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Les aventures de Rafale

Un exemple de corridor écologique : les passages artificiels

J’entends soudain Fyto remercier sa grand-mère de lui avoir trouvé une nouvelle planche. Je referme alors le document et je cours les rejoindre dans le garage. Fyto saute de joie et dès qu’il me voit, se dirige vers l’extérieur. Je le suis en saluant de la main sa grand-mère. Quelques minutes plus tard, nous voilà rendus dans le jardin, prêts à délivrer la grenouille.

Fyto dépose la planche en diagonale dans le puits de fenêtre. Nous mettons ensuite quelques pierres alentour pour la rendre stable. N’est-ce pas un peu compliqué pour sauver une seule grenouille? Je questionne mon ami sur le sujet.

Pourquoi ne sors-tu pas la grenouille du trou? C’est pourtant simple : tu prends la grenouille et tu vas la porter plus loin dans la forêt. Et voilà!

Je l’ai déjà fait, Rafale. Ce n’est pas la première grenouille qui est piégée ici. Fyto sort de sa poche de pantalon un morceau de papier tout fripé. Je le prends et le déplie soigneusement pour étudier l’image.

Pourquoi tu ne le fais pas encore?

Je ne suis pas toujours là pour les aider. C’est préférable de créer un corridor écologique. À l’avenir, les grenouilles pourront se libérer elles-mêmes si elles sont encore piégées.

Je comprends, Fyto! Pour réduire les inconvénients de la fragmentation du territoire, il faut faire comme toi : aménager des corridors écologiques. Comme ça les activités humaines nuiront moins à la biodiversité!

Tu oublies une chose, Rafale! Le plus simple et le plus écologique est de maintenir les liens qui existent déjà entre les espaces naturels. Quand cela est impossible, alors là on peut recréer les liens rompus. Pour ce faire, tu as raison, il faut installer des passages artificiels. Exactement comme je le fais avec cette planche.

Des passages artificiels?!

Il en existe différentes sortes. Il y a d’abord les passages pour la petite faune, aménagés par exemple sous les routes. Ils permettent aux amphibiens, reptiles et petits mammifères de traverser la route sans risque de collision.

Il y a ensuite les passages pour la grande faune, construits sous les voies de communication, ou bien au-dessus. Les cerfs de Virginie et les orignaux utilisent ces passages.

Mais comment les animaux savent-ils où traverser? Je doute qu’ils lisent les panneaux routiers comme nous! Hi hi!

Des clôtures posées le long des routes dirigent les animaux vers les passages à prendre.

Intéressant!

J’y pense… Il y a aussi un genre de passage pour les espèces aquatiques : la passe à poissons, aussi appelée la passe migratoire. On l’installe à côté de certains barrages pour permettre aux poissons migrateurs de se rendre à leur lieu de frai. Maintenant, tu connais les principaux types de passage artificiel pour la faune.

Merci beaucoup, Fyto!