Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Les précipitations acides au Québec :
État de la situation (1996)

Conclusion

Le Québec a consenti des efforts importants dans sa lutte aux précipitations acides tant pour se doter d'un réseau de connaissance scientifiquement adéquat que pour évaluer les impacts des précipitations acides sur les écosystèmes.

De plus, le Québec a réduit de manière considérable ses émissions de SO2 depuis les années 1980. D'autres provinces canadiennes, particulièrement l'Ontario, ont aussi réduit leurs émissions. Aux États-Unis, le programme de réduction ne fait que débuter et s'échelonnera sur une quinzaine d'années; les bénéfices environnementaux de ces réductions ne pourront donc être escomptés avant plusieurs années.

Les efforts consentis en matière de réduction des émissions au Québec (66 %) ne se sont pas encore traduits par une complète amélioration de la qualité des précipitations et une restauration des écosystèmes aquatiques. Les dépôts acides ont diminué sur l'ouest du territoire québécois par suite des réductions d'émissions québécoises et ontariennes. Toutefois, cette amélioration n'a pas encore touché le sud du Québec, où les dépôts acides dépassent encore le critère de 20 kg/ha/an. Il en est de même sur le plan de la récupération des lacs où les baisses de dépôts n'ont pas encore permis d'améliorer le niveau d'acidité des lacs et rivières.

Dans le futur, même si les émissions prévues permettront d'améliorer la situation, elles auront néanmoins encore des impacts négatifs entraînant des dépôts au-delà des charges critiques en certains endroits sur le territoire.

La contribution des nitrates au phénomène de l'acidification constitue encore une inconnue dans ce dossier. Certaines études laissent croire que ces derniers pourraient contribuer davantage à l'acidification des eaux de surface dans le futur. Selon certains scénarios, le pourcentage de lacs acides pourrait possiblement doubler d'ici une centaine d'années et ce, malgré les réductions des émissions de SO2 prévues aux États-Unis. Si tel était le cas, des réductions additionnelles pourraient s'avérer nécessaires au Québec pour maintenir les pourcentages de lacs acides à un niveau comparable à celui de 1984.

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