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Les précipitations acides au Québec :
État de la situation (1996)
Acidité des précipitations et des dépôts
Sur un territoire situé au sud du fleuve Saint-Laurent et s'étendant de la frontière
américaine jusqu'au Témiscouata, on enregistre, entre 1985 et 1993, une réduction
moyenne d'environ 4 % par année des teneurs en sulfates dans les précipitations.
Une diminution d'environ 3 % par année des concentrations de sulfates est notée le
long d'un corridor passant par l'Outaouais et se rendant jusqu'au lac Saint-Jean. Ailleurs
au Québec, les teneurs en sulfates ont diminué à un taux moyen variant de 0,5 %
par année à 2,8 % par année au cours de la période 1985-1993. Les tendances à la
baisse observées ne sont statistiquement significatives qu'à 10 des 17 stations
utilisées pour cette analyse.
En dépit de ces réductions, les dépôts humides demeurent élevés. Sur le Québec
méridional, les dépôts humides de sulfates varient de 11 à 31 kg/ha/an alors que
les dépôts de nitrates varient de 7 à 25 kg/ha/an. C'est l'extrême sud de la
province et la vallée du Saint-Laurent qui reçoivent les plus forts dépôts humides de
sulfates et de nitrates. Le sud du Québec continue de recevoir des dépôts acides de
sulfates qui sont supérieurs au seuil de 20 kg/ha/an.
Le pH annuel moyen des précipitations varie de 4,28 à 4,60 sur le territoire situé
au sud de la latitude 50°N et sa moyenne y est de l'ordre de 4,35, ce qui correspond à
une précipitation 18 fois plus acide qu'une précipitation en équilibre avec le CO2
atmosphérique, dite «précipitation normale» (pH=5,6).
En moyenne, 68 % des précipitations hebdomadaires sur l'ensemble du Québec ont
un pH inférieur à 4,6 et on ne note aucune amélioration de l'indicateur du pH avec les
années à ce chapitre depuis les années 1980.
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