Au Québec, le chauffage au bois est la principale cause des jours de mauvaise qualité de l’air en hiver. La combustion du bois dans un poêle à bois, un foyer ou un feu de camp est une source importante de contaminants atmosphériques : monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils (COV), particules fines (PM2,5), carbone noir (BC), oxydes d’azote (NOx) et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Pour en savoir plus sur les contaminants, consultez la section Contaminants atmosphériques.
Dans les quartiers où le chauffage au bois est répandu, l'exposition aux contaminants provenant de la fumée de ces appareils peut avoir des effets néfastes sur la santé des résidents, tels que :
Le chauffage au bois résidentiel est responsable de 19,9 % des émissions de particules fines (PDF, 11,8 Mo) provenant des activités humaines. Il s’agit de la principale source d’émission des particules fines en hiver.
Répartition des émissions de particules fines au Québec en 2020
C’est pourquoi, depuis 2009, le Règlement sur les appareils de chauffage au bois vise à interdire, au Québec, la fabrication, la vente et la distribution d’appareils de chauffage au bois non conformes aux normes environnementales de l’Association canadienne de normalisation ou de la United States Environmental Protection Agency. Certaines municipalités ont également adopté des réglementations concernant le chauffage au bois sur leur territoire. Informez-vous auprès de votre municipalité pour en savoir plus ou avant d’installer un appareil de chauffage au bois.
Les données de Ressources naturelles Canada nous montrent que les réglementations adoptées au fil des années ont eu un impact puisque le nombre de logements qui ont recours au chauffage au bois a diminué depuis 2000.
Comme le chauffage au bois est une importante source d’émission de PM2,5, le suivi de ce contaminant par le Réseau de surveillance de la qualité de l’air du Québec permet d’identifier sa présence. Son influence s’observe dans la plupart des stations urbaines du réseau.
Concentrations horaires de particules fines en hiver, de 2019 à 2021
En hiver, les concentrations des PM2,5 fluctuent en fonction du moment de la journée. Deux maximums sont observables. Le premier est de plus faible intensité et survient le matin lorsque certains ménages ajoutent du bois dans leur foyer avant de se rendre au travail. Le deuxième survient le soir quand les ménages redémarrent leur poêle et entretiennent les flammes. Ce maximum dure plus longtemps, car au cours de la soirée, l’intensité des vents a tendance à diminuer, ce qui nuit à la dispersion des contaminants dans l’atmosphère et concentre les contaminants au niveau du sol.
Ces variations ne sont pas observées dans les stations en milieu rural, ce qui démontre que ces hausses, en milieu urbain, sont attribuables à une activité humaine locale. En raison de l’heure où sont observées les concentrations les plus élevées, soit en fin de soirée, tout indique que le chauffage au bois en soit responsable.
Le suivi des concentrations de carbone noir est une autre façon de démontrer que le chauffage au bois est la cause des concentrations élevées de particules fines en hiver. En effet, le carbone noir est l’une des composantes des particules fines émises lors de la combustion. Il est possible de distinguer si ces particules ont été émises lors de la combustion de biomasse (chauffage au bois) ou de carburant fossile (transport routier). En hiver, les concentrations horaires de carbone noir produites par la biomasse varient de la même façon que celles des particules fines, contrairement à celles provenant de la combustion de carburant fossile.
Concentrations horaires de particules fines et de carbone noir en hiver à la station Québec - École Les Primevères de 2019 à 2021
Le chauffage au bois occasionne des hausses de concentrations de particules fines, peu importe le jour de la semaine. Toutefois, ces hausses sont plus importantes la fin de semaine, particulièrement le samedi et le dimanche soir. Ces augmentations proviennent probablement des foyers d’ambiance utilisés occasionnellement par les ménages. La comparaison avec les données estivales témoigne de l’apport important du chauffage au bois quant aux concentrations de particules fines en hiver. Cette hausse des concentrations est aussi observée en été et provient vraisemblablement des feux extérieurs allumés dans les cours arrière des résidences.
Concentrations horaires hebdomadaires hivernales et estivales des particules fines et du carbone noir (biomasse) à la station Québec – École Les Primevères, de 2019 à 2021
Pour réduire votre exposition aux contaminants :
Lorsque vous chauffez au bois :
Si vous songez à acheter un poêle ou un foyer :