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Portrait régional de l’eauLaurentides (Région administrative 15)1. Portrait socio-économique de la région 2. Portrait quantitatif de la ressource (eau de surface) 3. Portrait qualitatif de l’eau de surface
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La région des Laurentides est caractérisée par la diversité du milieu naturel et des paysages. D’une superficie de 21 587 km2, cette région se divise en trois zones bien distinctes : les Basses-Laurentides (MRC de Thérèse-De Blainville, Deux-Montagnes et Mirabel), caractérisées par une solide infrastructure manufacturière et sa vocation agricole; le cœur des Laurentides (MRC Les Pays-d’en-Haut, La Rivière-du-Nord, Argenteuil et Les Laurentides), caractérisé par la présence de diverses activités récréotouristiques; les Hautes Laurentides (MRC Antoine-Labelle) caractérisé par une forêt riche, l’abondance de plans d’eau et des facilités d’accès à la ressource faunique expliquant la prépondérance des vocations forestière et récréotouristique.
Source : Carte tirée de l’Atlas du Québec et de ses régions à l’adresse Internet : http://www.atlasduquebec.qc.ca
La région administrative des Laurentides comprend 95 municipalités réparties dans 8 municipalités régionales de comté (MRC) ainsi que 13 territoires équivalents (réserves, établissements amérindiens, territoires non organisés). En 1997, les 432 985 habitants de la région des Laurentides représentaient 6,2 % du poids démographique de l’ensemble du Québec.
Division administrative |
Population |
---|---|
MRC Antoine-Labelle |
33 904 |
MRC Argenteuil |
28 505 |
MRC Deux-Montagnes |
80 237 |
MRC La Rivière-du-Nord |
83 773 |
MRC Les Laurentides |
36 400 |
MRC Les Pays-d’en-Haut |
28 237 |
MRC Mirabel |
22 689 |
MRC Thérèse-De Blainville |
119 240 |
Caractéristique |
Donnée |
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---|---|---|
Population totale1 (habitants) |
432 985 |
(1997) |
Superficie du territoire2 (km2) |
21 587 |
(1997) |
Nombre de MRC2 |
8 |
(1998) |
Nombre de municipalités et territoires équivalents2 |
108 |
(1998) |
Nombre d’établissements manufacturiers3 |
675 |
(1998) |
Nombre d’établissements miniers* en exploitation4 |
29 |
(1997) |
Pourcentage du territoire en forêt4 (%) |
87,9 |
(1995) |
Pourcentage du territoire en agriculture5 (%) |
6,2 |
(1997) |
Taux de chômage2 (%) |
10,9 |
(1997) |
Revenus moyens totaux des particuliers2 ($) |
24 398 |
(1996) |
Emplois2 : secteur primaire (%) |
2,6 |
(1997) |
* : Incluant les carrières, les sablières et les tourbières.
Sources :
- Répertoire des municipalités du Québec, 1998.
- Institut de la statistique du Québec.
- Centre de recherche industrielle du Québec.
- Ministère des Ressources naturelles.
- Statistique Canada.
En 1995, le territoire forestier couvrait 87,9 % de la région des Laurentides, dont 74 % en forêt publique et 26 % en forêt privée. En 1997, le territoire agricole (incluant les boisés) représentait 6,2 % du territoire de cette région. En 1998, on trouvait dans la région 675 établissements manufacturiers tandis que, en 1997, 29 établissements miniers étaient en exploitation.
Les caractéristiques hydrologiques des principales rivières de la région sont présentées au tableau 2.1. Les débits (moyen, maximal, minimal) ont été calculés à partir des mesures relevées pendant plusieurs années d’observation. Les rivières des Outaouais, Rouge, du Lièvre, du Nord et la rivière Mitchinamécus ont toutes un bassin versant supérieur à 883 km2. Pour connaître les délimitations de certains bassins versants de la région, on peut consulter la carte relative à la qualité de l’eau à la section 3 de ce document.
Rivière |
Débit moyen |
Débit maximal |
Débit minimal |
Station1 de mesure |
Années observées |
Période observée |
---|---|---|---|---|---|---|
des Outaouais |
1 962 |
9 230 |
306 |
043118 |
81 |
1915-1996 |
des Mille Îles |
218,0 |
1 390 |
17,7 |
043201 |
35 |
1961-1996 |
Rouge |
105,0 |
765 |
10,3 |
040204 |
32 |
1964-1996 |
du Lièvre |
85,9 |
464 |
13,4 |
040624 |
18 |
1978-1996 |
du Nord |
23,3 |
360 |
2,21 |
040110 |
66 |
1930-1996 |
Mitchinamécus |
20,0 |
95,4 |
0,95 |
040619 |
19 |
1977-1996 |
Kiamika |
17,6 |
48,3 |
2,36 |
040627 |
7 |
1989-1996 |
Doncaster |
2,2 |
30,7 |
0,22 |
040129 |
22 |
1974-1996 |
Source : Direction du milieu hydrique, ministère de l’Environnement.
1. Il faut consulter l’annuaire hydrologique 1994-1995 du ministère de l’Environnement pour connaître l’endroit exact de la station de mesure.
Le tableau qui suit présente les lacs les plus connus de la région avec leur superficie et leurs principales vocations ou utilisations. Plusieurs autres lacs sont présents dans la région. On peut consulter le ministère de l’Environnement pour connaître leurs caractéristiques.
Lac |
Superficie |
Vocation/Utilisation |
---|---|---|
Baskatong |
328,93 |
réservoir, pêche, villégiature |
Deux Montagnes, des |
149,96 |
villégiature, pêche, activités récréotouristiques, lac urbain |
Poisson Blanc, du |
85,21 |
réservoir, pêche, activités récréotouristiques |
Mitchinamécus |
64,75 |
réservoir, pêche (ZEC) |
Kiamika |
42,48 |
réservoir, pêche, villégiature |
Petawaga |
22,90 |
pêche (ZEC) |
Nominingue |
21,99 |
pêche, activités récréotouristiques, villégiature |
Némiscachingue |
16,60 |
pêche (ZEC) |
Îles, des |
16,24 |
pêche, villégiature |
Cerf, Grand lac du |
12,67 |
pêche, villégiature |
Notawassi |
12,59 |
pêche (pourvoirie) |
Maison de Pierre, de la |
11,97 |
pêche (ZEC) |
Culotte, à la |
11,40 |
pêche (ZEC) |
Adonis |
11,34 |
pêche (pourvoirie) |
Tremblant |
9,45 |
pêche, activités récréotouristiques, villégiature |
Mazana |
7,82 |
pêche (ZEC) |
Labelle |
7,38 |
pêche, villégiature |
Tapani |
6,73 |
villégiature, pêche |
Lesueur |
6,71 |
pêche (ZEC) |
Écorces, des |
6,58 |
pêche, villégiature |
Nominingue, petit |
6,55 |
pêche, villégiature |
Écorces, des |
6,47 |
pêche, villégiature |
Marguerite |
6,22 |
pêche (ZEC) |
Chaud |
6,22 |
pêche, villégiature |
Source : Direction du milieu hydrique et Direction régionale des Laurentides, ministère de l’Environnement.
Des 885 barrages érigés dans la région des Laurentides, 59 % servent à des fins de villégiature et 83,9 % sont des propriétés privées. Pour plus de détails, on peut consulter le tableau A.1 en annexe.
Environ une vingtaine de barrages ont une hauteur de plus de 10 mètres. Le plus haut est le barrage Carillon, situé sur la rivière des Outaouais et exploité par Hydro-Québec dans le but de produire de l’électricité. Il est d’une hauteur de 30 mètres. Ensuite viennent le barrage Castor et le barrage Mercier, qui retiennent le réservoir Baskatong; ils sont respectivement d’une hauteur de 26 et de 25 mètres. Situés sur la rivière Gatineau, ils sont aussi exploités par Hydro-Québec dans le but de produire de l’électricité. Enfin, le barrage Dame de la Loutre, situé sur la rivière du Lièvre, est d’une hauteur de 20 mètres. Il fait partie d’un ensemble de 4 barrages et digues qui retiennent le réservoir Mitchinamécus. Il est exploité par le ministère de l’Environnement principalement à des fins de production d’énergie.
Les plus grands réservoirs de cette région sont retenus par des ouvrages situés sur la rivière du Lièvre et appartiennent au ministère de l’Environnement. Le premier est le réservoir du Poisson Blanc, qui contient 690 millions de mètres cubes d’eau. Vient ensuite le réservoir Mitchinamécus, qui contient 500 millions de mètres cubes d’eau, puis, le réservoir Kiamika, qui contient 380 millions de mètres cubes d’eau. Enfin, le réservoir Baskatong, retenu par les barrages Castor et Mercier, contient 3 milliards de mètres cubes d’eau. Mais bien que ses ouvrages de retenue soient situés dans la région des Laurentides, la plus grande partie de ce réservoir se trouve dans la région de l’Outaouais.
La carte qui suit illustre la qualité de l’eau mesurée au cours des étés 1995 à 1997 aux stations d’échantillonnage du ministère de l’Environnement situées dans la région administrative des Laurentides. Les résultats ont été obtenus à partir de l’indice bactériologique et physico-chimique de l’eau (IQBP), qui intègre les neuf indicateurs suivants : azote ammoniacal, chlorophylle a, coliformes fécaux, demande biochimique en oxygène, matières en suspension, nitrites et nitrates, phosphore total, saturation en oxygène et turbidité.
Carte 3.1 : Qualité de l’eau des rivières de la région des Laurentides
La qualité de l’eau d’une rivière est directement liée aux activités qui ont lieu dans son bassin hydrographique. Le tableau 3.1 présente les pressions de pollution les plus significatives pour les bassins des rivières de la région : la superficie cultivée, la densité animale, le nombre d’industries avec rejets au cours d’eau, la population totale, le pourcentage de cette population qui est raccordée à un réseau d’égouts et le pourcentage de cette même population qui est desservie par une station municipale d’épuration des eaux usées.
Les demandes adressées aux intervenants en santé publique au regard des cyanobactéries et des cercaires deviennent récurrentes dans la région des Laurentides. La Direction de la santé publique travaille actuellement à préciser les avis de santé à émettre dans de tels cas, afin d’harmoniser les pratiques et les interventions au Québec.
Les problématiques particulières sont présentées par bassin versant à la section 3.2. Une liste des publications récentes du ministère de l’Environnement se rapportant aux rivières de la région est incluse à la section 3.3.
Bassin |
Superficie du bassin |
Superficie cultivée1 |
Cheptel1 |
Industries avec rejet au cours d’eau2 |
Population totale1 |
Population desservie par3 : |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|
un réseau d’égouts |
une station d’épuration |
||||||
du Nord |
2 213 |
7,6 |
0,8 |
32 |
144 639 |
75 |
27 |
Rouge2 |
5 540 |
1,0 |
0,8 |
6 |
30 318 |
36 |
36 |
u.a. : unités animales. Le cheptel est rapporté en unités animales, c’est-à-dire l’équivalent d’un poids de 500 kg. À titre d’exemple, une unité animale équivaut à une vache ou 4 truies ou 125 poules ou 1 500 cailles, etc.
(Règlement sur la réduction de la pollution d’origine agricole).
Sur le plateau laurentien, la totalité de la population raccordée à un réseau d’égouts est desservie par une station d’épuration. La qualité de l’eau y est bonne ou satisfaisante. Les usages de l’eau y sont nombreux. Par contre, dans les basses-terres, la qualité de l’eau devient mauvaise ou très mauvaise, essentiellement en raison des rejets urbains non traités (grande région de Saint-Jérôme, Lachute, Chatham et Brownsburg) et de l’intensification des activités agricoles. La plupart des usages de l’eau y sont actuellement compromis. Mais cette situation devrait s’améliorer grandement avec les derniers travaux d’assainissement réalisés.
En raison du développement important récent et à venir à Mont-Tremblant, la capacité des équipements d’assainissement des eaux usées est en voie d’être augmentée pour traiter adéquatement les eaux usées.
La région des Laurentides est quelque peu affectée par l’acidification : on y trouve 9,4 % de lacs acides, 20,8 % de lacs en transition et 69,8 % de lacs non acides parmi les 96 lacs visités.
La norme de mercure pour consommation humaine de 0,5 mg/kg est dépassée dans 87 % et 100 % des dorés de moyenne et de grande taille. Elle est aussi dépassée dans 38 % et 70 % des brochets de moyenne et de grande taille. Pour connaître les recommandations de consommation, on peut se référer au Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce, réalisé conjointement par le ministère de l’Environnement et le ministère de la Santé et des Services sociaux, et au dépliant Connaissez-vous les Oméga 3?, réalisé conjointement par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, le ministère de l’Environnement et le ministère de la Santé et des Services sociaux.
BÉRUBÉ, M., 1992. Qualité des eaux du bassin de la rivière du Nord, 1979 à 1991, Québec, Ministère de l’Environnement, Direction de la qualité des cours d’eau, rapport QEN/QE-77/1, Envirodoq EN929277, 174 p., 11 annexes.
MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA FAUNE DU QUÉBEC, 1996. Qualité des eaux du bassin de la rivière des Outaouais, 1979-1994, Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction des écosystèmes aquatiques, rapport QE-105/1, Envirodoq EN960174, 88 p., 7 annexes.
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