Le coin de Rafale

Sais-tu ce qu’est la biodiversité?

Cardinal rouge
Crédit photo : Éric Marceau

La biodiversité désigne la variété des formes de vie sur la Terre. Comme tu le sais, la planète est peuplée de millions d’espèces vivantes différentes, toutes plus impressionnantes et intrigantes les unes que les autres. Il n’y a qu’à penser aux oiseaux, aux animaux, aux insectes, aux poissons, aux plantes... et bien sûr à l’humain! Grâce à son climat relativement doux, notre planète a permis à une foule d’espèces vivantes de se développer.

Malheureusement, les experts mondiaux s’entendent pour dire que la biodiversité de la planète s’appauvrit plus rapidement que jamais dans l’histoire de l’humanité. Cela est dû à une espèce qui altère la nature beaucoup plus que les autres. Tu l’auras deviné, cette espèce est l’humain. Et il y a maintenant 8 milliards d’humains sur la Terre!

Les trois quarts (3/4) de la surface terrestre subissent maintenant, de manière significative, les impacts de l’activité humaine. Un million d’espèces sont menacées d’extinction ou le deviendront au cours des prochaines décennies.

Pour renverser la vapeur, des actions importantes doivent être réalisées le plus rapidement possible.

C’est dans cette optique que plusieurs pays se sont rassemblés, du 7 au 19 décembre 2022, à Montréal, pour la 15^e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (ou CdP-15). Cette convention des Nations Unies est le traité international visant la conservation et l’utilisation durable de la nature. À la fin de la CdP-15, les pays présents ont adopté un Cadre mondial de la biodiversité, avec des engagements à respecter d’ici 2030. Par exemple, les pays signataires se sont engagés à conserver 30 % des milieux terrestres et marins de la planète.

Couleuvre à collier
Crédit photo : Jean Lapointe

Lievre
Crédit photo : Sarah Sherman Quirion

Tortue-peinte
Crédit photo : Stephane Déry

Gentiane de Victorin
Crédit photo : Audrey Lachance

La biodiversité se porte-t-elle bien au Québec?

Le Québec n’échappe pas à la tendance planétaire. En 2020, près de 400 espèces de plantes indigènes, donc natives d’ici, étaient en situation précaire. Sur 800 espèces de vertébrés indigènes, donc des espèces avec un squelette interne, plus de 150 sont en situation précaire. Les invertébrés du fleuve Saint-Laurent, soit les espèces dont le squelette est externe, comme une coquille ou une carapace, ainsi que les reptiles et les amphibiens, sont en déclin. Il faut aussi surveiller plus de 80 espèces exotiques envahissantes floristiques et fauniques, donc des espèces qu’on ne trouve normalement pas ici, mais qui sont présentes au Québec.

Les forêts, les milieux humides et le fleuve Saint-Laurent ont eux aussi subi beaucoup de perturbations. Par exemple, on retrouve des pesticides et des microplastiques (minuscules particules de plastique) dans le fleuve. De plus, la qualité de l’eau des cours d’eau dans les milieux agricoles est souvent mauvaise. Soulignons aussi que les villes, toujours en expansion, contribuent à l’augmentation des surfaces artificielles (gazon, asphalte, etc.), ce qui n’aide pas à la conservation de la faune et la flore.