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Les aventures de Rafale

Montréal – Îlot de chaleur

 

Ding! Dong! J’attends devant la porte jusqu’à ce que Mélodie vienne m’ouvrir.

Salut Rafale! Entre, il fait beaucoup trop chaud pour rester dehors. J’étais justement en train d’installer mon nouveau ventilateur avec Robin et Magma.

C’est incroyable à quel point il fait chaud cette année!. C'est le cas depuis quelques années d’ailleurs. Montréal est un vrai four!

C’est vrai, je ne sais pas ce qui se passe ici, mais quand je suis allé à la campagne, au chalet de Robin, c’était déjà moins pire. On dirait que le climat n’est pas le même en milieu urbain et en milieu rural.

C’est normal, puisque plusieurs éléments dans les villes absorbent les rayons émis par le soleil. Je pense ici aux bâtiments de briques ou de béton et aux rues asphaltées. Dans certains secteurs de la ville, ça crée même des endroits très chauds, qu’on appelle des « îlots de chaleur ».

Exact! Les îlots de chaleur sont des zones dans lesquelles il y a beaucoup de constructions de toutes sortes et peu d’espaces verts. Les matériaux utilisés pour réaliser ces constructions (brique, asphalte, béton, etc.) absorbent les rayons solaires durant le jour et les diffuse sous forme de chaleur dans l’air au cours de la nuit. As-tu déjà mis la main sur un mur de brique qui est exposé au soleil? Rapidement, la surface du mur se réchauffe sous l’effet des rayons du soleil. Aussi, le remplacement des espaces verts (parcs, pelouses, terrains vagues, etc.) par de l’asphalte ou par du béton rend la surface imperméable à l’eau de pluie qui s’écoule dans les égouts. Cette eau ne peut plus s’infiltrer dans le sol et rafraîchir l’air en s’évaporant.

Oui, et j’ai lu que les matériaux des bâtiments de couleur foncée absorbent davantage les rayons du soleil. Comparée à la campagne, la ville compte aussi beaucoup plus d’immeubles, de maisons et de stationnements, qui sont de couleur foncée...

Exactement. La chaleur anthropique, c’est-à-dire la chaleur due aux activités humaines, n’aide pas non plus… Surtout dans les centres-villes. Les commerces, les industries, les voitures, les camions et même les systèmes de chauffage et de climatisation produisent de la chaleur.

Sans compter que ces activités humaines contribuent à la production des fameux gaz à effet de serre (GES) qui emprisonnent la chaleur dans l’atmosphère.

En plus, la chaleur favorise les épisodes de smog, qui affectent la qualité de l’air. Rafale a déjà parlé du smog dans l’une de ses aventures précédentes.

C’est vrai qu’en ville, il y a de moins en moins d’espaces verts qui agissent comme « îlots de fraîcheur » en plus d’améliorer la qualité de l’air.

Quand même, j’aime bien qu’il fasse chaud l’été!

Bien sûr! Mais les vagues de chaleur, des périodes où l’on subit des températures élevées durant plusieurs jours, peuvent être dangereuses pour les personnes fragiles, comme les enfants et les personnes âgées. Cela peut leur causer des malaises et de l’inconfort. En ville, à cause du phénomène des « îlots de chaleur », il fait encore plus chaud pendant les vagues de chaleur, et les risques pour la santé sont donc plus grands.

Est-ce que cela pourrait être dangereux pour grand-maman?

Oui, mais comme elle est en santé, elle a moins de risques d’en souffrir. Par contre, ceux qui ont des problèmes respiratoires ou d’autres problèmes de santé, comme le diabète, sont plus susceptibles d’avoir de la difficulté à supporter cette chaleur. Les personnes les plus malades peuvent même en mourir.

Oh! Est-ce que c’est dangereux pour nous aussi?

Robin, tu es en santé; tu cours donc moins de risques que les personnes dont la santé est fragile. Par contre, tu pourrais subir un coup de chaleur ou perdre connaissance si, par exemple, tu joues au soccer dehors par cette chaleur accablante sans porter de casquette ou sans t’hydrater suffisamment!

Mais il ne faudrait pas trop t’inquiéter! En ville, on peut agir pour s’adapter à ces vagues de chaleurs intenses. Par exemple, la végétalisation des secteurs les plus urbanisés, par exemple, peut apporter une grande aide et rafraîchir l’air ambiant. En plus de l’eau contenue dans le sol et qui s’évapore, les plantes absorbent l’eau du sol et la rejettent dans l’atmosphère par transpiration. Ce phénomène, qu’on appelle évapotranspiration, contribue à rafraîchir l’air.

Ça fait de l’ombre aussi. Comme dans les parcs. Il faut donc plus d’espaces verts en ville!

Oui, il faut en aménager plus, mais il n’y a pas seulement les parcs, Rafale! On peut aussi verdir les ruelles, les cours d’école, les stationnements et les terrains de nos maisons, sans oublier qu’on peut choisir des matériaux de construction qui réfléchissent les rayons et la chaleur au lieu de les absorber et de se réchauffer. On peut même faire pousser des plantes sur le toit des maisons.

On peut aussi se protéger soi-même. Lors de journées chaudes, il est très important de boire beaucoup d’eau et de rester le plus possible à l’ombre. Si on reste à l’intérieur, on peut ouvrir les fenêtres pour aérer la maison et fermer les rideaux pour éviter que les rayons du soleil ne la réchauffent. Alors, on n’a pas à utiliser le climatiseur, qui produit lui-même de la chaleur dehors!

Et si on sort, Rafale, il faut mettre sa casquette sur sa tête pour éviter les coups de chaleur.

Et de la crème solaire pour éviter les coups de soleil. Et voilà! Nous sommes prêts à affronter les changements climatiques!

Ha! ha! ha! Malheureusement, Rafale, ces vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses sont loin d’être les seuls effets des changements climatiques! J’ai justement préparé un itinéraire de voyage qui nous permettra d’explorer les différents effets de ces changements au Québec. Nous pourrions peut-être profiter de nos vacances pour voyager et pour visiter les destinations de cet itinéraire…

OUI!

Après que Robin et Magma aient appelé leurs parents pour savoir s’ils pouvaient nous accompagner dans notre expédition, nous nous sommes préparés à partir à l’aventure! Le premier arrêt de Mélodie est La Sarre en Abitibi. C’est un heureux hasard, car nous pourrons dormir chez les grands-parents de mon amie Léa! J’ai très hâte!


Voyage au cœur des effets des changements climatiques La Sarre – Sécheresse