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Qualité des eaux du bassin de la rivière Etchemin, 1979-1999Résultats et discussionPortrait spatialComparaison entre les trois premières tournées estivales (1990, 1992 et 1993) et la dernière (1997)1 Les résultats provenant des deux groupes de données estivales montrent que l’eau prélevée aux stations d’échantillonnage du bassin de la rivière Etchemin était de meilleure qualité au cours de la dernière tournée. Deux stations d’échantillonnage sur cinq ont atteint une classe supérieure de qualité d’eau, soit celle de la décharge du lac Etchemin et celle située en aval de la municipalité de Saint-Anselme (tableau 5). La fréquence des dépassements des critères est, de plus, nettement inférieure en 1997 qu’au cours des trois premières tournées estivales, et ceci, pour toutes les stations d’échantillonnage (tableau 6).
s.o. : sans objet. L’amélioration de la qualité de l’eau de la décharge du lac Etchemin est vraisemblablement grâce aux améliorations apportées à la station d’épuration de Lac-Etchemin. En effet, cette dernière avait des problèmes avec son procédé de déphosphatation depuis de nombreuses années, lesquels ont été réglés après 1993 (Michel Groleau, Direction du suivi de l’état de l’environnement, Ministère de l’Environnement, communication personnelle). Dans le cas des résultats obtenus à la station d’échantillonnage en aval de la municipalité de Saint-Anselme, il ne fait nul doute que l’amélioration constatée en 1997 résulte des traitements des eaux usées municipales de Saint-Anselme et de celles de l’entreprise industrielle Charcuterie Roy inc. par la station d’épuration municipale à partir de 1993, ainsi qu’à la mise en service en 1994 d’un système de traitement des eaux usées à l’abattoir de volailles d’Exceldor, coopérative avicole.
s.o. : sans objet. Quoique plusieurs projets d’assainissement aient eu lieu sur le bassin de la rivière Etchemin, il est fort probable que les différences observées aux autres stations d’échantillonnage (baisse des dépassements de critères), entre les trois premières tournées estivales et la dernière, soient causées en bonne partie par les débits plus faibles relevés lors de la tournée de 19972. En prenant en compte les débits moyens de chacune des journées d’échantillonnage, le débit moyen des trois premières tournées équivaut à 21 m3/s et celui de la dernière, à 5 m3/s (figure 2). Les moyennes saisonnières (juillet à octobre) correspondant à chacun des deux groupes de tournées estivales sont de 27 m3/s et de 11 m3/s, respectivement. Figure 2 - Débits moyens associés aux trois premières tournées estivales et à la dernière, mesurés à la station hydrométrique 023303, à Saint-Henri Lorsque les débits sont plus faibles, on peut s’attendre à un réchauffement plus rapide de l’eau en rivière. La contribution de la nappe d’eau souterraine à la rivière est, quant à elle, relativement plus importante, contribuant ainsi à augmenter la conductivité de l’eau de surface en raison d’un apport plus grand en solides dissous. De plus, les débits plus faibles correspondent habituellement, dans le processus d’équilibre du cycle hydrologique de l’eau, à des précipitations moins abondantes ou plus étalées dans le temps. Par temps sec, l’impact des interventions d’assainissement urbain et industriel est plus évident, notamment dans les tronçons de rivière où ces types de rejets constituent une part importante des apports de polluants. Les débordements de réseaux étant nuls, l’efficacité des ouvrages d’assainissement est alors optimale. De la même façon, le ruissellement de surface qui est à son minimum par temps sec fait en sorte que la pollution diffuse exerce alors une très faible influence sur la qualité de l’eau, notamment en milieu agricole. Les apports de substances nutritives, de matières en suspension, de matière organique, de bactéries et de pesticides sont ainsi réduits par temps sec. La figure 3 reflète l’ensemble de ces phénomènes : entre les résultats des trois premières tournées estivales et de la dernière, on observe des :
La chlorophylle a est un indicateur de la biomasse phytoplanctonique. Les conditions nécessaires au développement de celle-ci semblaient être particulièrement propices à l’été 1997. En effet, comparativement aux trois premières tournées estivales, la température de l’eau était en moyenne plus élevée. Parallèlement, une turbidité moindre aura vraisemblablement contribué à une meilleure transparence de l’eau, favorisant ainsi les processus de photosynthèse. Il est à noter que la chlorophylle a est le facteur déclassant de l’IQBP pour toutes les stations d’échantillonnage du bassin en 1997 (tableau 5). Afin de relativiser les résultats exceptionnels de la tournée estivale de 1997, les fréquences de dépassement des critères du phosphore et des coliformes fécaux ont été estimées sur l’ensemble des données annuelles aux stations d’échantillonnage en aval de la municipalité de Sainte-Claire et à l’embouchure pour les deux parties de la période 1989-1999. Les résultats sont présentés au tableau 7. Quoique les dépassements de ces critères n’aient pas de signification environnementale en dehors des périodes estivales pour la protection des usages visés (usages récréatifs dans le cas des coliformes fécaux; protection de la vie aquatique contre l’eutrophisation du cours d’eau dans le cas du phosphore), l’exercice permet de constater que, contrairement aux résultats de l’été 1997, les concentrations de coliformes fécaux et de phosphore ne sont pas toujours en dessous des critères en question. Une baisse dans les fréquences de dépassement des critères du phosphore et des coliformes fécaux entre la première et la deuxième partie de la décennie confirme néanmoins les améliorations de la qualité de l’eau détectées lors des tournées estivales. Rappelons que les statistiques descriptives globales pour les périodes de 1989 à 1994 et de 1994 à 1999, aux stations échantillonnées sur une base mensuelle, sont regroupées à l’annexe 5.
1 Afin que la comparaison entre les trois premières et la dernière tournées estivales puisse s’effectuer sur des périodes comparables du point de vue hydrologique, seules les données de juillet à octobre ont été utilisées pour l’année 1997. 2 Source : Direction du milieu hydrique, Ministère de l’Environnement |
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