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Bassin versant de la rivière Chaudière (1997)
Modifier nos pratiques agricoles... la priorité (suite)
Des secteurs socioéconomiques diversifiés
On dénombre 60 municipalités situées entièrement dans le bassin de la
rivière Chaudière ainsi que 52 autres qui le touchent en partie. L'activité
industrielle sur le territoire y est très diversifiée et dynamique, avec 694 petites et
moyennes entreprises appartenant entre autres aux secteurs de l'agroalimentaire, du
textile, de la chimie, de la transformation métallique et des pâtes et papiers. Les
agglomérations urbaines d'importance sont pour la plupart localisées le long du tronçon
principal de la rivière Chaudière. Il y a la municipalité de Lac-Mégantic, au sud, les
municipalités de Saint-Georges et de Sainte-Marie, dans la section médiane, et celles de
Charny, de Saint-Nicolas et de Saint-Rédempteur, au nord, près de l'embouchure du
bassin.
Plusieurs municipalités, entre autres Saint-Georges, Aubert-Gallion,
Charny, Saint-Nicolas et Saint-Rédempteur, s'alimentent en eau potable à partir des eaux
de surface. Plus du tiers de la population dépend ainsi de la qualité des cours d'eau
pour son approvisionnement. L'alimentation en eau du reste de la population, soit environ
90 000 personnes, ainsi que de plusieurs chalets se fait à partir des eaux souterraines.
Plusieurs usines d'importance sont établies sur les rives de la
rivière Chaudière.
L'assainissement urbain et industriel: maintenir le rythme
Depuis le début des années 80, un certain nombre de travaux
d'assainissement urbain et industriel ont été réalisés, améliorant visiblement la
qualité de l'eau dans les portions centrale et supérieure du bassin. Dans l'ensemble,
49% de la population voit ses eaux usées traitées par une station d'épuration. Avec la
mise en service prochaine de la station de traitement de Charny, qui desservira les
municipalités de Charny, Saint-Nicolas et Saint-Rédempteur, cette proportion dépassera
les 70%.
Au chapitre industriel, plusieurs entreprises rejettent leurs eaux usées
directement dans les cours d'eau, souvent sans traitement approprié. Le ministère de
l'Environnement et de la Faune du Québec (MEF) classe 78 des établissements industriels
du bassin au rang des entreprises polluantes ou susceptibles de l'être. Un peu plus d'une
trentaine de ces entreprises appartiennent au secteur agroalimentaire, les autres se
répartissant dans les secteurs de la transformation métallique, du textile et de la
chimie. Le secteur principal de la rivière Chaudière, plus particulièrement celui
compris entre Sainte-Hélène-de-Breakeyville et Charny, regroupe à lui seul 75% des
entreprises retenues par le MEF. Actuellement, environ le tiers des entreprises ciblées
acheminent leurs rejets vers une station municipale de traitement des eaux usées.
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