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Le Québec à Rio+20L'événement Rio+20La Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD) a eu lieu du 20 au 22 juin 2012 à Rio de Janeiro au Brésil. Deux thèmes majeurs étaient traités lors de cette conférence : l’économie verte dans le cadre du développement durable et de l’élimination de la pauvreté et le cadre institutionnel du développement durable. Les Nations Unies ont invité les États membres et les grands groupes à présenter leurs contributions à l’égard de ces deux thèmes de la Conférence. Plus de 650 rapports ont été déposés à cet effet, dont une majorité provenant des grands groupes. Pour consulter les rapports déposés, visitez le site Web du CNUDD (en anglais seulement). Les deux grands thèmes de la conférence 1. Économie verte Dans le rapport Keeping Track of Our Changing Environment From Rio to Rio+20 (PDF, 5 Mo), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) dresse le portrait des changements environnementaux, sociaux et économiques survenus depuis la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de 1992. Malgré les gains réalisés grâce aux efforts consentis depuis les vingt dernières années par les gouvernements et les organisations non gouvernementales pour atteindre les objectifs fixés lors des conférences internationales précédentes, les pressions qu’exerce l’activité humaine et économique sur l’environnement se sont accentuées. Les problèmes environnementaux qui en découlent peuvent nuire à la santé et à la sécurité des populations. Du point de vue social, des iniquités subsistent dans la répartition de la richesse et des ressources, au Nord comme au Sud. Les efforts requis pour s’attaquer à ces problèmes constituent une occasion d’innover en repensant la façon dont les sociétés produisent et consomment. En mettant à l’ordre du jour le thème de l’économie verte, les Nations Unies relancent les discussions sur le rôle prépondérant que doivent jouer les acteurs de l’économie pour concrétiser ce virage. C’est dans ce contexte que l’économie verte suscite l’intérêt en tant qu’outil de développement durable. Éléments de définition Bien qu’à ce jour il n’y ait pas de consensus sur la définition de l’économie verte, le discours s’articule autour de thèmes récurrents. Le plus souvent, l’économie verte est présentée comme une notion située à la jonction de l’environnement et de l’économie. Fortement axée sur le développement technologique de biens et de services verts, on lui donne pour objectif de réduire les atteintes environnementales des modes de production et de consommation. Loin de se substituer au concept de développement durable, l’économie verte est présentée comme une voie d’entrée pour intégrer les enjeux plus globaux du développement durable au sein du modèle économique. Dans ce sens, les acteurs s’accordent à dire qu’il est important d’inscrire l’économie verte dans le cadre du développement durable afin que les mesures prises contribuent à renforcer le tissu social et la vitalité des territoires ainsi qu’à réduire les inégalités. La transition vers une économie verte doit être menée avec le souci d’améliorer le bien-être des populations et des travailleurs. Éléments constituant une définition de l’économie verte L’économie verte est décrite comme une économie faible en émissions de carbone et économe en ressources. Elle est fondée sur la reconnaissance de la valeur du capital naturel en tant que facteur de richesse collective. Elle protège et met en valeur la diversité biologique. Elle reconnaît la valeur économique et sociale de l’environnement. En effet, la conservation des ressources, telles que l’air, l’eau, les sols et les forêts, doit être respectée en matière d’économie verte. Les ressources sont présentées comme offrant des services inestimables pour répondre aux besoins humains fondamentaux et assurer la prospérité économique. Enfin, l’économie verte est socialement responsable et facilite l’inclusion sociale en poursuivant des objectifs d’équité et de solidarité. Principales filières associées au développement de l’économie verte L’économie verte fait une place importante à l’innovation, au développement technologique, aux biens et services verts et, plus précisément, à la croissance de certaines filières, dont les énergies renouvelables. La transition vers ce modèle est présentée comme un moyen de stimuler l’activité économique et la création d’emplois par le développement et l’exploitation de nouveaux produits, processus ou marchés. Les filières les plus fréquemment associées à l’économie verte sont :
Si certaines filières sont mises de l’avant pour leur fort potentiel de croissance, c’est l’ensemble de l’activité économique qui est visé. Par effet d’entraînement, on espère l’utilisation de technologies vertes, l’implantation de nouveaux modèles d’affaires et la mise en marché de biens et de services novateurs au sein des filières traditionnelles.
Pour de plus amples renseignements : 2. Cadre institutionnel (gouvernance) Définition Le cadre institutionnel du développement durable comprend une multitude d’organes, d’organisations, de réseaux et d’arrangements plus ou moins formels qui participent à la définition des politiques et à leur application. Il doit être considéré à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale. À l’échelle internationale, cela fait référence à toutes les organisations présentes aux Nations Unies qui interviennent dans le cadre du développement durable, ainsi qu’aux traités, conventions et autres accords multilatéraux concourant au développement durable. Cet ensemble agit sous les auspices de l’Assemblée générale des Nations Unies. |
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