Les aventures de Rafale

La terre

Moi, c’est Gaïa, déesse de la terre, qui veille à la beauté et à la préservation de notre belle et grande planète. La plupart du temps, je suis calme et posée. D’autres fois, surtout lorsque je remarque à quel point certains humains, se croyant tout permis, négligent leur planète, j’éclate dans une fureur telle que la terre craque… Mais, ne vous en faites pas, je sais aussi reconnaître les efforts pour soigner l’environnement, ce qui me rend très fière. Je suis d’ailleurs ici pour vous parler des formes d’énergie qui proviennent de la terre : celles qui sont renouvelables, soit la géothermie et la biomasse, et celles qui ne le sont pas comme les combustibles fossiles.

Dis-nous-en plus, Gaïa.

Avec plaisir! Tout d’abord, la géothermie, une source d’énergie émergente en matière de production d’électricité me rend particulièrement heureuse. Elle consiste à utiliser la température du sol et des masses d’eau à des fins énergétiques. Je m’explique. Premièrement, de l’eau froide est envoyée par des tuyaux dans les puits creusés dans les roches souterraines très chaudes. L’eau circule ainsi à 4 000 mètres de profondeur et devient aussi chaude que les roches qu’elle traverse. Ensuite, l’eau chaude est pompée par la centrale géothermique où l’eau produit de la vapeur, qui fait tourner la turbine et l’alternateur pour produire de l’électricité. Finalement, de l’eau est renvoyée vers le sous-sol pour que le cycle de la géothermie recommence. Malheureusement, cette technologie nécessite des frais d’installation d’équipement importants, ce pourquoi elle est peu exploitée jusqu’à maintenant. Au Québec, la géothermie la plus facilement accessible provient de la chaleur contenue à l’état naturel dans les zones peu profondes du sol, dans la nappe phréatique et dans les plans d’eau, ce qui limite les possibilités d’exploitation aux besoins en chauffage domestique.

Comment se fait-il que les profondeurs de la terre soient très chaudes?

C’est une longue histoire qui remonte au jour de ma naissance… Une partie de cette chaleur provient de l’énergie libérée lors de la formation de la Terre et le reste est créé continuellement par la désintégration d’éléments radioactifs du sous-sol. En résumé, la chaleur produite dans les profondeurs et la chaleur qui s’échappe jusqu’à la surface par le biais des geysers, des sources d’eau chaude ou des volcans s’équilibrent. Une partie de cette énergie se concentre dans des gisements que l’on peut exploiter. C’est là que la géothermie intervient.

Crédits © Sarah Donikian – Le monde en images

Un geyser en éruption

Fascinant! Mais qu’en est-il de ce que tu appelles la biomasse?

Il s’agit de l’énergie la plus ancienne encore utilisée partout dans le monde. Elle provient surtout des résidus forestiers, urbains et agricoles. Par exemple, le bois coupé est brûlé dans les cheminées pour chauffer la maison. La décomposition de végétaux et des excréments d’animaux produit des gaz, contenant du carbone et de l’hydrogène, qui peuvent être utilisés comme combustibles ou produire de l’électricité. La biomasse peut également servir à la production de biocarburant pour les véhicules automobiles.

Est-ce que cette énergie pollue beaucoup?

Absolument pas! L’utilisation de la biomasse protège l’environnement parce qu’elle permet de valoriser les résidus et d’éviter les impacts néfastes de l’enfouissement comme la contamination des sols.

Qu’en est-il des sources d’énergie non renouvelables?

Pour la plupart, ce sont des combustibles fossiles, issus de la décomposition de matières organiques depuis des millions d’années. Le pétrole, le gaz naturel et le charbon font partie de cette catégorie. On en retrouve en quantité limitée sur la terre et, un jour, si les humains continuent de les exploiter abondamment comme ils le font aujourd’hui, les réserves s’épuiseront. Le pétrole, aussi appelé l’or noir, est très utilisé dans le secteur automobile en guise de carburant numéro un et sert aussi, entre autres, à la fabrication de plastiques. Il représente la principale source d’énergie de notre civilisation. Pour leur part, le gaz naturel et le charbon servent plutôt de combustibles pour les centrales électriques. Malheureusement, ces combustibles fossiles sont à l’origine d’une partie des émissions de gaz à effet de serre, ce pourquoi les scientifiques cherchent de plus en plus des solutions alternatives au pétrole et à ses semblables.