir consulter cet indice avant d’aller faire mes activités sportives! Quand on a un problème d’asthme, il est important de connaître la qualité de l’air qu’on respire.
Christian : Grâce au réseau de stations de mesure de la qualité de l’air et à des outils comme l’IQA, il est beaucoup plus facile de prendre de bonnes décisions et d’informer la population quand se présente un problème de qualité de l’air.
Allez tout le monde, il est temps de partir si nous voulons éviter d’être coincés dans la circulation de l’heure de pointe.
Christian : Magma, Rafale, vous trouverez plein de renseignements utiles sur le site Web du Ministère pour bâtir votre kiosque d’information sur le réseau de surveillance.
Merci beaucoup Christian! Et merci à Martin pour cette visite! Avec notre kiosque, Rafale et moi pourrons renseigner les visiteurs sur l’importance d’avoir un réseau de surveillance de la qualité de l’air et de continuer à acquérir des connaissances sur l’impact des activités naturelles et humaines sur cette qualité. Ça aide à faire de meilleurs choix pour assurer la qualité de l’air qu’on respire.
Publication : mai 2017