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Aires protégées au Québec
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Figure 1 | Les aires protégées au Québec selon les catégories de l'UICN |
Figure 2 | Répartition du nombre d'aires protégées au Québec, par catégorie de l'UICN |
Figure 3 | Répartition du nombre d'aires protégées au Québec, par désignation |
Pour lélaboration de la Stratégie québécoise sur les aires protégées, le gouvernement du Québec sest inspiré des définitions internationales, notamment celle adoptée par la Convention internationale sur la diversité biologique (1992) et celle proposée par lUnion mondiale pour la nature (1994)1.
Ainsi, dans le cadre de cette stratégie, une aire protégée est définie comme :
« une portion de terre, de milieu aquatique ou de milieu marin, géographiquement délimitée, vouée spécialement à la protection et au maintien de la diversité biologique, aux ressources naturelles et culturelles associées ; pour ces fins, cet espace géographique doit être légalement désigné, réglementé et administré par des moyens efficaces, juridiques ou autres ».
La conservation de la nature implique ladoption de mesures et la réalisation dactions qui visent à protéger la structure, les fonctions et la diversité des systèmes naturels dont toute lhumanité dépend2.
À cet égard, la Commission Brundtland rappelait en 1987 ce qui suit :
»4.« La conservation des ressources naturelles vivantes les végétaux, les animaux, les micro-organismes et les éléments non vivants de lenvironnement dont elles ont besoin pour vivre est essentielle pour le développement. À lheure actuelle, la conservation de la flore et de la faune sauvages figurent bien à lordre du jour des gouvernements : près de 4 %3 de la surface de la Terre sont en effet aménagés (sic) explicitement pour préserver des espèces et des écosystèmes ; les pays sans parcs nationaux sont très peu nombreux. Il ne sagit pas de décider si oui ou non la conservation de la nature est une bonne chose, mais bien de déterminer comment la mener à bien dans lintérêt national et en fonction des moyens dont dispose chaque pays
La conservation de la nature par les aires protégées implique donc :
Une aire protégée vise dabord latteinte dobjectifs de conservation des espèces et de leur variabilité génétique, et du maintien des processus naturels et des écosystèmes qui entretiennent la vie et ses diverses expressions. Toute aire protégée doit répondre au premier critère de classement défini par lUICN (1994), à savoir :
« toute activité ayant cours sur le territoire ou sur une portion de territoire ne doit pas altérer le caractère biologique essentiel de laire considérée »5.
Afin de faciliter la comparaison avec les différents statuts de protection utilisés par divers pays et détablir un portrait le plus exact possible de ses aires protégées, le Québec utilise la classification internationale de lUnion mondiale pour la nature (UICN, 1994). Lannexe 1 en explique les caractéristiques.
Rappelons ici que cette classification regroupe les aires protégées en six catégories :
Catégorie I : Réserve naturelle intégrale
Catégorie II : Parc national
Catégorie III : Monument naturel / élément naturel marquant
Catégorie IV : Aire gérée pour lhabitat et les espèces
Catégorie V : Paysage terrestre ou marin protégé
Catégorie VI : Aire protégée de ressources naturelles gérée.
En utilisant la classification de lUICN, le ministère de lEnvironnement du Québec a déterminé quenviron 1 100 territoires naturels, répartis sous 17 désignations juridiques ou administratives distinctes, sinscrivaient dans lune ou lautre des catégories daires protégées susmentionnées6 (figures 1, 2 et 3). Toutes ces aires protégées se distinguent selon leur encadrement juridique, leur vocation et les activités qui y sont autorisées.
Les aires protégées au Québec relèvent de plusieurs champs de compétence. Le gouvernement du Québec assume pour 95 % des superficies protégées et le gouvernement canadien pour environ 4 % de celles-ci. Les MRC, les municipalités, les organismes non gouvernementaux, les organismes privés et les individus7 se partagent moins de 1 % des superficies protégées. À titre indicatif, on trouve au Québec :
- dans la catégorie I, 101 aires protégées, qui occupent une superficie totale de 825 km2. Il sagit principalement de réserves écologiques, dhabitats despèces menacées ou vulnérables, de certains refuges doiseaux migrateurs et de sites protégés par une charte dorganisme privé ;
- dans la catégorie II, 21 aires protégées, qui couvrent 6 823 km2 du territoire et comprennent essentiellement les parcs québécois et les parcs canadiens ;
- dans la catégorie III, 71 aires protégées, dune superficie totale de 422 km2. On y retrouve principalement les parcs dintérêt récréotouristique et de conservation, les parcs régionaux urbains de la Communauté urbaine de Montréal, certains refuges doiseaux migrateurs et des sites protégés par une charte dorganisme privé ;
- dans la catégorie IV, 91 aires protégées occupant une superficie totale de 9 324 km2. Elles sont principalement représentées par certains refuges fauniques, des habitats fauniques (ex. : ravages du cerf de Virginie) et quelques sites dorganismes privés de conservation ;
- dans la catégorie V, aucune aire protégée ;
- dans la catégorie VI, quelque 807 aires protégées, pour une superficie totale de 29 962 km2. La majorité des habitats fauniques, certains refuges fauniques, des réserves nationales de faune, des rivières à saumon, des sites protégés par la Fondation de la faune du Québec et des sites protégés par une charte dorganisme privé y figurent.
Figure 1: Les aires protégées au Québec, selon les catégories de l'UICN
Sources : Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, 1999.
UICN,1994. Lignes directrices pour les catégories de gestion des aires protégées.
Commission des parcs nationaux et des aires protégées de l'Union mondiale pour la nature avec l'assistance du Centre mondial de la surveillance continue de la conservation, 102 p.
Source : Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, 1999.
Un ou plusieurs sites de cette désignation sont inclus dans le territoire d'un autre site, d'une autre désignation. Ils n'ont pas été comptabilisés afin d'éviter toute duplication.
Sources : Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, 1999. Système d'information sur les habitats fauniques, 1998.
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