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État de l'écosystème aquatique du bassin de la rivière Chaudière - 1996Le contexte socio-économique du bassin - un survolSituée près de Québec, la rivière Chaudière prend sa source dans le lac Mégantic, coule en direction nord et se déverse dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Saint-Romuald. Son bassin versant, qui occupe une superficie totale de 6 680 kilomètres carrés, est drainé par quatre principaux tributaires : les rivières du Loup, Famine, Beaurivage et le Bras Saint-Victor.
À Saint-Georges, comme ailleurs en zone urbaine, les rives naturelles sont souvent remplacés par des murs de béton. (Photo: M. Bouliane, SLV2000) En tenant compte des municipalités qui étaient fusionnées à la fin de 1996, on dénombre 99 agglomérations urbaines localisées en totalité ou en partie dans le bassin de la rivière Chaudière. Parmi elles, 77 municipalités - entièrement localisées dans le bassin ou limitrophes à celui-ci mais déversant ses eaux usées à l'intérieur des limites du bassin - ont été retenues pour l'étude. Un total de 173 129 personnes habitent dans ces municipalités, dont les plus importantes sont Saint-Georges (20 043 habitants), Saint-Nicolas (15 615 habitants), Charny (11 081 habitants) et Sainte-Marie (10 772 habitants). Le bassin de la rivière Chaudière, avec ceux des rivières L'Assomption et Yamaska, fait partie des territoires les plus agricoles de la province de Québec. À cause de ses élevages bovins et porcins fort importants et en nombre croissant de l'amont vers l'aval, le bassin génère de grandes quantités de déjections animales. Au chapitre des productions végétales - à l'inverse des bassins versants des rivières L'Assomption et Yamaska où les cultures à grand interligne comme le maÏs sont prédominantes - le bassin de la rivière Chaudière se caractérise par ses cultures fourragères et à interligne étroit (céréales). Ces deux types de culture ont l'avantage de nécessiter peu de pesticides et d'engrais et d'offrir une couverture végétale semblable à celle des prairies naturelles, ce qui limite les problèmes d'érosion et de ruissellement. En aval du secteur où se jette le Bras Saint-Victor, les cultures à grand interligne prennent toutefois une certaine importance, augmentant alors les risques de contamination reliés à l'utilisation plus abondante des engrais et des pesticides.
Le paysage de la moyenne Chaudière, comme en fait foi cette photo
prise dans la région de Saint-Joseph-de-Beauce, est dominé par l'agriculture.
L'empiétement des rives par les cultures fait en sorte que les bandes riveraines du
secteur sont parmi les plus dégradées de tout le bassin. Très diversifié, le secteur industriel compte plus de 650 petites et moyennes entreprises manufacturières, implantées en particulier dans les municipalités de Lac-Mégantic, Sainte-Marie et Saint-Nicolas ainsi que le long du Bras Saint-Victor et de la rivière Beaurivage. Parmi les entreprises recensées, près de 75 sont considérées comme potentiellement polluantes. Plus d'une trentaine sont du secteur agroalimentaire, les autres appartenant aux domaines du textile, de la chimie, du bois et des pâtes et papiers. Trois grandes régions : La haute, la moyenne et la basse Chaudière.En tenant compte des caractéristiques hydrographiques du cours d'eau principal, de l'utilisation du territoire et des activités socio-économiques qui prennent place dans le bassin de la rivière Chaudière, ce dernier a été divisé en trois grandes régions : la haute, la moyenne et la basse Chaudière. La haute Chaudière, partie sud du bassin entre le lac Mégantic et le barrage Sartigan, est la portion la plus boisée, avec 83 % de sa superficie en forêt. C'est un paysage plutôt agricole qui personnalise la moyenne Chaudière, le tronçon allant du barrage Sartigan à la municipalité de Scott. Cette région compte environ 55 % de toutes les terres agricoles du bassin. Elle s'avère également la plus industrialisée, urbanisée et peuplée du bassin, avec ses 387 entreprises et ses 83 000 habitants répartis dans 42 municipalités. La basse Chaudière, qui s'étend de Scott à l'embouchure du bassin, c'est-à-dire à Saint-Romuald, est la région qui accueille par contre le plus grand nombre d'habitants par kilomètre carré, soit 63 comparativement à 33 dans la moyenne Chaudière et 8,3 dans la haute Chaudière. De 1979 à 1996, ce territoire a connu un accroissement démographique de 60 %, découlant en grande partie d'un développement résidentiel majeur au début des années 80. |
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