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Décret 1130-2002
CONCERNANT la délivrance d’un certificat d’autorisation en faveur du
ministre des Transports pour la réalisation du projet de modernisation
de la rue Notre-Dame, entre la rue Amherst et l'échangeur de
l’autoroute 25, sur le territoire de la Ville de Montréal
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ATTENDU QUE la section IV.1 du chapitre I de la Loi sur la qualité de
l’environnement (L.R.Q., c. Q-2) prévoit une procédure d’évaluation et
d’examen des impacts sur l’environnement pour certains projets de
construction, certains ouvrages, certaines activités, certaines
exploitations, ou certains travaux exécutés suivant un plan ou un
programme, dans les cas prévus par règlement du gouvernement ;
ATTENDU QUE le gouvernement a édicté le Règlement sur l’évaluation et
l’examen des impacts sur l’environnement (R.R.Q., 1981, c. Q-2, r. 9) et
ses modifications subséquentes ;
ATTENDU QUE le paragraphe e) de l’article 2 du Règlement sur
l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement assujettit à la
procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement tout
projet de construction, de reconstruction ou d’élargissement, sur une
longueur de plus d’un kilomètre, d’une route ou autre infrastructure
routière publique prévue pour quatre voies de circulation ou plus, ou dont
l’emprise possède une largeur moyenne de 35 mètres ou plus ;
ATTENDU QUE le ministre des Transports a l’intention de moderniser la
rue Notre-Dame, entre la rue Amherst et l’échangeur de l’autoroute 25, sur
une longueur de 8,7 kilomètres prévue pour quatre voies de circulation ou
plus et dans une emprise qui possède une largeur moyenne de plus de
35 mètres ;
ATTENDU QUE le ministre des Transports a déposé auprès du ministre de
l’Environnement, le 6 mars 2000, un avis de projet conformément aux
dispositions de l’article 31.2 de la Loi sur la qualité de
l’environnement ;
ATTENDU QUE le ministre des Transports a déposé auprès du ministre de
l’Environnement, le 30 mars 2001, une étude d’impact concernant ce projet,
conformément aux dispositions de l’article 31.2 de la Loi sur la qualité
de l’environnement ;
ATTENDU QUE cette étude d’impact a été rendue publique par le ministre
de l’Environnement, le 25 septembre 2001, conformément aux dispositions de
l’article 31.3 de la Loi sur la qualité de l’environnement ;
ATTENDU QUE le dossier a franchi l’étape d’information et de
consultation publiques prévue par le Règlement sur l’évaluation et
l’examen des impacts sur l’environnement ;
ATTENDU QUE, durant la période d’information et de consultation
publiques, des demandes d’audience publique ont été adressées au ministre
de l’Environnement relativement à ce projet ;
ATTENDU QUE le ministre de l'Environnement a confié un mandat d'enquête
et d'audience publique au Bureau d'audiences publiques sur
l'environnement ;
ATTENDU QU'une audience publique sur ce projet a été tenue du 19 au 22
novembre 2001 et du 14 au 24 janvier 2002 ;
ATTENDU QUE le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement a
soumis au ministre de l'Environnement son rapport d'enquête et d'audience
publique, le 19 mars 2002 ;
ATTENDU QUE le rapport du Bureau d'audiences publiques sur
l'environnement conclut que ce projet devrait être réexaminé de concert
avec la Ville de Montréal ;
ATTENDU QUE le ministre des Transports a apporté des modifications à
son projet à la suite des résultats des travaux d’un comité conjoint
ministère des Transports – Ville de Montréal ;
ATTENDU QUE le ministre des Transports et le maire de la Ville de
Montréal, lors du Sommet de Montréal tenu le 5 juin 2002, ont annoncé que
ce projet modifié reconnaît la rue Notre-Dame comme un axe stratégique de
transport multimodal qui vise l’amélioration de la qualité de vie du
milieu en mettant l’accent sur l’intégration urbaine, le transport en
commun et qu’il prévoit des mesures d’apaisement de la circulation ;
ATTENDU QUE le ministre des Transports a déposé auprès du ministre de
l’Environnement, le 10 juillet 2002, des documents complémentaires
modifiant le projet proposé ;
ATTENDU QUE le ministre des Transports a l’intention de consulter
la population, conjointement avec la Ville de Montréal, sur les
aménagements favorisant l’intégration urbaine de ce projet ;
ATTENDU QUE le ministère de l’Environnement a produit son rapport sur
l’analyse environnementale de ce projet ;
ATTENDU QUE cette analyse environnementale indique que la qualité de
vie dans les quartiers limitrophes de la rue Notre-Dame est actuellement
affectée négativement par la congestion routière, que le projet aurait
pour effet d’améliorer à court terme la qualité de vie par une réduction
de la congestion routière et par l’aménagement d’espaces urbains, de voies
cyclables et de transport en commun, et que l’augmentation de la capacité
routière nette dans ce secteur n’est pas souhaitable ;
ATTENDU QUE cette analyse environnementale conclut que ce projet est
acceptable à certaines conditions ;
ATTENDU QUE l’article 31.5 de la Loi sur la qualité de l’environnement
prévoit que le gouvernement peut, à l’égard d’un projet soumis à la
section IV.1 du chapitre I de cette loi, délivrer un certificat
d’autorisation pour la réalisation du projet avec ou sans modification et
aux conditions qu’il détermine ou refuser de délivrer le certificat
d’autorisation ;
ATTENDU QU'il y a lieu de délivrer un certificat d'autorisation en
vertu de l'article 31.5 de la Loi sur la qualité de l'environnement en
faveur du ministre des Transports relativement au projet de modernisation
de la rue Notre-Dame, entre la rue Amherst et l’échangeur de
l’autoroute 25, sur le territoire de la Ville de Montréal ;
IL EST ORDONNÉ, en conséquence, sur la recommandation du ministre
d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à
l’Eau et ministre de l’Environnement :
QU’un certificat d’autorisation soit délivré en faveur du ministre des
Transports relativement au projet de modernisation de la rue Notre-Dame,
entre la rue Amherst et l’échangeur de l’autoroute 25, sur le territoire
de la Ville de Montréal, aux conditions suivantes :
CONDITION 1 : CONDITIONS ET MESURES APPLICABLES
Réserve faite des conditions prévues au présent certificat d’autorisation,
la modernisation de la rue Notre-Dame, entre la rue Amherst et l’échangeur
de l’autoroute 25, sur le territoire
de la Ville de Montréal doit être conforme aux modalités et mesures
prévues dans les documents suivants :
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Chapitre 1 : mise en contexte, version finale,
par Dessau Soprin inc., Roche Deluc et Roche, août 2001, 39 pages ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Chapitre 1 : mise en contexte, annexes,
version finale, par Dessau Soprin inc., Roche Deluc et Roche, août
2001, pagination multiple ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Chapitre 2 : description du milieu récepteur,
version finale, par Dessau Soprin inc., Roche Deluc et Roche, août
2001, 146 pages et 25 annexes ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Chapitre 3 : description du projet, version
finale, par Dessau Soprin inc., Roche Deluc et Roche, août 2001, 25
pages et 7 annexes ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Chapitre 4 : analyse des impacts, version
finale, par Dessau Soprin inc., Roche Deluc et Roche, août 2001, 88
pages et 6 annexes ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Chapitre 5 : mesures d’urgence, version
finale, par Dessau Soprin inc., Roche Deluc et Roche, août 2001, 8
pages ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Chapitre 6 : programme de surveillance et de
suivi, version finale, par Dessau Soprin inc., Roche Deluc et Roche,
août 2001, 8 pages ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Questions et commentaires du ministère de
l’Environnement, version finale, par Dessau Soprin inc., Roche Deluc
et Roche, juillet 2001, 24 pages et 4 annexes ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Étude d’impact sur l’environnement déposée au ministre de
l’Environnement du Québec, Résumé, version finale, par Dessau Soprin
inc., Roche Deluc et Roche, septembre 2001, 71 pages ;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC. Modernisation de la rue
Notre-Dame, Suite de l’audience publique sur l’environnement, par M.
Daniel Robert, du ministère des Transports et M. Jean Hardy, de Dessau
Soprin inc., 10 juillet 2002, 14 pages et 19 plans ;
- Lettre de M. Paul-André Fournier, du ministère des Transports, à Mme Linda Tapin,
du ministère de l’Environnement, concernant des compléments
d’information sur le projet de modernisation de la rue Notre-Dame, datée
du 12 juillet 2002, 3 pages et 1 annexe ;
- Note technique de M. Jean Hardy et Mme Dominique Leclerc,
de Dessau-Soprin inc., à M. Daniel Robert, du ministère des Transports,
concernant l’évaluation préliminaire des niveaux sonores projetés, datée
du 9 juillet 2002, 3 pages ;
- Lettre de M. Paul-André Fournier, du ministère des Transports, à Mme Linda Tapin,
du ministère de l’Environnement, Réponses aux questions du ministère de
l’Environnement du 16 et 21 août 2002 concernant des compléments
d’information sur le projet de modernisation de la rue Notre-Dame, datée
du 3 septembre 2002, 1 page et 5 annexes.
Si des indications contradictoires sont contenues dans ces documents,
les plus récentes prévalent ;
CONDITION 2 : Étude de circulation
Le ministre des Transports doit déposer au ministre de l’Environnement la
mise à jour des études de circulation du projet au moment de la demande de
certification d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité
de l’environnement ;
CONDITION 3 : CONSULTATION PUBLIQUE SUR L’INTÉGRATION URBAINE DU PROJET
À L’OUEST DE LA RUE DICKSON
Le ministre des Transports doit déposer au ministre de l’Environnement le
rapport de la consultation publique qui sera réalisée conjointement avec
la Ville de Montréal sur l’intégration urbaine du projet. Ce rapport doit
traiter notamment des aménagements des parcs et des espaces publics, des
éléments patrimoniaux, de la piste multifonctionnelle ainsi que des
mesures d’atténuation du bruit. Ce rapport doit être déposé auprès du
ministre de l’Environnement au moment de la demande de certificat
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement ;
CONDITION 4 : CONSULTATION PUBLIQUE SUR L’INTÉGRATION URBAINE DU PROJET
À L’EST DE LA RUE DICKSON
Pour le tronçon de l’avenue Souligny situé à l’est de la rue Dickson et
comprenant l’échangeur de l’autoroute 25, le ministre des Transports doit
consulter la Ville de Montréal et la population concernée sur les
aménagements, la piste multifonctionnelle et les mesures d’atténuation du
bruit. Le rapport de cette consultation doit être déposé auprès du
ministre de l’Environnement au moment de la demande de certificat
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement ;
CONDITION 5 : AMÉLIORATION DE L’OFFRE DE TRANSPORT ALTERNATIVE À
L’AUTOMOBILE
Le ministre des Transports doit déposer auprès du ministre de
l’Environnement une étude dans laquelle il proposera les moyens visant à
améliorer l’offre de transport alternative à l’automobile sur l’Île de
Montréal. Cette étude doit être déposée au plus tard cinq ans
suivant la mise en service de la rue Notre-Dame modernisée ;
CONDITION 6 : MESURES D’APAISEMENT DE LA CIRCULATION
Le ministre des Transports, en concertation avec la Ville de Montréal,
doit proposer et réaliser un programme de suivi pour évaluer, après deux,
cinq et dix ans suivant la mise en service de la rue Notre-Dame
modernisée, l’efficacité des mesures d’apaisement de la circulation comme
moyen de maintenir le statu quo en matière de capacité routière nette
disponible dans le quadrilatère formé par l’autoroute 25, la rue
Sherbrooke, l’avenue De Lorimier et la rue Notre-Dame. Ce programme de
suivi doit inclure les moyens pour mettre en place les correctifs
nécessaires pour atteindre l’objectif précité. Ce programme doit être
déposé au moment de la demande de certificat d’autorisation prévu à
l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement. Les rapports de
suivi doivent être déposés auprès du ministre de l’Environnement au plus
tard 6 mois après chacune des échéances précitées ;
CONDITION 7 : PARCS ET ESPACES PUBLICS
Le ministre des Transports doit réserver les montants nécessaires qui
serviront à l’aménagement des parcs, espaces publics et aménagements
patrimoniaux ainsi qu’à l’intégration urbaine du projet, pour les éléments
qui relèvent de sa responsabilité. Pour l’obtention du certificat
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement, le ministre des Transports doit déposer les grandes
orientations et les objectifs prévus
quant à l’aménagement des parcs et
espaces publics et les responsabilités respectives du ministère des
Transports et de la Ville de Montréal quant à la réalisation et au suivi
de ces aménagements. Ces aménagements devront comprendre des axes verts
(coulées vertes) pénétrant dans les quartiers limitrophes, prioritairement
dans le quartier Hochelaga. Ces coulées vertes devront être jumelées et
s’intégrer aux mesures d’apaisement de la circulation prévues par la Ville
de Montréal.
Dans la conception de ces aménagements, le ministre des Transports doit
prendre en compte la sécurité publique, particulièrement celle des femmes
et des enfants.
Le ministre des Transports doit déposer auprès du ministre de
l’Environnement une étude de suivi sur l’utilisation et la fonctionnalité
des parcs et espaces publics. Ce suivi doit s’étendre sur une période
minimale de trois ans suivant la mise en service de la rue Notre-Dame
modernisée, au terme de laquelle un rapport de suivi sera déposé auprès du
ministre de l’Environnement. Ce rapport devra permettre d’identifier
certains correctifs pouvant être apportés ;
CONDITION 8 : PISTE MULTIFONCTIONNELLE
Le ministre des Transports doit réaliser, en collaboration avec la Ville
de Montréal, le raccordement de la piste multifonctionnelle de la rue
Notre-Dame à la piste du boulevard René-Lévesque.
Dans l’axe de la rue Souligny, le ministre des Transports doit procéder
à l’acquisition de la voie ferrée du Canadien National afin de permettre
le raccordement de la piste multifonctionnelle au marché Maisonneuve.
Dans l’axe de la rue Souligny, le ministre des Transports doit
réaliser, à partir de la rue Haig, une piste multifonctionnelle permettant
de traverser l’autoroute 25 ;
CONDITION 9 : STATION DE POMPAGE CRAIG ET ESPLANADE DES PATRIOTES
Le ministre des Transports doit élaborer une solution permettant de créer
un pôle patrimonial à l’endroit de l’Esplanade des Patriotes et de mettre
en valeur la station de pompage Craig. De plus, les aménagements doivent
permettre l’accessibilité piétonnière vers le parc Bellerive et la station
de pompage Craig. Cette solution doit permettre de conserver intégralement
la station de pompage Craig et ses équipements ;
CONDITION 10 : TONNELLERIE
Le ministre des Transports doit élaborer une solution permettant de mettre
en valeur le caractère patrimonial de la tonnellerie ;
CONDITION 11 : FONCTIONNALITÉ DES AMÉNAGEMENTS POUR LES DÉPLACEMENTS
NON MOTORISÉS
Le ministre des Transports doit déposer, auprès du ministre de
l’Environnement, une étude de suivi sur la fonctionnalité de la piste
multifonctionnelle et des aménagements pour les déplacements non
motorisés, en particulier pour les traversées (piétons, cyclistes, usagers
du transport en commun). Les principales mesures et méthodes de l’étude
doivent être présentées au moment de la demande de certification
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement ainsi que les principes qui encadreront la prise de
décision quant à la nécessité d’une intervention. Cette étude devra
permettre de modifier certains éléments des aménagements après une période
minimale d’utilisation de trois ans par la population ;
CONDITION 12 : TRAITEMENT ARCHITECTURAL
Le ministre des Transports, en concertation avec la Ville de Montréal,
doit présenter les moyens pour assurer un traitement architectural des
ouvrages d’art des sections en tranchées de façon à améliorer leur
intégration au cadre bâti et aménagé ainsi qu’au paysage. Ces informations
doivent être présentées au moment de la demande de certification
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement ;
CONDITION 13 : AMÉNAGEMENTS PAYSAGERS ET INTÉGRATION VISUELLE
Le ministre des Transports doit élaborer et réaliser un programme de suivi
de l’aménagement paysager portant sur l’efficacité des mesures mises en
place pour assurer l’intégration visuelle du projet au paysage. Ce
programme d’une durée minimale de cinq ans doit être déposé auprès du
ministre de l’Environnement au moment de la demande de certificat
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement. Un rapport final sur l’état des lieux doit être déposé
auprès du ministre de l’Environnement au plus tard six mois après la fin
du programme ;
CONDITION 14 : BRUIT EN PHASE CONSTRUCTION
Le ministre des Transports doit établir les mesures d’atténuation à mettre
en place pendant les travaux de construction dans les secteurs
résidentiels, institutionnels et récréatifs. Ce programme doit inclure les
niveaux de bruit à respecter. Ce programme doit être déposé auprès du
ministre de l’Environnement au moment de la demande de certificat
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement.
Les rapports de suivi devront être déposés annuellement pendant la
durée des travaux ;
CONDITION 15 : BRUIT EN PHASE EXPLOITATION
Le ministre des Transports doit déposer auprès du ministre de
l’Environnement la mise à jour des études sur les niveaux de bruit estimés
en phase exploitation lors de la demande de certification d’autorisation
prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement.
Le ministre des Transports doit élaborer des mesures d’atténuation
permettant de réduire le niveau de bruit à 55 dB (A) Leq (24 h)
ou au niveau du bruit ambiant actuel, si celui-ci dépasse 55 dB (A),
auquel cas il devient le seuil maximum à respecter dans les secteurs
résidentiels, institutionnels et récréatifs. Pour ce faire, le ministre
des Transports doit fournir au ministre de l’Environnement une évaluation
sonore des niveaux de bruit (modélisation et cartographie isophonique)
perçus aux zones sensibles au bruit en tenant compte des différentes
mesures d’atténuation proposées. Les détails relatifs à l’aménagement et à
la conception des écrans acoustiques ou autres mesures d’atténuation
(murs, matériaux, buttes, aménagements paysagers, insonorisation des
bâtiments) doivent être identifiés et montrés au plan. Le ministre des
Transports ne pourra implanter de murs limitant la portée du champ visuel
le long de la rue Notre-Dame.
Le ministre des Transports doit élaborer et réaliser un programme de
suivi des niveaux sonores après un an, cinq ans et dix ans suivant la mise
en service de la rue Notre-Dame modernisée pour s’assurer de la nécessité
et de l’efficacité des mesures d’atténuation appropriées et prendre toutes
les mesures nécessaires pour respecter les seuils mentionnés ci-haut. Le
programme de suivi doit être présenté au ministre de l’Environnement au
moment de la demande de certificat d’autorisation prévu à l’article 22 de
la Loi sur la qualité de l’environnement. Les rapports de suivi doivent
être transmis au ministre de l’Environnement au plus tard trois mois après
chaque série de mesures.
CONDITION 16 : QUALITÉ DE L’AIR
Le ministre des Transports doit présenter au ministre de l’Environnement,
au moment de la demande de certificat d’autorisation prévu à l’article 22
de la Loi sur la qualité de l’environnement, une étude de l’impact du
projet de modernisation de la rue Notre-Dame sur la qualité de l’air.
Cette étude doit inclure les résultats des mesures des particules (TSP, PM10
et PM2,5) analysées au poste Hochelaga-Maisonneuve en fonction
des conditions météorologiques. L’étude doit tenter d’identifier les
sources ayant le plus d’influence sur le poste d’échantillonnage.
Le ministre des Transports doit poursuivre les mesures
d’échantillonnage au poste Hochelaga-Maisonneuve, et ce, pour une période
minimale de trois ans suivant la mise en service de la rue Notre-Dame
modernisée. Les mesures de suivi devront inclure la mesure des composés
organiques volatils (COV) incluant le benzène. Au terme de cette période
de trois ans, l’opportunité de poursuivre l’exploitation de ce poste de
mesure doit être évaluée et un rapport doit être déposé auprès du ministre
de l’Environnement ;
CONDITION 17 : SOLS CONTAMINÉS
Le ministre des Transports doit gérer les sols contaminés de façon à
prioriser la valorisation et la réutilisation des sols par un traitement
adéquat de ceux-ci lorsque les technologies le permettent. L’enfouissement
des sols contaminés dans les lieux existants ou leur exportation hors du
Québec ne devra être envisagée qu’en dernier recours ;
CONDITION 18 : EAUX DE SURFACE
Le ministre des Transports doit, sur l’ensemble des travaux projetés,
favoriser la construction d’un réseau d’égout pluvial séparé muni de
bassins de rétention et de sédimentation permettant d’acheminer les eaux
de ruissellement au milieu récepteur (le fleuve Saint-Laurent) en
respectant les normes de rejet dans un cours d’eau prévues au Règlement
relatif aux rejets dans les réseaux d’égout et les cours d’eau de la
Communauté métropolitaine de Montréal. Lorsque le rejet des eaux de
ruissellement au milieu récepteur n’est pas possible, la construction de
bassin de rétention avant le rejet à l’intercepteur d’égout unitaire de la
Ville de Montréal doit permettre de ne pas augmenter les débordements lors
des pluies d’une récurrence de cinq ans et plus fréquente et d’une durée
correspondant au temps de concentration du bassin de drainage à la
structure de régulation de l’intercepteur ;
CONDITION 19 : SURVEILLANCE
Le ministre des Transports doit déposer au ministre de l’Environnement des
rapports de surveillance environnementale faisant état du déroulement des
travaux et de l’efficacité des mesures d’atténuation appliquées. Ces
rapports doivent être déposés annuellement et le dernier doit l’être au
plus tard six mois après la fin des travaux de construction.
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