Les aventures de Rafale
Robin : Éole, dieu de l’air
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L'air
Bonjour! Je me présente : Éole, dieu du vent! De nature discrète, je possède toutefois une force incroyable, qui se répercute surtout lorsque je suis en colère. Crois-moi, ce n’est pas beau à voir! Je peux être très doux une journée et déchaîné la journée suivante. Bref, j’ai une personnalité multiple et l’on ne s’ennuie jamais avec moi. Lorsque je suis d’humeur joyeuse, j’aime bien donner un coup de pouce aux voiliers en soufflant en rafale sur leurs belles grandes voiles blanches.
J’ai appris que les humains avaient fait bon usage de ma force impressionnante en se servant d’éoliennes (eh oui, ces instruments portent mon nom!) pour produire de l’électricité. Le vent est une énergie verte et renouvelable, de plus en plus exploitée partout sur la planète.
Comment ça fonctionne, Éole?
Eh bien, c’est fort simple! La force des vents fait tourner une hélice de l’éolienne. L’énergie mécanique ainsi produite se rend directement dans le générateur de l’appareil qui transforme celle-ci en électricité.
Crédits © Martin Caron – Le Québec en images | Crédits © MRNF | |
Cette éolienne fait partie des 57 que comprend le parc éolien Le Nordais, à Saint-Ulric. | Une éolienne à axe vertical |
On dirait un moulin à vent. C’est vraiment impressionnant!
Tu as raison, Vesta! Les éoliennes représentent une espèce de moulin à vent moderne si on peut dire… Sauf qu’au lieu de moudre le grain et de pomper l’eau, les éoliennes servent à produire de l’électricité. Il en existe aussi à axe vertical. Leurs principaux avantages, comparé à leurs consoeurs, sont d’être moins encombrantes, moins bruyantes, plus économiques et intégrable plus facilement au bâtiment. Cependant, leur rendement est moindre et leur démarrage difficile.
Dis-moi, pourquoi cette forme particulière?
Chaque partie d’une hélice se nomme une pale. La plupart des éoliennes en possèdent trois et sont montées sur une tour. La hauteur, la forme et la structure de ces tours varient. La nacelle est située au sommet de la tour. Elle a la taille d’une minifourgonnette et elle pèse plus de 30 tonnes! Dans cette nacelle se trouve la génératrice qui permet de transformer l’énergie mécanique produite par le vent en énergie électrique. De tels dispositifs sont placés en hauteur tout simplement parce qu’en altitude, aucun obstacle géographique ne bloque le vent.
Au Québec, le développement de l’industrie éolienne remonte à 1998 avec le projet Le Nordais, un parc éolien implanté en Gaspésie et dans la municipalité régionale de comté (MRC) de Matane. Avec 133 éoliennes au total, Le Nordais peut atteindre une puissance de 100 mégawatts au total, ce qui permet de fournir l’équivalent en électricité de 10 000 résidences du Québec. Cependant, comme le vent ne souffle pas tout le temps (je prends des congés parfois!), une autre source d’énergie électrique devient essentielle pour fournir de l’électricité, ce pourquoi l’on considère de plus en plus l’énergie éolienne comme un excellent complément naturel à l’hydroélectricité.
C’est vraiment formidable tout cela! Mais, comment fait-on pour stocker l’électricité? J’imagine que celle-ci n’est pas distribuée sur-le-champ, non?
Effectivement! Il est possible de conserver l’électricité produite dans de grosses piles pour l’utiliser plus tard. Quand le vent dépasse les 90 km/h, la structure interne de l’éolienne risque de se briser. Dans cette situation, on l’arrête jusqu’à ce que le vent soit plus calme. Les éoliennes disposent de freins, dans la nacelle. Je trouve cela particulièrement ingénieux de la part des humains! Ils ont compris que je suis plutôt d’humeur changeante...
Crédits © MRNF |
Le parc éolien Le Nordais |
En plus, l’exploitation de l’énergie éolienne modifie peu le paysage naturel si leur emplacement est correctement choisi : coupes d’arbres réduites, espaces de construction minimes. Les éoliennes sont tout simplement placées dans des champs où elles ne prennent que très peu de place. L’agriculture qui y était pratiquée peut l’être encore.
L’énergie éolienne continue d’être développée au Québec. Le gouvernement vise d’ailleurs un objectif de production de 4000 mégawatts d’ici 2015 en intégrant le potentiel existant d’énergie éolienne au réseau d’Hydro-Québec.