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Décret 923-2005
Concernant la délivrance d’un certificat d’autorisation en faveur du
ministre des Transports pour le projet d’amélioration de la route 175 à
quatre voies divisées du kilomètre 84 au kilomètre 227 sur le territoire
de la réserve faunique des Laurentides et de la Ville de Saguenay
---ooo0ooo---
ATTENDU QUE la section IV.1 du chapitre I de la Loi sur la qualité de
l’environnement (L.R.Q., c. Q-2) prévoit une procédure d’évaluation et
d’examen des impacts sur l’environnement pour certains projets de
construction, certains ouvrages, certaines activités, certaines
exploitations, certains travaux exécutés suivant un plan ou un programme,
dans les cas prévus par règlement du gouvernement;
ATTENDU QUE le gouvernement a édicté le Règlement sur l’évaluation et
l’examen des impacts sur l’environnement (R.R.Q., 1981, c. Q-2, r. 9) et ses
modifications subséquentes;
ATTENDU QUE le paragraphe e du premier alinéa de l’article 2 de ce
règlement assujettit à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur
l’environnement tout projet de construction, de reconstruction ou
d’élargissement, sur une longueur de plus de un kilomètre, d’une route ou
autre infrastructure routière publique prévue pour quatre voies de
circulation ou plus, ou dont l’emprise possède une largeur moyenne de 35
mètres ou plus, que le paragraphe b du premier alinéa de l’article 2 dudit
règlement assujettit tout projet de creusage, remplissage ou remblayage à
quelque fin que ce soit dans un cours d’eau visé à l’annexe A de ce
règlement ou dans un lac, à l’intérieur de la limite des hautes eaux
printanières moyennes, sur une distance de 300 mètres ou plus ou sur une
superficie de 5 000 mètres carrés ou plus, égalant ou excédant de façon
cumulative les seuils précités;
ATTENDU QUE le ministre des Transports a déposé auprès du ministre de l’Environnement
un avis de projet, le 2 mai 2002, et une étude d’impact sur l’environnement,
le 18 novembre 2003, conformément aux dispositions de l’article 31.2 de la
Loi sur la qualité de l’environnement, relativement au projet d’amélioration
de la route 175 à quatre voies divisées du kilomètre 84 au kilomètre 227 sur
le territoire de la réserve faunique des Laurentides et de la Ville de
Saguenay;
ATTENDU QUE cette étude d’impact a été rendue publique par le ministre de
l’Environnement, le 17 novembre 2004, conformément aux dispositions de
l’article 31.3 de la Loi sur la qualité de l’environnement;
ATTENDU QUE, durant la période d’information et de consultation publiques
prévue à la procédure, qui s’est tenue du 17 novembre 2004 au
6 janvier 2005, des demandes d’audience publique ont été adressées au
ministre de l’Environnement relativement à ce projet;
ATTENDU QUE le ministre du Développement durable, de l’Environnement et
des Parcs a confié au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement un
mandat d’enquête et d’audience publique, qui s’est déroulé du 11 avril au
29 juillet 2005, et que ce dernier a déposé son rapport le 29 juillet 2005;
ATTENDU QUE le ministère du Développement durable, de l’Environnement et
des Parcs a produit un rapport d’analyse environnementale relativement à ce
projet;
ATTENDU QUE l’article 31.5 de la Loi sur la qualité de l’environnement
prévoit que le gouvernement peut, à l’égard d’un projet soumis à la section
IV.1 du chapitre I de cette loi, délivrer un certificat d’autorisation pour
la réalisation d’un projet avec ou sans modification et aux conditions qu’il
détermine, ou refuser de délivrer le certificat d’autorisation;
ATTENDU QU’il y a lieu de délivrer un certificat d’autorisation en faveur
du ministre des Transports relativement au projet d’amélioration de la route
175 à quatre voies divisées du kilomètre 84 au kilomètre 227 sur le
territoire de la réserve faunique des Laurentides et de la Ville de
Saguenay;
IL EST ORDONNÉ, en conséquence, sur la recommandation du ministre du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs :
QU’un certificat d’autorisation soit délivré en faveur du ministre des
Transports relativement au projet d’amélioration de la route 175 à quatre
voies divisées du kilomètre 84 au kilomètre 227 sur le territoire de la
réserve faunique des Laurentides et de la Ville de Saguenay, aux conditions
suivantes :
CONDITION 1 : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Réserve faite des conditions prévues au présent certificat, le projet
d’amélioration de la route 175 à quatre voies divisées du kilomètre 84 au
kilomètre 227 sur le territoire de la réserve faunique des Laurentides et de
la Ville de Saguenay doit être conforme aux modalités et mesures prévues
dans les documents suivants :
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du km 84 au km 227 (143
km) – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay – Étude
d’impact sur l’environnement, Rapport principal, octobre 2003, 290 p.,
8 annexes et 4 cartes;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du km 84 au km 227 (143
km) – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay – Étude
d’impact sur l’environnement, Atlas cartographique, octobre 2003, 33
cartes;
- MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du km 84 au km 227 (143
km) – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay – Étude
d’impact sur l’environnement – Évaluation des effets cumulatifs – Addenda
n
o
1 au rapport principal, décembre 2003, 30 p.;
MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du km 84 au km 227 (143
km) – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay – Étude
d’impact sur l’environnement – Analyse globale de la problématique de la
grande faune et la route 175 – Rapport final, avril 2004, 81 p. et 1
carte;
MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du km 84 au km 227 (143
km) – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay – Étude
d’impact sur l’environnement – Addenda no
2 - Réponses aux questions et commentaires du ministère de l’Environnement
du Québec, août 2004, 102 p. et 9 annexes;
Lettre de M. Donald Martel, du ministère des Transports, à Mme Ruth
Lamontagne, du ministère de l’Environnement, datée du 26 octobre 2004,
concernant la liste des lots affectés par le projet, 2 p.;
MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du km 84 au km 227 (143
km) – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay – Étude
d’impact sur l’environnement – Résumé, novembre 2004, 52 p.;
MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du km 84 au km 227 (143
km) – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay – Étude
d’impact sur l’environnement – Addenda no
3 – Réponses aux questions et commentaires du ministère de l’Environnement
du Québec – 2e
série, décembre 2004, 23 p. et 2 annexes;
MINISTÈRE DES TRANSPORTS. Inventaire hydrogéologique, route 175, km 84
@ km 227 – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay, circ.
Élect. : Chauveau, Charlevoix et Dubuc, 20 décembre 2004, 9 p. et
4 annexes;
MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du kilomètre 84 au
kilomètre 227 – Impacts sur le développement économique et justification –
Rapport final, février 2005, 20 p.;
Lettre de M. Donald Martel, du ministère des Transports, à Mme Ruth
Lamontagne, du ministère du Développement durable, de l’Environnement et
des Parcs, datée du 29 mars 2005, concernant des précisions relatives aux
tracés (novembre 2003 à mars 2005) sur le projet d’amélioration de la
route 175 à 4 voies divisées du kilomètre 84 au kilomètre 227 (143
kilomètres) dans la réserve faunique des Laurentides et dans la Ville de
Saguenay, 1 p. et 1 tableau;
MINISTÈRE DES TRANSPORTS – CONSORTIUM GÉNIVAR – TECSULT. Projet
d’amélioration de la route 175 à 4 voies divisées du km 84 au km 227 (143
km) – Réserve faunique des Laurentides et Ville de Saguenay – Étude
d’impact sur l’environnement – Concept complémentaire du programme de
compensation de l’habitat du poisson – Rapport final, 4 avril 2005, 21
p. et 4 annexes;
MINISTÈRE DES TRANSPORTS. Inventaire hydrogéologique, route 175,
Chaînage 59+405 @ 184+460 (voie est), Munic. : Stoneham-et-Tewkesbury,
circ. Élect. : Chauveau, 6 avril 2005, 10 p. et 5 annexes;
Lettre de M. Donald Martel, du ministère des Transports, à Mme Ruth
Lamontagne du ministère du Développement durable, de l’Environnement et
des Parcs, datée du 1er juin 2005,
concernant un complément d’information (demandes du 2005-04-27 et du
2005‑05‑02) sur le projet d’amélioration de la route 175 à 4 voies
divisées du kilomètre 84 au kilomètre 227 (143 kilomètres) dans la réserve
faunique des Laurentides et dans la Ville de Saguenay, 3 p.;
Lettre de Mme Marie
Nolet, du ministère des Transports, à M. Nicolas Juneau, du ministère du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, datée du 17 août
2005, concernant l’empiètement dans le lac Jacques-Cartier dans le cadre
du réaménagement de la route 175, 1 p., 1 annexe et 10 cartes;
Lettre de M. Roger A. Tremblay, du ministère des Transports, à M. Jacques
Dupont, du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des
Parcs, datée du 18 août 2005, concernant le programme de surveillance
environnementale du chantier pour le projet de réaménagement de la route
175, kilomètres 60 à 227, 2 p. et 1 annexe;
Lettre de M. Roger A. Tremblay, du ministère des Transports, à M. Jacques
Dupont, du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des
Parcs, datée du 18 août 2005, concernant le programme de suivi sur l’omble
de fontaine et son habitat pour le projet de réaménagement de la route
175, kilomètres 60 à 227, 2 p. et 1 annexe;
Lettre de M. Roger A. Tremblay, du ministère des Transports, à M. Jacques
Dupont, du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des
Parcs, datée du 23 août 2005, concernant les commentaires du ministère des
Transports sur les avis du Bureau d’audiences publiques sur
l’environnement, 1 p. et 1 annexe.
Dans le cas de conflit entre les dispositions des documents ci-dessus
mentionnés, les dispositions les plus récentes prévalent;
CONDITION 2 : TRACÉ DANS LE SECTEUR DES LACS À RÉGIS ET À NOËL/CAMP
MERCIER (KILOMÈTRE 90,8 AU KILOMÈTRE 94)
Le ministre des Transports doit élaborer, en consultation avec la Société
des établissements de plein air du Québec, et déposer au ministre du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, une étude
contenant :
- la description des travaux anticipés et la caractérisation du milieu
naturel qui sera touché dans le corridor prévu pour la construction de la
nouvelle chaussée à deux voies en direction sud, à l’ouest du lac à Régis.
Une attention particulière doit être apportée aux écosystèmes aquatiques,
aux milieux humides et à la présence d’espèces à statut particulier. Ce
document doit exposer les mesures d’atténuation et de compensation
envisagées;
Cette étude doit être déposée au ministre du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs lors de la demande visant l’obtention du certificat
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement;
CONDITION 3 : TRACÉ DANS LE SECTEUR DES LACS SEPT-ÎLES ET HORATIO-WALKER
(KILOMÈTRE 125 AU KILOMÈTRE 133)
Le ministre des Transports doit examiner la possibilité d’optimiser le
tracé dans le secteur des lacs Sept-Îles et Horatio-Walker entre le
kilomètre 125 et le kilomètre 133 afin de réduire au minimum la surface de
remblayage dans le lac Horatio-Walker prévue dans les documents cités à la
condition 1 du présent certificat d’autorisation. Le ministre des Transports
doit également, en consultation avec la Société des établissements de plein
air du Québec, évaluer la possibilité de déplacer l’Auberge Le Relais sur un
site plus approprié.
Le résultat de cet exercice d’optimisation doit être déposé sous forme de
rapport au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des
Parcs lors de la demande visant l’obtention du certificat d’autorisation
prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement;
CONDITION 4 : TRACÉ DANS LE SECTEUR DU LAC JACQUES-CARTIER (KILOMÈTRE 135
AU KILOMÈTRE 145)
Le ministre des Transports doit compléter l’information relative au tracé
retenu dans le secteur du lac Jacques-Cartier entre le kilomètre 135 et le
kilomètre 145 dans les documents cités à la condition 1 du présent
certificat d’autorisation pour démontrer qu’il s’agit du tracé de moindre
impact sur les plans technique, économique et environnemental. Conformément
à la description sommaire du tracé présentée dans les documents déposés, les
superficies totales de remblayage à l’intérieur de la limite des hautes eaux
printanières moyennes du lac Jacques-Cartier ne doivent pas dépasser
18 704 mètres carrés, incluant un remblai maximal de 10 800 mètres carrés
dans la baie du lac localisée aux chaînages 139+925 à 140+672.
Ces informations doivent être déposées au ministre du Développement
durable, de l’Environnement et des Parcs lors de la demande visant
l’obtention du certificat d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur
la qualité de l’environnement;
CONDITION 5 : INTÉGRITÉ DES LIMITES DU PARC NATIONAL DE LA
JACQUES-CARTIER
Le ministre des Transports doit démontrer que les limites du Parc
national de la Jacques-Cartier, telles que décrites dans le Règlement sur le
Parc national de la Jacques-Cartier (R.R.Q., 1981, c. P-9, r. 2), sont
intégralement respectées. À cette fin, les plans et devis déposés lors de la
demande visant l’obtention du certificat d’autorisation prévu à l’article 22
de la Loi sur la qualité de l’environnement doivent présenter les limites du
Parc national de la Jacques-Cartier ainsi que les limites de l’emprise du
projet;
CONDITION 6 : MAXIMISATION DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES
Le ministre des Transports, en collaboration avec les intervenants du
milieu, notamment La Conférence régionale des élus de Saguenay–Lac-Saint-Jean
et autres partenaires locaux, doit coopérer à la mise en place d’un comité
consultatif sur les retombées économiques;
CONDITION 7 : PLAN DE COMMUNICATION
Le ministre des Transports doit élaborer et assurer la mise en
application d’un plan de communication effectif à partir du début des
travaux afin de permettre à la population, aux riverains et aux usagers
concernés d’être informés sur le projet visé par le présent certificat
d’autorisation, et ce, jusqu’à la fin des travaux de construction.
Ce plan de communication doit être déposé au ministre du Développement
durable, de l’Environnement et des Parcs au plus tard 120 jours après la
délivrance du présent certificat d’autorisation;
CONDITION 8 : PROGRAMME DE SURVEILLANCE DU CLIMAT SONORE EN PÉRIODE DE
CONSTRUCTION
Le ministre des Transports doit élaborer et mettre en œuvre un programme
détaillé de surveillance du climat sonore durant la période de construction
afin d’assurer la conservation de la quiétude des résidants et des
utilisateurs des installations de villégiature situées en bordure de la
route 175. Ce programme doit contenir :
- la localisation et le niveau sonore initial des zones sensibles
établies le long de la route 175 les plus susceptibles d’être affectées
par le bruit du chantier;
- les niveaux de bruit à respecter;
- une description des mesures d’atténuation qui pourraient être mises en
place si la situation l’exige et des mécanismes pour informer les
résidants, travailleurs et usagers des chalets demeurant à proximité du
chantier;
- la fréquence des rapports d’étape sur la surveillance du climat sonore
des activités de construction.
Ce programme doit être déposé au ministre du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs lors de la demande visant l’obtention du certificat
d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement;
CONDITION 9 : CLIMAT SONORE EN PÉRIODE D’EXPLOITATION
Le ministre des Transports doit compléter l’évaluation du climat sonore
en période d’exploitation en y ajoutant les éléments suivants :
- la localisation et le niveau sonore actuel de tous les bâtiments
localisés à moins de 80 m du centre de la route dont l’occupation est
résidentielle (résidants, travailleurs et usagers des chalets);
- la comparaison entre le climat sonore actuel et la projection de
celui-ci après la mise en service de la route à quatre voies divisées;
- une description des mesures d’atténuation à mettre en place, visant à
respecter un niveau sonore de 55 dB(A) Leq,
24 h
si la situation l’exige. Cet examen doit se faire en consultation avec les
gestionnaires de la Forêt d’enseignement et de recherche Simoncouche afin
de prendre en compte leurs préoccupations.
Cette évaluation doit être déposée au ministre du Développement durable,
de l’Environnement et des Parcs au plus tard 120 jours après la délivrance
du présent certificat d’autorisation;
CONDITION 10 : PROGRAMME DE SUIVI DE LA QUALITÉ DE L’EAU DES PUITS
D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE
Le ministre des Transports doit compléter et réaliser un programme
détaillé de suivi de la qualité de l’eau des puits d’alimentation en eau
potable tel que prévu dans les documents cités à la condition 1 du présent
certificat d’autorisation en s’engageant à redonner de l’eau ou en
compensant adéquatement les utilisateurs dans la situation où l’alimentation
ne serait plus suffisante à cause du projet. De plus, le ministre des
Transports doit identifier les ouvrages de captage qui alimentent plus de
vingt personnes en eau potable. Il doit également déterminer la distance
séparant l’ouvrage du tracé de la route. Selon le Règlement sur le captage
des eaux souterraines adopté par le décret no 696-2002
du 12 juin 2002, une aire de protection immédiate d’un rayon d’au moins 30
mètres est délimitée autour de ce type d’ouvrage. Dans cette aire sont
interdits les activités, les installations ou les dépôts de matières ou
d’objets qui risquent de contaminer l’eau souterraine, à l’exception,
lorsque aménagé de façon sécuritaire, de l’équipement nécessaire à
l’exploitation de l’ouvrage de captage. Donc si la distance séparant ce type
d’ouvrage du tracé de la route s’avère inférieure à 30 mètres, des mesures
de remplacement de l’ouvrage devront être mises en place. Cette aire peut
présenter une superficie moindre si une étude hydrogéologique démontre la
présence d’une barrière naturelle de protection, par exemple la présence
d’une couche d’argile.
Ce programme, d’une durée minimale de deux ans suivant la réalisation des
travaux, doit être déposé au ministre du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs au plus tard 120 jours après la délivrance du présent
certificat d’autorisation;
CONDITION 11 : PLAN DES MESURES D’URGENCE
Le ministre des Transports doit compléter son plan des mesures d’urgence
en identifiant les responsables municipaux en matière de sécurité civile
pour les territoires touchés par le projet;
CONDITION 12 : PROTECTION DES ÉCOSYSTÈMES AQUATIQUES
Le ministre des Transports doit préciser, en plus des mesures
d’atténuation courantes et particulières, le nombre, la dimension et la
localisation des bassins de rétention/décantation ou des bermes filtrantes
qui seront installés de façon permanente afin d’éviter que des problèmes
d’ensablement des milieux aquatiques soient observés. Ces informations,
accompagnées d’un plan de drainage, doivent être déposées au ministre du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs lors de la demande
visant l’obtention du certificat d’autorisation prévu à l’article 22 de la
Loi sur la qualité de l’environnement.
Le ministre des Transports doit établir et soumettre au ministre du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs lors de la demande
visant l’obtention du certificat d’autorisation prévu à l’article 22 de la
Loi sur la qualité de l’environnement, une hiérarchisation du potentiel des
cours d’eau et des lacs touchés afin de respecter les restrictions de
travaux dans l’habitat du poisson pendant les périodes sensibles des espèces
cibles de poisson (omble de fontaine, touladi, éperlan arc-en-ciel);
CONDITION 13 : PROGRAMME DE COMPENSATION DES PERTES D’HABITAT DU POISSON –
VOLET 2 : AU DROIT DE CERTAINS HABITATS AFFECTÉS
Le ministre des Transports doit compléter l’information sur les mesures de
compensation prévues au droit de certains habitats du poisson affectés par
les travaux de construction de la route à quatre voies divisées. Ces
informations doivent être transmises au ministre du Développement durable,
de l’Environnement et des Parcs lors de la demande visant l’obtention du
certificat d’autorisation prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de
l’environnement et porter notamment sur les éléments suivants :
-
la description et la présentation sur les plans et devis des mesures de
compensation prévues;
-
le programme de suivi environnemental incluant la méthode qui permettra de
suivre l’évolution des aménagements pour les poissons afin de permettre
l’évaluation des gains nets de capacité de production et la vérification
de l’obligation de résultats;
CONDITION 14 : PROGRAMME DE COMPENSATION DES PERTES D’HABITAT DU POISSON
– VOLET 4 : PROJET DE REHAUSSEMENT DU LAC BELOEIL
Le ministre des Transports doit réaliser le programme de compensation des
pertes d’habitat du poisson prévu dans les documents cités à la condition 1
du présent certificat d’autorisation et transmettre au ministre du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, lors de la demande
visant l’obtention du certificat d’autorisation prévu à l’article 22 de la
Loi sur la qualité de l’environnement, une étude comprenant les éléments
suivants :
- une description technique complète du projet de rehaussement du lac
Beloeil incluant les travaux connexes tels que le déboisement, la
construction de chemins d’accès et les aménagements fauniques prévus
(plantation, frayères, milieux humides);
- une évaluation des impacts sur l’environnement associés au
rehaussement et à l’exploitation du lac Beloeil;
- le programme de suivi environnemental incluant la méthode qui
permettra de suivre l’évolution de la population d’omble de fontaine afin
de permettre l’évaluation des gains nets de capacité de production et la
vérification de l’obligation de résultats.
Le ministre des Transports doit convenir d’une entente avec le Centre
d’expertise hydrique du Québec du ministère du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs concernant le projet de construction du barrage du lac Beloeil
sur les modalités de transfert du droit de propriété de cet ouvrage ainsi
que sur les compensations financières afférentes à la surveillance,
l’entretien et l’exploitation dudit ouvrage;
CONDITION 15 : PROGRAMME DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE DES CHANTIERS
DE CONSTRUCTION
Le ministre des Transports doit déposer au ministre du Développement
durable, de l’Environnement et des Parcs, au plus tard 120 jours après la
délivrance du présent certificat d’autorisation, le programme détaillé de
surveillance environnementale prévu dans les documents cités à la condition
1 du présent certificat d’autorisation;
CONDITION 16 : PROGRAMME DE SUIVI DE L’OMBLE DE FONTAINE ET DE SON
HABITAT
Le ministre des Transports doit réaliser le programme de suivi de l’omble
de fontaine et de son habitat prévu dans les documents cités à la condition
1 du présent certificat d’autorisation en y ajoutant :
- le détail des activités permettant le suivi des pertes réelles
d’habitat du poisson;
- l’échéancier de réalisation pour chaque volet de suivi qui doit
obligatoirement se poursuivre sur une période suffisamment longue pour
valider les mesures d’atténuation et de compensation mises en place;
- le programme de suivi prévu des sels de déglaçage et des abrasifs afin
de documenter les impacts sur la qualité de l’eau et les habitats
fauniques;
- l’engagement du ministre des Transports à l’effet que des mesures de
compensation supplémentaires seront présentées et mises en place si le
suivi environnemental démontre que celles prévues aux documents cités à la
condition 1 du présent certificat d’autorisation ne compensent pas
adéquatement les pertes d’habitat du poisson.
Ce programme détaillé doit être déposé au ministre du Développement
durable, de l’Environnement et des Parcs au plus tard 120 jours après la
délivrance du présent certificat d’autorisation;
CONDITION 17 : PROGRAMME DE COMPENSATION DES MILIEUX HUMIDES
Le ministre des Transports doit évaluer la possibilité de bonifier son
programme de compensation des pertes de milieux humides. Conformément aux
intentions indiquées dans l’étude d’impact, une étude détaillée des sites en
bordure du lac Talbot doit être réalisée afin de définir les aménagements de
compensation possibles. De plus, le ministre des Transports doit élaborer un
programme de suivi environnemental sur les mesures de compensation afin de
s’assurer de l’efficacité des nouveaux milieux humides créés. Le détail de
ces mesures et du programme de suivi doit être déposé au ministre du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs lors de la demande
visant l’obtention du certificat d’autorisation prévu à l’article 22 de la
Loi sur la qualité de l’environnement;
CONDITION 18 : AMÉNAGEMENTS ET PROGRAMME DE SUIVI POUR LA GRANDE FAUNE
Le ministre des Transports doit s’assurer que les aménagements pour
prévenir les accidents avec la grande faune prévus dans les documents cités
à la condition 1 du présent certificat d’autorisation soient intégrés aux
plans et devis et soient mis en place au fur et à mesure de la réalisation
des travaux.
Également, le ministre des Transports doit compléter, en consultation
avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, le programme de
suivi de la grande faune en y ajoutant les éléments suivants :
- le suivi, d’une durée minimale de cinq ans, en vue d’évaluer le
comportement des orignaux dans les secteurs clôturés, l’utilisation des
passages à orignaux et l’effet barrière de la nouvelle route 175 sur leurs
déplacements;
- l’identification des traverses naturelles privilégiées par la grande
faune;
- le suivi des orignaux juvéniles lors de leur dispersion;
- l’engagement du ministre des Transports à l’effet que des mesures
d’atténuation supplémentaires seront présentées et mises en place si les
résultats obtenus du suivi environnemental démontrent une inefficacité des
mesures à réduire les accidents de la route impliquant les orignaux ou un
impact négatif sur ces derniers.
Le ministre des Transports doit proposer une solution pour régler le
problème découlant de la présence du site de dépôt de carcasses situé à
proximité du lac Huppé. Cette proposition et le programme détaillé de suivi
pour la grande faune doivent être déposés au ministre du Développement
durable, de l’Environnement et des Parcs au plus tard 120 jours après la
délivrance du présent certificat d’autorisation;
CONDITION 19 : DÉBOISEMENT ET PROTECTION DE L’AVIFAUNE
Dans la mesure du possible, le ministre des Transports doit réaliser
l’essentiel des travaux de déboisement entre le 15 août et le 1er
mai afin de minimiser les impacts sur la reproduction et sur l’élevage des
jeunes des espèces d’oiseaux forestiers;
CONDITION 20 : AMÉNAGEMENT PAYSAGER
Le ministre des Transports doit présenter un plan d’aménagement paysager
pour assurer l’intégration visuelle du projet au paysage. Une attention
particulière devra être portée aux secteurs de villégiature et en bordure
des plans d’eau et cours d’eau situés à proximité du tracé de la nouvelle
route. Ce plan doit être accompagné d’un programme de suivi d’une période
minimale de deux ans portant sur l’aménagement paysager (remise en
végétation, ensemencement de graminées, plantation ou autres) et sur
l’efficacité des mesures mises en place pour assurer l’intégration visuelle
du projet au paysage.
Ce plan d’aménagement paysager et le programme de suivi doivent être
déposés au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des
Parcs lors de la demande visant l’obtention du certificat d’autorisation
prévu à l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement;
CONDITION 21 : AMÉNAGEMENT DE BELVÉDÈRES
Le ministre des Transports doit déterminer, en consultation avec la
Société des établissements de plein air du Québec, les emplacements optimaux
pour l’aménagement de belvédères qui devront être conçus dans un objectif de
rendre la route 175 plus sécuritaire. À cet effet, ce dernier doit évaluer
la possibilité d’inclure des aires de repos pour les usagers de la route
ainsi que des téléphones d’urgence. La localisation et la description de ces
aménagements doivent être déposées au ministre du Développement durable, de
l’Environnement et des Parcs au plus tard 120 jours après la délivrance du
présent certificat d’autorisation;
CONDITION 22 : DIFFUSION DES RÉSULTATS DES PROGRAMMES DE SURVEILLANCE ET
DE SUIVI
Le ministre des Transports doit rendre public, en le diffusant sur son
site Internet, un bilan annuel portant sur ses activités de surveillance et
de suivi prévues au présent certificat d’autorisation et en transmettre cinq
copies au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des
Parcs.
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