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Portrait régional de l’eauLaval (Région administrative 13)4. Portrait de l’eau souterraine
8. Portrait faunique et récréotouristique
4. Portrait de l’eau souterraine4.1 UsagesSeulement 1,2 % de la population, soit environ 3 900 personnes, est alimenté par eau souterraine, au moyen de puits individuels (voir tableau A.2). Plus de 280 puits ont fait l’objet d’un rapport de forage et sont enregistrés dans le système d’informations hydrogéologiques (S.I.H.) du ministère de l’Environnement pour le territoire. À ce nombre, il faut ajouter les puits de surface et tous les puits qui n’ont pas fait l’objet d’un rapport de forage ou dont les rapports ne sont pas encore saisis. On estime ainsi à environ 1 000 le nombre total de puits dispersés sur l’île. Il y a peu de données sur la qualité de l’eau de ces puits. 4.2 Problèmes de contaminationCertaines activités industrielles et commerciales ont affecté ou pourraient affecter la qualité de l'eau souterraine. Sept anciens lieux d'élimination de déchets solides (L.E.D.S.) et trois anciens lieux d'élimination de résidus industriels (L.E.R.I.) sont susceptibles de contaminer l'eau souterraine à des degrés divers. Ces dix sites ont fait l'objet d'une évaluation par le ministère de l'Environnement dans le cadre du programme GERLED (Groupe d’étude et de restauration des lieux d'élimination des déchets dangereux). Cinq sites, dont un seul site d'élimination de résidus industriels, sont classés comme lieux présentant un risque moyen pour l'environnement ou un faible risque pour la santé publique. Les 5 autres sites sont classés comme lieux présentant un faible risque pour l'environnement, mais aucun risque pour la santé publique. Dans le secteur commercial, les cas les plus nombreux de contamination des sols et des eaux souterraines sont associés à l'entreposage de produits pétroliers, principalement en milieu urbain. Le remplacement des réservoirs souterrains a mis au jour des cas de contamination, principalement sur des terrains de stations-services, mais également sur des terrains industriels et des bâtiments publics. Les fuites d'hydrocarbures dans le sol peuvent habituellement être détectées à la suite de leur infiltration dans les réseaux d'égouts municipaux. 4.3 Gestion des eaux souterraines et aménagement du territoireÀ ce jour, aucun conflit entre usagers de la ressource eau souterraine n’a été rapporté sur le territoire de la région administrative de Laval. Les autorisations délivrées en vertu des articles 22 et 32 de la Loi sur la qualité de l’environnement (L.R.Q., c. Q-2) constituent le moyen dont dispose actuellement le ministère de l’Environnement pour évaluer a priori l’impact potentiel d’un captage sur des usagers déjà en place. Toutefois, ces mécanismes d’autorisation ne visent qu’une partie des secteurs d’activités humaines susceptibles d’effectuer des captages d’importance. Les périmètres de protection (immédiate, rapprochée et éloignée) des ouvrages de captage d’eau souterraine alimentant un réseau de distribution d’eau potable (c’est-à-dire la détermination de l’aire d’alimentation et de la vulnérabilité des eaux souterraines au sein de cette aire) ne sont pas généralement déterminés par les municipalités. Cependant, depuis 1996, le ministère de l'Environnement exige pour ces projets de captage, en vertu de la Directive 001 portant sur le captage et la distribution de l’eau, la détermination de ces périmètres de protection et recommande l'adoption d'une réglementation visant à régir les usages des eaux souterraines sur le territoire et les activités qui en influencent la qualité. 4.4 RéférencesBEAUMIER, M., F. KIROUAC et M. LEDUC, 1994. BADGEQ en totalité sur support digital, Québec, Ministère des Ressources naturelles. BERJAMY, 1991. Hydrogéologie de l'Île Jésus, Québec, École Polytechnique de Montréal. MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA FAUNE, 1995. Guide sur les périmètres de protection autour des ouvrages de captage d’eau souterraine, Québec, Les Publications du Québec MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, 1984. Directive no 001 – Captage et distribution de l’eau, Québec, Ministère de l’Environnement. SIMARD, G. et R. DES ROSIERS, 1979. Qualité des eaux souterraines du Québec, rapport H.G.-13, Québec, Ministère de l’Environnement, Direction générale des inventaires et de la recherche. TANGUAY, M.G. et L. ST-ARNAUD, 1985. Carte hydrogéologique de l'Île Jésus, comté de Laval, Québec, Centre de développement technologique, École Polytechnique de Montréal. 5. Portrait municipal5.1 Portrait général5.1.1 Gestion des services d’alimentation en eauLa région de Laval compte un seul réseau municipal d’aqueduc s’étendant sur 1 300 km et desservant une population de 324 617 habitants. Le volume annuel d’eau produit en 1997 est estimé à 72 300 000 m3. On trouve également sur le territoire de la région de Laval 4 réseaux privés d’aqueduc desservant 1 848 habitants. On estime que 98,8 % de la population de la région de Laval est alimentée par eau de surface, tandis que 1,2 %, soit 3 928 personnes, est alimentée en eau souterraine à l’aide de puits individuels. Il y a 3 usines de purification de l’eau potable qui desservent le réseau d’aqueduc de la ville de Laval, en plus des 4 réseaux d’aqueduc privés. Deux de ces usines ont leur prise d’eau dans la rivière des Prairies (secteurs Pont-Viau et Chomedey) et l’autre usine a sa prise d’eau dans la rivière des Mille Îles (secteur Sainte-Rose). L’eau produite par ces usines est généralement de très bonne qualité. 5.1.2 Gestion des eaux usées municipalesEn 1999, 96 % de la population de la région de Laval était raccordée à un réseau d’égouts municipal. Par ailleurs, environ 3 270 résidences et quelque 300 commerces ou industries traitent leurs eaux usées à l’aide de fosses septiques individuelles. En ce qui concerne l’assainissement des eaux usées municipales, des programmes d’assainissement des eaux comme le Programme d’assainissement des eaux du Québec (PAEQ) et le Programme d’assainissement des eaux municipales (PADEM) ont permis l’investissement par le gouvernement du Québec et la Ville de Laval de près de 460 millions de dollars pour la construction d’infrastructures d’assainissement des eaux usées municipales. Grâce à ces investissements, les eaux usées de l’ensemble de la population de la région raccordée à un réseau d’égouts étaient traitées au 31 décembre 1999. Il y a 3 stations municipales d’épuration des eaux usées sur l’île de Laval. La station Fabreville, mise en exploitation en 1986, dessert les secteurs de Fabreville et de Laval-Ouest. En 1993, le poste de pompage, l’intercepteur Sainte-Rose–Auteuil et la station d’épuration Auteuil ont permis d’éliminer, par temps sec, les rejets d’eaux usées non traitées dans la rivière des Mille Îles. Enfin, la station d’épuration La Pinière, desservant le côté sud de l’île, a été complétée en décembre 1998. Des systèmes de désinfection à l’aide de lampes à rayons ultraviolets ont été installés aux 3 stations. 5.2 Problématiques spécifiques5.2.1 Gestion du milieu hydriqueLa MRC de Laval adoptait, le 13 avril 1989, son premier schéma d’aménagement, dans lequel a été intégrée la cartographie des zones inondables produite dans le contexte de la première convention Canada-Québec relative à la cartographie et à la protection des plaines inondables. La réglementation d’urbanisme de l’époque n’interdisait pas le remblayage des rives et, de fait, de grandes superficies furent remblayées. Par la suite, la Ville de Laval a adopté, le 29 août 1995, un règlement concernant le littoral, la bande riveraine et la plaine inondable 0-20 ans. Les cartes du risque d’inondation désignées par le ministre de l’Environnement du Québec et le ministre de l’Environnement du Canada, le 15 mai 1995, ont été intégrées à ce règlement. La Ville de Laval s’est ainsi conformée à la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables, sauf en ce qui concerne le remblayage des plaines d’inondation 20-100 ans et la protection des petits cours d’eau présents sur l’île. La rivière des Prairies a un débit assez régulier, ce qui limite les risques d’inondation. Par contre, la rivière des Mille Îles a un débit extrêmement irrégulier qui varie entre 20 et 1 400 m3/s. En raison des nombreuses constructions qui ont été érigées dans les zones inondables de grands courants (0-20 ans), le gouvernement du Québec a construit en amont un ouvrage de contrôle des crues : le barrage du Grand-Moulin. 5.2.2 Gestion des eaux usées municipalesTous les réseaux d’égouts sur l’île de Laval sont raccordés aux ouvrages d’assainissement et, par temps sec, la totalité des eaux usées véhiculées par ces réseaux est acheminée à l’une des 3 stations d’épuration de la ville de Laval. Toutefois, une partie de ces réseaux d’égouts est de type unitaire. Cette caractéristique a entraîné la construction de nombreux ouvrages de débordement sur le pourtour de l’île, qui rejettent ainsi dans les rivières, lors de pluies importantes, des eaux usées non traitées. Une analyse du suivi effectué à ce jour a permis de constater l’amélioration de la qualité des eaux entourant le territoire à la suite de la mise en place des ouvrages d’assainissement. Par temps de pluie cependant, la qualité de l’eau est affectée par les nombreux débordements des réseaux d’égouts unitaires et les rejets d’eaux usées municipales compromettent la récupération des usages. 6. Portrait industriel6.1 Portrait général6.1.1 Secteur primaireDans le secteur primaire, des activités d’extraction minérale sont effectuées dans 3 carrières et une sablière. De façon générale, l’exploitation des carrières et des sablières a peu d’effet sur les eaux souterraines, à part l’abaissement de la nappe phréatique dans certains cas où le matériel exploité est situé sous le niveau de cette nappe. En ce qui concerne les eaux de surface, les eaux générées par l’exploitation d’une carrière ou d’une sablière ou par un procédé de concassage ou de tamisage doivent respecter les normes prévues au Règlement sur les carrières et sablières. 6.1.2 Secteur secondaireDans le secteur secondaire, parmi quelque 490 établissements industriels et manufacturiers situés dans la région de Laval, environ 86 % comptent moins de 50 employés. L’ensemble des industries consomme moins de 10 % de l’eau potable provenant du réseau de distribution de la ville de Laval. Aucune industrie n’utilise de l’eau provenant de la nappe phréatique ou des plans d’eau entourant l’île de Laval. La majorité des industries sont localisées dans l’un des 3 parcs industriels. Le ministère de l’Environnement a dénombré, en 1995, 27 établissements dans la région de Laval dont les rejets d’eaux usées (eaux de procédé) étaient susceptibles de créer, directement ou indirectement, un impact significatif sur l’environnement, en raison de leur nature ou de leur quantité. Dans les autres établissements, l’eau est principalement réservée à un usage domestique. Le tableau A.4 en annexe présente quelques caractéristiques de ces 27 établissements, répartis en fonction de la taille des entreprises, des secteurs d’activité industrielle et du lieu de rejet des eaux usées (rejet dans un réseau d’égouts municipal ou dans l’environnement). On remarque que, sauf une exception, tous les établissements sont raccordés au réseau d’égouts municipal. Depuis les années 1970, diverses mesures ont été progressivement mises en œuvre par le gouvernement en vue d’assainir les eaux usées industrielles : délivrance d’autorisations préalablement à l’implantation d’un établissement industriel; adoption de règlements dans deux secteurs industriels, soit le secteur des pâtes et papiers et celui du raffinage du pétrole; réalisation de programmes d’intervention spécifiques tels le Programme d’assainissement des eaux du Québec (PAEQ), le Plan d’action Saint-Laurent (PASL/SLV 2000) et, depuis peu, le Programme de réduction des rejets industriels (PRRI). Par ailleurs, au niveau municipal, des règlements régissant les rejets industriels dans les réseaux d’égouts ont été adoptés à l’occasion de l’établissement des stations d’épuration. En 1995, le ministère de l’Environnement a dressé un état de la situation de l’assainissement des eaux usées industrielles pour l’ensemble du Québec. Il a déterminé le nombre d’établissements qui avaient terminé leurs travaux d’assainissement (ex. : installation d’un système de prétraitement pour les établissements raccordés à un réseau d’égouts municipal ou d’un système de traitement complet pour ceux qui déversent leurs effluents dans l’environnement) ou étaient en train de les réaliser et le nombre de ceux qui en étaient à l’étape d’évaluation de correctifs. Les travaux d’assainissement sont considérés comme terminés lorsque les ouvrages installés sont susceptibles d’assurer le respect des normes réglementaires et de toute exigence établie en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement (L.R.Q., c. Q-2), et ceci à la date visée. Le tableau A.4 en annexe présente également une évaluation du taux d’avancement des travaux d’assainissement, réalisée en 1995, pour les industries de la région de Laval. Pour l’ensemble des secteurs industriels, 50 % des grandes entreprises, 47 % des moyennes entreprises et 67 % des petites entreprises avaient complété leurs travaux d’assainissement en 1995. Depuis 1995, plusieurs autres établissements ont réalisé des travaux d’assainissement, mais aucun nouvel inventaire n’a été réalisé. En 1995, seulement 2 des 26 industries raccordées au réseau d’égouts municipal voyaient leurs effluents traités dans une station d’épuration. Depuis la fin de 1998, les eaux usées de toutes ces industries sont acheminées à une station d’épuration, à la suite de la mise en exploitation de la station du secteur La Pinière. Actuellement, les problématiques relatives à l’eau touchent principalement les secteurs de la chimie (extrusion de plastique et fabrication de produits chimiques), de la transformation du métal et de l’industrie agroalimentaire, qui regroupent 93 % des industries qui ont des rejets significatifs. Parmi celles-ci, seulement 11 entreprises consomment plus de 25 000 m3 par année. Les eaux de refroidissement représentent l’utilisation majeure des eaux consommées. Lorsque c’est nécessaire pour respecter les normes de rejet au réseau d’égouts municipal, les eaux de procédés sont soumises à un prétraitement (contrôle de pH, trappe à graisse, précipitation de métaux ou décantation de matières en suspension) avant leur rejet à l’égout. 6.1.3 Secteur tertiaireLe secteur tertiaire regroupe les activités commerciales et les services. L’usage de l’eau s’y limite généralement à un usage domestique. 7. Portrait agricole7.1 Portrait généralEn 1996, la région de Laval regroupait 0,56 % des fermes du Québec et 0,36 % des superficies cultivées du Québec. La région de Laval est la capitale de l’horticulture au Québec et une des plus importantes régions de production horticole au Canada. Plus de 170 producteurs agricoles sur un total de 202 œuvrent dans le domaine de l’horticulture. En 1996, près de 26 % du territoire lavallois était réservé aux producteurs agricoles, ce qui représente environ 6 300 hectares, localisés surtout au nord de l’île. Près de 50 % de la superficie exploitable était affectée à l’horticulture. La région de Laval comptait aussi quelques producteurs laitiers et éleveurs de chevaux. On y trouvait un cheptel de 1 500 animaux, dont la moitié sont des bovins. La superficie cultivée et drainée était de 50 km2, dont 17,5 % était irriguée (voir le portrait agricole au tableau A.5 en annexe). 7.2 Problématiques spécifiquesSur le territoire de Laval, 95,6 % de la population est desservie par l’aqueduc municipal dont l’eau provient des rivières des Mille Îles et des Prairies. La nappe phréatique est donc très peu utilisée. Aucune problématique spécifique reliée aux activités agricoles n’a été signalée en ce qui concerne les eaux souterraines ou les eaux de surface. 8. Portrait faunique et récréotouristique8.1 Portrait fauniqueIl y a de nombreux habitats fauniques autour de l’île Jésus, surtout en bordure de la rivière des Mille Îles. L’existence d’herbiers aquatiques, associés aux nombreux marais de cette rivière, favorise la présence d’oiseaux aquatiques qui n’y sont pas chassés en raison d’une réglementation de la Ville de Laval interdisant l’utilisation d’armes offensives (armes à feu, arcs, arbalètes, etc.). Les habitats de la sauvagine sur la rivière des Prairies sont concentrés à l’archipel du Mitan. La valeur exceptionnelle du site de la rivière des Mille Îles, tant pour sa faune que pour sa flore, a été reconnue officiellement par le gouvernement du Québec en 1998 par un arrêté ministériel et une réglementation limitant la pratique de certaines activités. Ces dispositions, sanctionnées en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (L.R.Q., c. C-61.1), ont permis la création du Refuge faunique de la rivière des Mille Îles. Premier refuge faunique réglementé sur des terres privées au Québec (sur un total de quatre), ce nouveau territoire est constitué de 10 îles réparties sur plus de 26 hectares. Les habitats fauniques de ces aires protégées, d’une remarquable diversité écologique, font désormais l’objet d’une plus grande attention de la part des autorités municipales, régionales et provinciales. Par ailleurs, le Parc de la rivière des Mille Îles favorise le contact de la population avec ces importants écosystèmes. 8.1.1 Pêche sportiveLa rivière des Prairies et la rivière des Mille Îles comportent chacune un sanctuaire de pêche. Celui de la rivière des Prairies est situé en aval du barrage de la centrale hydroélectrique et celui de la rivière des Mille Îles est localisé aux abords des rapides du Moulin. Ces secteurs ont été désignés sanctuaires afin de protéger les nombreuses espèces de poissons qui viennent y frayer au printemps. Malgré cela, le potentiel de ces rivières pour la pêche sportive demeure encore sous-utilisé. À cet égard, la Fondation de la faune du Québec organise les programmes Pêche en herbe et Pêche en ville, qui visent à initier des jeunes à la pratique de cette activité et, pour les moins jeunes, à leur faciliter la pratique de ce sport en milieu urbain. Parmi les nombreuses espèces de poisson que l’on trouve dans ces rivières, mentionnons : l’alose savoureuse, anadrome comme le saumon et dont la qualité de la chair en fait un mets de qualité; les maskinongé, brochet, perchaude, doré et achigan, qui suscitent également l’enthousiasme des amateurs de pêche; l’esturgeon jaune, qui est exploité commercialement et qui fait l’objet d’une attention scientifique particulière en raison, entre autres, de la présence dans la rivière des Prairies de la plus importante frayère connue pour cette espèce; le chevalier cuivré, appelé jadis suceur cuivré, qui a été désigné espèce menacée et que l’on trouve dans la rivière des Mille Îles et dans la rivière Richelieu, en Montérégie. 8.2 Activités de contact avec l’eauEn raison de leurs caractéristiques physiques favorables et de la proximité d’un important bassin de population, les rivières des Prairies et des Mille Îles offrent un potentiel récréatif exceptionnel, que ce soit pour des activités de contact direct avec l’eau (ex. : baignade, ski nautique), de contact indirect (ex. : navigation de plaisance, canotage, pêche sportive) ou de contact visuel à partir de parcs riverains, de sentiers pédestres et de pistes cyclables. La qualité actuelle de l’eau limite toutefois la pratique de certaines de ces activités. Bien que la baignade et le ski nautique soient pratiqués, de façon limitée toutefois, dans la partie amont des deux rivières, celles-ci sont surtout fréquentées par les adeptes de pêche sportive, de navigation de plaisance et d’activités en rive comme la randonnée. Les parcs riverains municipaux, les quais publics, les rampes de mise à l’eau et les marinas constituent des lieux d’accès publics très prisés des Lavallois. Parmi les usages spécifiques de la rivière des Prairies, soulignons la présence de marinas et d’un club d’aviron. La rivière est navigable en amont du barrage hydroélectrique d’Hydro-Québec jusqu’au lac des Deux Montagnes. La faible vitesse de son courant, sauf au rapide du Cheval Blanc, offre toutefois un excellent potentiel de navigation de plaisance (canot, kayak, chaloupe, etc.). Avec le traitement récent des eaux usées du versant sud de l’île Jésus à la station d’épuration La Pinière, l’attrait récréotouristique de la rivière des Prairies devrait augmenter grandement. La rivière des Mille Îles est en grande partie navigable. Malgré une qualité d’eau encore problématique, à cause des nombreux rejets municipaux non traités, la vocation récréative de la rivière des Mille Îles est demeurée importante. La traditionnelle descente en canot au printemps, qui réunit plus de 1 000 canoteurs chaque année, constitue certes un attrait important. L’assainissement des eaux usées urbaines, qui a été complété à la fin de l’année 1999, redonnera, au cours des années subséquentes, aux populations riveraines de la rivière des Mille Îles, l’usage de l’eau dans des conditions de salubrité acceptables. Certaines activités délaissées au fil des ans, comme la baignade jadis très populaire à Laval-Ouest et Sainte-Rose, pourront un jour se pratiquer de nouveau. En outre, Éco-Nature, un organisme non gouvernemental (ONG) œuvrant pour la pratique d’activités nautiques, culturelles et éducatives, constitue un partenaire de premier choix pour la protection et la mise en valeur de l’environnement et de la faune de la rivière des Mille Îles. Par ailleurs, le débordement des réseaux d’égouts unitaires, en période de pluie abondante, occasionne encore des problèmes de contamination des rivières, qui viennent limiter la pratique de certaines activités. 9. Initiatives locales9.1 Projets en développement durableDans la version présommet du répertoire intitulé « 400 réussites en développement durable qui ont transformé le Québec », réalisé à l’occasion de l’ÉcoSommet 96, les projets en rapport avec les thèmes « lacs et cours d’eau » et « faune aquatique » de la région Laval ont été consultés afin de faire ressortir ceux qui sont rattachés au développement durable. Un seul projet a été répertorié. Il est résumé dans le tableau 9.1.
Le répertoire des réussites (400 projets), produit par le personnel d’ÉcoSommet, est le fruit des consultations publiques tenues dans 15 régions administratives du Québec et de 16 tables de consultation thématiques panquébécoises, qui se sont déroulées à l'automne 1995 et à l'hiver 1996. ÉcoSommet est né de la volonté de groupes environnementaux de poursuivre le virage amorcé par le Sommet de Rio. Ses objectifs sont de mettre en valeur des réussites environnementales, de promouvoir de nouveaux projets, d'identifier des domaines d'action prioritaire et d'élaborer un plan d'action pour la prochaine décennie en matière de développement durable pour le Québec. 9.2 Projet en milieu hydrique assujetti à la procédure d’évaluation environnementaleUn seul projet en milieu hydrique dans la région de Laval est assujetti à la procédure d’évaluation environnementale. Le tableau 9.2 fournit une description sommaire de celui-ci et indique à quelle étape de la procédure il est rendu.
9.3 Initiatives en gestion de rivièresAu 1er juin 1998, la région de Laval comptait 1 organisme de rivières, la Corporation de mise en valeur de la rivière des Mille Îles. Cet organisme est composé d’élus des municipalités riveraines qui se sont regroupées et qui se sont donné comme mandat la mise en valeur de la rivière des Mille Îles, par l’aménagement et le développement de la rivière. |
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