Espèce menacée
au Québec
Muhlenbergie ténue
Nom latin : Muhlenbergia tenuiflora - Famille : Poacées (famille du blé)
Comment la reconnaître?
Plante herbacée vivace à rhizomes rampants et écailleux, la muhlenbergie ténue possède une tige dressée, généralement non ramifiée, de 50 à 120 cm de hauteur, à nœuds pubescents. Les feuilles plates, vert foncé, largement divergentes, mesurent de 10 à 18 cm de longueur sur 3 à 15 mm de largeur et ont une gaine pubérulente près du sommet et une ligule courte et cachée. L’inflorescence prend la forme d’une panicule linéaire et filiforme à étroitement cylindrique, éparse, de 8 à 33 cm de longueur, exserte ou partiellement incluse dans la gaine. Les épillets distinctement pédicellés atteignent de 3 à 4 mm de longueur (excluant l’arête). Les glumes ovées, mucronées ou acuminées, blanchâtres ou purpurines s’avèrent plus courtes que le lemma qui, de son côté, est pubérulent, abondamment pileux à la base et atténué en une arête délicate de 5 à 10 mm de longueur. Le fruit se compose d’un caryopse de 2 à 2,3 mm de longueur.
Répartition au Québec
Occurrences
Historique
Disparue
Où la trouve-t-on?
Au Québec, on ne trouve la muhlenbergie ténue qu’en Montérégie (16). La seule autre occurrence connue, située en Outaouais (07), est considérée comme disparue. L’espèce croît dans les forêts feuillues semi-ouvertes, dans des bois rocheux ou sablonneux et sur des escarpements de nature calcaire.
Photo : Norman Dignard, MELCC
Pourquoi est-elle menacée?
Au Québec, on ne connaît que deux occurrences de la muhlenbergie ténue, dont l’une est déclarée disparue. L’occurrence actuelle ne semble compter qu’une centaine de touffes réparties sur une superficie de moins d’un hectare, ce qui la rend très vulnérable aux perturbations. Les représentants de cette espèce au Québec sont inclus dans un écosystème forestier exceptionnel en voie de désignation dont le territoire, situé sur des terres privées, a été soustrait au jalonnement, à la désignation sur carte, à la recherche minière et à l’exploitation minière, ce qui lui procure une certaine protection. Les menaces potentielles qui pèsent sur l’espèce sont d’éventuelles récoltes de spécimens par des botanistes ou des catastrophes naturelles telles que les éboulis, le feu et la sécheresse excessive.