Le coin de Rafale
Sais-tu qu’il existe un laboratoire mobile servant à l’analyse de l’air?
La plupart des appareils installés à son bord permettent d’analyser l’air en temps réel. Cela veut dire qu’à chaque seconde ou presque, les instruments affichent la concentration réelle mesurée pour plusieurs contaminants dans l’air environnant. Cette caractéristique exceptionnelle est drôlement importante étant donné que l’air est un milieu dynamique; les différentes concentrations varient donc sans cesse au gré des conditions météorologiques et de la localisation du laboratoire.
En cas d’urgence
Le TAGA peut être très utile lorsqu’un incident environnemental survient, tel qu’un incendie impliquant des matières dangereuses, une fuite de gaz toxique à la suite d’un incident industriel ou de transport. Tu as certainement entendu parler de la tragédie ferroviaire qui est survenue en juillet 2013 à Lac-Mégantic. De nombreux wagons-citernes transportant du pétrole brut ont alors déraillé et pris feu au centre-ville de la municipalité. Dès les premiers instants de la tragédie, le TAGA s’est dirigé sur les lieux et les spécialistes ont procédé à l’analyse de l’air. Rapidement, ils ont pu identifier et quantifier les contaminants émis dans l’air en lien avec l’événement. Ces informations ont été fort utiles aux autorités locales, qui ont pu ainsi prendre les bonnes décisions pour la protection de la population, des premiers intervenants et de l’environnement. L’équipe du TAGA a donc été d’une grande utilité lors de l’incident.
En tout temps
Entre les urgences, le TAGA continue son travail d’analyse. Il peut servir, entre autres, à analyser l’air près des usines, à documenter certaines problématiques de qualité de l’air et à détecter facilement une source d’émission gazeuse. Son outil principal est un spectromètre de masse en tandem : en étudiant la masse et les caractéristiques chimiques des molécules, cet instrument de haute technologie permet de déterminer la nature des substances chimiques que l’on retrouve dans l’air. Très efficace, il permet aux spécialistes d’identifier plusieurs milliers de produits chimiques.
Mais ce n’est pas tout! Le TAGA assure une analyse complète de l’air en combinant les résultats d’un nombre impressionnant d’appareils de mesure complémentaires et en intégrant dans ses observations les conditions atmosphériques enregistrées localement à l’aide de sa propre station météorologique. Ainsi, il peut rapidement déterminer la dispersion des contaminants gazeux dans l’air. Les impacts sont donc mieux évalués.
Le TAGA peut aussi aider le MDDELCC à déterminer le meilleur endroit où installer les stations de mesure de la qualité de l’air qui composent le réseau de surveillance de la qualité de l’air au Québec. Les différentes mesures prises à ces stations permettent de calculer l’indice de la qualité de l’air (IQA) et d’informer la population sur l’état de la qualité de l’air qui prévaut dans les différentes régions du Québec.
D’où viennent tous ces contaminants gazeux? Trois sources différentes de pollution atmosphérique ont été répertoriées.
Les sources mobiles
En ville, ce sont les sources mobiles qui produisent le plus de pollution. Il s’agit du rejet gazeux des véhicules routiers : voitures, camions, autobus, ainsi que des véhicules non routiers : locomotives, navires et machineries agricoles. Afin de lutter contre le réchauffement de la planète, les fabricants de voitures peuvent tenter de réduire l’émission de gaz à effet de serre provenant des voitures qu’ils construisent.
Les sources ponctuelles
Les polluants gazeux de sources ponctuelles sont produits, entre autres, par les grandes installations industrielles. Encore une fois, il est important de réglementer le rejet gazeux des entreprises afin de réduire leur empreinte écologique sur la nature. Le TAGA permet donc de caractériser l’air ambiant dans les environs de ces usines. Les résultats obtenus à l’aide du TAGA peuvent les guider dans le processus de vérification des émissions polluantes qu’elles rejettent dans l’air.
Les sources diffuses
Les sources diffuses proviennent, par exemple, du chauffage des maisons et des commerces, ainsi que du rejet de CO2 des activités humaines. Ces sources représentent une faible portion des gaz contenus dans l’atmosphère et elles sont réparties sur une grande superficie.
Si tu veux en savoir plus sur les cas d’urgence environnementale et les actions qui sont entreprises pour minimiser les dégâts, je t’invite à lire l’aventure de Rafale sur Urgence-Environnement.
Avis aux plus curieux, j’ai trouvé des liens Internet qui pourraient vous intéresser.
- Le TAGA est expliqué en long et en large sur le site du CEAEQ ;
- Le CEAEQ opère également d’autres laboratoires mobiles, dont le LARA, qui lui sert à l’analyse de l’air directement dans les cheminées des usines ;
- La section air et changements climatiques du site Web du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs représente une source d’information complète ;
- Le dossier sur la pollution de l’air du site Passeport santé est très bien vulgarisé.
Tu as des questions ou des commentaires sur ce sujet, fais-nous en part!
À bientôt,
Magma
Mise à jour : 16 février 2015