Bassin versant de la rivière L'Assomption (1997)
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Villes et industries: sur une bonne lancée
On dénombre 43 municipalités situées entièrement dans le bassin de la
rivière L'Assomption ainsi que 35 autres qui le touchent en partie. La plupart des
municipalités, dont celles de Joliette, L'Assomption, L'Épiphanie et Repentigny,
s'alimentent en eau potable à partir des eaux de surface. Plus de 100 000 personnes
dépendent ainsi de la qualité des cours d'eau pour leur approvisionnement.
L'alimentation en eau des autres résidences et chalets répartis sur 90% du territoire se
fait surtout à partir des eaux souterraines.
Dans le bassin, un total de 378 établissements industriels ont été
recensés. Le ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec (MEF) classe 42 de
ces établissements au rang des entreprises polluantes ou susceptibles de l'être. La
moitié d'entre elles appartiennent au secteur agroalimentaire, les autres étant surtout
dans les secteurs de la chimie, des pâtes et papiers et de la transformation métallique.
Près de 60% de ces entreprises ont complété les travaux correctifs demandés par le
MEF.
Le traitement des eaux usées... faut pas lâcher
Depuis la fin des années 70, un certain nombre de travaux
d'assainissement urbain et industriel ont été réalisés. Aujourd'hui, les eaux usées
de 55% de la population du bassin - environ 85 000 personnes - sont acheminées à un
réseau d'égouts municipal. En 1997, avec l'achèvement des travaux effectués dans les
municipalités de Charlemagne et de Le Gardeur, les eaux usées de 49 000 personnes seront
traitées par une station d'épuration.
Émissaire urbain qui rejette dans le ruisseau Vacher les eaux usées
de la municipalité de Saint-Jacques, après traitement.
La municipalité de Joliette: des actions concrètes à venir
La municipalité de Joliette, bien que desservie par un réseau d'égouts,
ne possède pas de système de traitement. La contamination de la rivière L'Assomption
dans le secteur y est d'ailleurs très visible. Alors que plusieurs personnes se baignent
en amont de l'émissaire de la ville, aucune d'entre elles n'oserait s'y risquer en aval.
Cependant, une station de traitement des eaux usées municipales et industrielles de la
ville sera construite et mise en exploitation d'ici à 1999.
Des résidences ou des chalets non raccordés à un réseau d'égouts
ou à une station d'épuration se trouvent un peu partout dans le bassin. Lorsque ces
habitations ne disposent d'aucune fosse septique ou que celle-ci s'avère défectueuse,
des problèmes locaux de contamination des eaux de surface ou souterraines peuvent
apparaître et nuire à certains usages.
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