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État de l'écosystème aquatique du bassin de la rivière Chaudière -
1996
Introduction
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Photo: M. Bouliane, SLV2000
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La population du bassin versant de la rivière Chaudière a sans doute
remarqué la dégradation progressive que les cours d'eau de son territoire, notamment la
rivière principale, ont subi au fil des décennies. L'accroissement démographique,
l'intensification des activités agricoles et l'implantation ici et là de petites et
moyennes entreprises ont transformé le visage de la rivière Chaudière, une situation
également observable sur plusieurs autres cours d'eau du Québec méridional.
L'utilisation inconséquente ou abusive de l'eau a contraint le
gouvernement à prendre des mesures particulières pour que cesse la détérioration des
cours d'eau. C'est ainsi qu'il a mis en branle en 1978 le plus ambitieux projet de
dépollution jamais amorcé au Québec, le Programme d'assainissement des eaux du Québec
(PAEQ). Les travaux réalisés dans le cadre de ce programme ont grandement amélioré la
qualité de l'eau du bassin de la rivière Chaudière.
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Photo: DÉA, MEF
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Aujourd'hui, la restauration des rivières québécoises comme la
Chaudière n'est plus le défi d'un gouvernement ou d'un ministère, ni même d'un groupe
ou d'une association, mais bien un défi collectif auquel tous sont appelés à
participer. Le pouvoir de changer les choses appartient autant à l'agriculteur, à
l'industriel, au conseiller municipal, au groupe environnemental qu'au citoyen. Il faut
voir la prise en charge du bassin de la rivière Chaudière, non pas uniquement comme une
quête vers la sauvegarde de l'environnement, mais plutôt comme la réappropriation de ce
qui a été perdu : la santé des rivières et les usages associés.
Le ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec (MEF),
partenaire de ce vaste projet collectif, effectue des études dans le bassin de la
rivière Chaudière afin d'aider la population à définir les actions à entreprendre.
Le portrait des connaissances sur l'état de l'environnement résumé dans
cette brochure et dans celle touchant plus spécifiquement les aspects agricoles du
territoire - Bassin versant de la rivière Chaudière, modifier nos pratiques
agricoles... la priorité - permet d'évaluer les bienfaits des efforts consentis dans
l'assainissement et permet surtout d'appuyer les interventions à venir sur des données
fiables et documentées. C'est ce que le suivi de la qualité de l'eau mené entre 1979 et
1996, le suivi des toxiques, de la qualité des rives, des communautés benthiques et
piscicoles réalisé en 1994, dans le bassin versant de la rivière Chaudière, tentent de
fournir à tous ceux et celles qui s'engageront dans ce projet d'envergure qu'est la
sauvegarde des rivières de ce territoire.
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