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Les précipitations acides au Québec :
État de la situation (1996)
Interventions du Québec dans le dossier des précipitations
acides
Réseaux de surveillance
a) Précipitations
Le Réseau d'échantillonnage des précipitations du Québec (REPQ) a vu le jour en
1981 et comporte actuellement 23 stations de mesure. Le Réseau de mesure des
polluants atmosphériques en milieux forestier et agricole du Québec (REMPAFAQ) a, pour
sa part, été implanté entre 1988 et 1992 et comporte actuellement 16 stations
d'échantillonnage des précipitations. Ainsi, au total, on dispose de 39 stations
d'échantillonnage de la qualité des précipitations au Québec. Les données qui y sont
recueillies permettent la mesure et le suivi de l'évolution spatio-temporelle des
dépôts des substances acidifiantes et l'évaluation des impacts des politiques de
réduction des émissions à l'origine des dépôts acides.
b) Qualité des eaux de surface
Trois réseaux de mesure ont jusqu'ici été exploités sur une base
intermittente. Ce sont trois réseaux spatiaux visant à quantifier l'impact des
retombées acides sur l'ensemble du territoire du Québec méridional (un réseau de
nature temporelle est actuellement exploité par Environnement Canada, région de
Québec). Le réseau Noranda, composé de 64 lacs, a été exploité en 1982, en 1991
et il fait maintenant l'objet d'une nouvelle visite en 1996. Il vise à quantifier
l'impact des réductions d'émissions en provenance de Minéraux Noranda Inc. sur la
qualité des eaux lacustres de la région avoisinante. Le deuxième réseau, le réseau
RESSALQ (Réseau spatial de surveillance de l'acidité des lacs du Québec) porte sur
l'évolution quantitative de la qualité des eaux de surface dans l'ensemble du sud du
Québec. La première phase d'exploitation de ce réseau a été menée de 1986 à 1990
sur 1 253 lacs sensibles du Québec méridional. Une deuxième phase est prévue
après la détection d'une amélioration significative du niveau d'acidité des lacs par
le projet Noranda. Finalement, le troisième réseau représente le volet biologique du
RESSLAQ. Il vise l'évaluation de l'impact des conditions d'acidité sur les populations
de poissons du Québec méridional. La première phase d'exploitation de ce réseau a
été réalisée de 1986 à 1990 sur plus de 200 lacs.
Règlements
Au Québec, plusieurs règlements visant à améliorer la qualité de l'atmosphère et
à atteindre les objectifs de réduction annoncés ont été adoptés durant la dernière
décennie, à savoir:
- le Règlement relatif aux fabriques de pâtes et papiers, adopté en 1977 (modifié en
1985);
- le Règlement 90, Règlement relatif à l'assainissement de l'air de la Communauté
urbaine de Montréal, adopté en 1978;
- le Règlement sur la qualité de l'atmosphère, adopté en 1979 (modifié en 1985 et
1990).
Moyens pour le Québec de faire connaître ses préoccupations
Le Québec dispose de plusieurs tribunes pour faire connaître ses préoccupations. La
plus active est de portée nationale puisque le ministre de l'Environnement et de la Faune
du Québec est membre du Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME), où se
discute l'ensemble des problématiques environnementales dont celles des précipitations
acides. Plusieurs comités oeuvrent sous l'égide de ce conseil national mais c'est le
Comité de coordination national des questions atmosphériques qui a le devoir de faire
les recommandations au CCME. La Direction générale des politiques a la responsabilité
de faire connaître les préoccupations du Québec auprès de ces comités.
Il y a aussi la Commission économique pour l'Europe -- Nations-Unies (CEE-ONU);
plusieurs protocoles ont déjà été signés et même ratifiés par les pays adhérents.
Historiquement, un des principaux forums du dossier, toutefois moins exploité ces
dernières années, le Comité sur l'environnement des États de la Nouvelle-Angleterre et
des Provinces de l'Est du Canada se verra à nouveau saisi de la question en 1996.
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