Jours de mauvaise qualité de l’air
Un jour de mauvaise qualité de l’air est un jour durant lequel la qualité de l’air est « mauvaise » pendant au moins une heure, à l’une des stations du réseau mesurant les particules fines et l’ozone. L’indice horaire correspond à une « mauvaise » qualité de l’air lorsque la concentration moyenne des particules fines sur trois heures est plus élevée que 35 microgrammes par mètre cube (µg/m3) ou lorsque la concentration moyenne d'ozone sur une heure est plus élevée que 82 parties par milliard (ppb). Cet indicateur est calculé par station. Il tient à la fois compte des jours de smog intense survenant à l’échelle régionale et des jours où une mauvaise qualité de l’air est observée localement pendant une courte période.
Moyenne annuelle du nombre de jours de mauvaise qualité de l’air au Québec*, de 2004 à 2023
* Basée sur l'occurrence quotidienne d'au moins une concentration horaire d'ozone ou de particules fines (moyenne sur trois heures) respectivement supérieure à 82 ppb et à 35 µg/m3, à au moins une station du réseau.
En 2023, le nombre moyen de jours de mauvaise qualité de l’air par station a augmenté, atteignant 17,8 jours. Ce résultat à la hausse, par rapport à 2022, s’explique principalement par l’augmentation du nombre de jours de mauvaise qualité de l’air provoquée par les feux de forêt. En raison de ces incendies, 76 % des jours de mauvaise qualité de l’air par station ont été observés durant la saison estivale (de mai à octobre). En comparaison, cette proportion était de seulement 15 % en 2022.
Les conditions météorologiques, qui influencent la dispersion des contaminants, sont le principal facteur qui explique la variation du nombre de jours de mauvaise qualité de l’air d’une année à l’autre. Toutefois, l’évolution à la baisse observée depuis 2004 indique que des facteurs anthropiques (législation, systèmes antipollution plus performants, fermeture d’industries polluantes, etc.) sont aussi en cause.
Les particules fines sont la principale cause des jours de mauvaise qualité de l’air. L’ozone n’a causé aucune de ces journées en 2023, ce qui est cohérent avec les observations des dernières années.
Nombre de jours de mauvaise qualité de l’air par station*, regroupés par région administrative, en 2023
* Basé sur l'occurrence quotidienne d'au moins une concentration horaire d'ozone ou de particules fines (moyenne sur trois heures) respectivement supérieure à 82 ppb et 35 µg/m3.
Les feux de forêt de l’été 2023 ont eu un impact majeur sur le nombre de jours de mauvaise qualité de l’air par station. Ils sont à l’origine d’au moins trois journées de mauvaise qualité de l’air à chaque station, durant la période estivale. Pour la majorité des stations, le nombre de jours de mauvaise qualité de l’air estival a été plus élevé qu’en hiver. Les régions les plus touchées par les panaches de fumée de ces incendies sont le Saguenay−Lac-Saint-Jean, l’Outaouais, l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec. Plusieurs stations rurales, où peu de jours de mauvaise qualité de l’air sont normalement observés, ont été fortement touchées par les panaches de fumée, notamment les stations Radisson et Senneterre.
Des jours de mauvaise qualité de l’air en saison hivernale ont également été observés en 2023. Ils s’observent en milieu urbain où se trouve une plus grande densité de sources d’émissions polluantes (transport, chauffage au bois et industrie). Le chauffage au bois résidentiel est le principal responsable de ces jours de mauvaise qualité de l’air, comme en témoignent les stations Québec - École Les Primevères, Terrebonne - Parc Vaillant et Granby - Parc Poitevin.
Certaines stations, notamment celles de Témiscaming et de Saguenay – Parc Powell, se démarquent pour des raisons bien précises. En effet, ces dernières sont influencées par les émissions d’industries situées à proximité, d’où leur nombre élevé de jours de mauvaise qualité de l’air