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Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2002 et évolution depuis 1990
IntroductionL’inventaire des émissions des gaz à effet de serre produits par l’activité humaine au Québec est tenu à jour sur une base annuelle depuis 1990 par le ministère de l’Environnement du Québec (maintenant appelé ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques). Cet inventaire est élaboré à partir de données recueillies auprès d’entreprises et d’institutions, ainsi qu’à partir de données statistiques obtenues principalement de Statistique Canada, de Statistique Québec, du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et de la Société de l’assurance automobile du Québec.
L’Inventaire québécois des gaz à effet de serre utilise un mode de compilation des données conforme à celui adopté par la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui regroupe sous l’article énergie toutes les émissions provenant de la combustion des combustibles fossiles, que ces émissions proviennent du transport ou des industries. Cependant, afin de faciliter la compréhension, ce rapport présente l’information selon sept secteurs d’activité économique avec la particularité que les émissions du secteur industrie regroupent les procédés et la combustion. Les gaz à effet de serre (GES), ou familles de GES, qui font l’objet de ce rapport, sont ceux considérés par le protocole de Kyoto. Dans le texte, les émissions sont exprimées en millions de tonnes équivalent de dioxyde de carbone (Mt éq. CO2). Points saillants de l'inventaire 2002En 2002, les émissions totales de GES au Québec se chiffraient à 88,6 Mt éq. CO2, soit 11,9 tonnes par habitant et représentaient 12,2 % des émissions canadiennes qui atteignaient 731 Mt éq. CO2.Le secteur contribuant le plus aux émissions de GES au Québec est le secteur du transport (routier, aérien, maritime, ferroviaire, hors route), avec 34,1 Mt éq. CO2, soit 38,5 % des émissions. À lui seul, le transport routier représente 85,3 % des émissions du secteur transport ou 32,8 % des émissions totales. Le secteur industriel est le deuxième secteur le plus important avec 27,4 Mt éq. CO2, ce qui représente 30,9 % des émissions totales. Dans ce secteur, les émissions se répartissent comme suit : 59,9 % proviennent de la consommation énergétique, 39,3 % des procédés industriels et 0,8 % des émissions fugitives et de l’utilisation de solvants et d’autres produits.Vient ensuite le secteur résidentiel, commercial et institutionnel (chauffage des bâtiments) avec 12,1 Mt éq. CO2, soit 13,6 % des émissions. L’agriculture, les déchets, la production d’électricité et le changement d’affectation des terres et la foresterie se partagent les autres émissions.En 2002, le dioxyde de carbone (CO2) constituait le GES ayant contribué le plus aux émissions québécoises, avec 76,1 % de l’ensemble. La contribution du méthane (CH4) s’établissait à 11,8 %, celle de l’oxyde nitreux (N2O) à 7,8 % et celle des polyfluorocarbures (PFC) à 2,2 %. Les autres GES (HFC et SF6) contribuaient pour 2,1 % du total. Les figures 1 et 2 montrent pour l’année 2002 la répartition des émissions selon les secteurs d’activité et la répartition selon les gaz ou familles de gaz.
Évolution depuis 1990
Les variations annuelles des émissions de GES observées au Québec depuis 1990 sont similaires aux variations constatées ailleurs dans le monde, y compris la baisse momentanée de l’année 2001. Entre 1990 et 2002, les émissions de GES au Québec ont augmenté de 2,5 %. Au cours de cette période, la consommation d’énergie provenant des combustibles fossiles a augmenté de 11,1 %, la population a crû de 6,6 % et le PIB, de 34,0 %. Durant cette même période, les émissions par habitant ont diminué de 3,5 %, passant de 12,2 à 11,9 tonnes. Il en est de même de l’intensité des émissions par rapport au PIB qui a diminué de 23,5 %, passant de 0,51 à 0,39 kilotonne équivalent de CO2 / M$ de PIB. La hausse des émissions de GES observée entre 1990 et 2002 est principalement attribuable à une hausse marquée des émissions dans le secteur du transport qui ont augmenté de 16,3 %. Depuis 1992, dans ce secteur, les émissions sont en constante augmentation.Durant cette même période, les émissions du secteur industriel ont diminué, passant de 30,4 à 27,4 Mt éq. CO2, soit une baisse de 9,9 %. Cette baisse est attribuable à la diminution des émissions provenant des procédés industriels (-14,8 %) et des émissions engendrées par la combustion de combustibles fossiles (-6,2 %). Le secteur résidentiel, commercial et institutionnel est l’autre secteur qui a contribué le plus à l’augmentation des émissions de GES pour cette période. Le chauffage des bâtiments est la principale activité émettrice de GES de ce secteur où on note une augmentation de 9,1 % depuis 1990. Ce secteur connaît des variations importantes causées par les températures hivernales qui fluctuent d’une année à l’autre.Les émissions du secteur de l’agriculture sont passées de 8,21 à 8,74 Mt éq. CO2, soit une augmentation de 6,5 %. Le secteur des déchets affiche une diminution d’émissions de GES entre 1990 et 2002 de l’ordre de 11,6 %, attribuable à la récupération et à l’incinération, dans certains sites d’enfouissement, des gaz émis lors de la décomposition des déchets. Pour les sites les plus importants, l’énergie produite par l’incinération de ces gaz est récupérée sous forme de vapeur ou est utilisée pour la production d’électricité.Les émissions du secteur de la production d’électricité sont passées de 1,45 à 0,25 Mt éq. CO2, entre 1990 et 2002, mais cette variation est aléatoire d’une année à l’autre et dépend presque uniquement de l’utilisation de la centrale thermique de Tracy. Les émissions associées au changement d’affectation des terres et à la foresterie sont aussi très aléatoires, car pour l’instant on ne considère que le brûlage dirigé pour la culture des bleuets et les feux de forêts, lesquels sont très variables d’une année à l’autre.Tableau 1 : Émissions de GES au Québec en 1990 et 2002
Émissions de gaz à effet de serre par secteur d'activitéTransport Ce secteur inclut le transport routier, aérien intérieur, maritime intérieur, le transport ferroviaire, les véhicules hors route et le transport par pipeline du gaz naturel. En conformité avec les lignes directrices du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les émissions liées au transport international, aérien et maritime ne sont pas comptabilisées dans les inventaires de gaz à effet de serre. Le secteur des transports est le principal émetteur de GES. Avec 34,1 Mt éq. CO2 de rejets en 2002, il représente 38,5 % des émissions québécoises. Les GES de ce secteur proviennent de la combustion des combustibles fossiles (essence, huile légère, huile lourde, propane, gaz naturel, etc.) utilisés comme carburant.
À lui seul, le transport routier, qui comprend les motocyclettes, les automobiles, les camions légers et les véhicules lourds, a rejeté 29,1 Mt éq. CO2 en 2002, soit 85,3 % des émissions provenant du transport. Le transport routier est en grande partie responsable de la hausse de 16,3 % des émissions observées pour l’ensemble du secteur des transports entre 1990 et 2002. Pendant cette période, les émissions liées au transport routier sont passées de 24,0 Mt éq. CO2 à 29,1 Mt éq. CO2. Cette hausse de 5,1 Mt éq. CO2 est directement liée à l’accroissement du nombre de camions légers et de véhicules lourds sur les routes depuis 1990. En effet, les camions légers (fourgonnettes, camionnettes et véhicules utilitaires sport) ont presque doublé en nombre, passant de 587 575 à 1 180 480, alors que le nombre de véhicules lourds est passé de 99 607 à 190 999. L’augmentation du nombre de camions légers est une tendance également observée ailleurs en Amérique du Nord. Malgré une légère hausse du nombre d’automobiles, les émissions de ces dernières ont diminué de 4,2 % depuis 1990. Cette baisse est en partie attribuable au renouvellement du parc d’automobiles. Les modèles plus anciens sont graduellement remplacés par des modèles plus récents, moins énergivores et émettant moins de gaz à effet de serre. Les émissions liées au transport aérien intérieur1 et au transport ferroviaire ont augmenté respectivement de 8,8 % et 31,1 % entre 1990 et 2002. Les niveaux de leurs rejets ont atteint 2,04 Mt éq. CO2 et 0,76 Mt éq. CO2 en 2002. Les émissions du transport maritime intérieur ont diminué de 1,4 %, leur niveau étant de 1,38 Mt éq. CO2 en 2002. Les émissions de la catégorie « autres transports », soit les véhicules hors route et le transport par pipeline, ont diminué de 40,6 %, passant de 1,40 Mt éq. CO2 en 1990 à 0,83 Mt éq. CO2 en 2002.
Industrie Les émissions de ce secteur sont surtout engendrées par la combustion de divers combustibles ainsi que par les procédés industriels. Sont aussi comptabilisées dans ce secteur les émissions de GES produites par l’utilisation de solvants et autres produits ainsi que par les émissions fugitives qui proviennent du transport et de la distribution du gaz naturel et des torchères associées au raffinage du pétrole. Au Québec, le secteur de l’industrie vient au 2e rang, après celui des transports, avec des rejets évalués à 27,4 Mt éq. CO2 en 2002, soit 30,9 % des émissions totales. La répartition des émissions du secteur industriel est la suivante : 59,9 % proviennent de la combustion; 39,3 %, des procédés; 0,8 % des émissions fugitives ainsi que de l’utilisation de solvants et d’autres produits. Les émissions de GES du secteur de l’industrie ont diminué de 9,9 % entre 1990 et 2002.
Résidentiel, commercial, institutionnel et administration publique Ce secteur engendre des GES principalement lors de l’utilisation de combustibles fossiles pour chauffer les édifices. Les autres émissions que l’on trouve dans ce secteur proviennent de diverses activités telles que la cuisson dans les restaurants et les émissions de CH4 et de N2O produites lors de l’utilisation de biomasse principalement pour le chauffage. Au Québec, ces émissions peuvent varier beaucoup d’une année à l’autre, particulièrement en raison des températures hivernales. Les émissions de GES pour l’ensemble de ce secteur se chiffraient à 12,1 Mt éq. CO2 en 2002, ce qui représente 13,6 % des émissions québécoises. Elles ont augmenté de 9,1 % par rapport à 1990. Le sous-secteur résidentiel représente 45,9 % du secteur en 2002 et le sous-secteur commercial, institutionnel et administration publique, 54,1 %. Depuis 1990, le chauffage résidentiel à partir de combustibles fossiles est de plus en plus propre. En effet, le mazout est progressivement délaissé au profit du gaz naturel, une source d’énergie qui émet moins de GES et moins de contaminants tels que le SO2 et les particules. En 2002, les émissions de GES dans le sous-secteur résidentiel affichent une baisse de 18,3 % par rapport à 1990. Dans le sous-secteur commercial, institutionnel et administration publique, les émissions ont augmenté de 52,7 % au cours de cette même période, résultat d’un accroissement de la demande en énergie. Agriculture Ce secteur comprend les émissions de GES provenant de la digestion des animaux (fermentation entérique), de la gestion du fumier et des sols agricoles. Au Québec, en 2002, le secteur de l’agriculture a rejeté 9,9 % des émissions de GES, soit 8,74 Mt éq. CO2. Les sols agricoles produisent la plus grande part des émissions, contribuant à 43,2 % du total du secteur, suivis de la gestion du fumier avec 30,8 % et de la fermentation entérique avec 26,0 % des émissions. La gestion des sols agricoles et les pratiques culturales, comme l’utilisation de certains engrais, sont des sources d’émissions de CO2 et de N2O dans l’atmosphère. Entre 1990 et 2002, ces émissions ont augmenté de 15,6 %, passant de 3,27 Mt éq. CO2 à 3,78 Mt éq. CO2. La manutention du fumier entraîne des émanations de CH4 et de N2O. La quantité de gaz émis dépend de la méthode de gestion, des propriétés du fumier, des espèces animales et du nombre d’animaux. Entre 1990 et 2002, les émissions produites par cette activité agricole ont augmenté de 10,1 %, passant de 2,45 Mt éq. CO2 à 2,69 Mt éq. CO2. Le processus normal de digestion des herbivores, surtout des ruminants comme les bovins, produit du CH4. Les quantités de CH4 émises varient en fonction de multiples facteurs dont l'espèce animale, l’âge des animaux et leur nombre. En 1990, les émissions attribuées à la fermentation entérique étaient de 2,50 Mt éq. CO2, et en 2002, elles étaient de 2,27 Mt éq. CO2. Cette baisse de 9,1 % reflète surtout la diminution du cheptel de vaches laitières. Déchets Ce secteur comprend les émissions de GES produites par la décomposition des déchets solides à la suite de leur enfouissement, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets. Le secteur des déchets a produit 5,9 % des émissions totales de GES au Québec en 2002, soit 5,26 Mt éq. CO2 sous forme de CH4 et de N2O. L’enfouissement des déchets solides, y compris les résidus des fabriques de pâtes et papiers, est le principal émetteur avec 91,8 % des émissions de ce secteur. Le traitement des eaux usées contribue à 5,5 % et l’incinération des déchets à 2,7 %. Entre 1990 et 2002, les émissions de ce secteur sont passées de 5,95 à 5,26 Mt éq. CO2 pour une diminution de 11,6 %. Cette baisse résulte principalement du captage et de l’incinération des biogaz dans plusieurs sites d’enfouissement avec, dans 66 % des cas, récupération de l’énergie soit sous forme de vapeur ou pour la production d’électricité. Pour la même période, la quantité de déchets enfouis a grimpé de 33,0 %. Depuis 1990, les émissions de GES causées par le traitement des eaux usées ont augmenté de 6,0 %, passant de 0,27 Mt éq. CO2 à 0,29 Mt éq. CO2. Celles provenant de l’incinération des déchets ont chuté de 32,6 %, passant de 0,21 Mt éq. CO2 à 0,14 Mt éq. CO2. La principale cause de cette baisse est la fermeture de l’incinérateur Des Carrières à Montréal en 1994. Production d’électricité Ce secteur comprend les émissions associées à la production d’électricité par les services d’utilité publique utilisant les centrales électriques de type thermique qui fonctionnent à partir de combustibles fossiles. À noter que, en 2002, 93,6 % de la production d’électricité au Québec, incluant les approvisionnements des chutes Churchill au Labrador, était de source hydraulique. En 2002, les entreprises produisant de l’électricité ont rejeté 0,25 Mt éq. CO2, soit 0,3 % des émissions québécoises. Les fluctuations ponctuelles observées depuis 1990 sont surtout liées à l’utilisation de la centrale thermique de Tracy. Cette centrale est principalement utilisée lors des périodes de pointe de demande d’électricité en hiver et pour assurer une réserve énergétique lors des périodes de basse hydraulicité. Changement d’affectation des terres et foresterie Ce secteur comprend l’évolution du patrimoine forestier, la conversion des forêts et des pâturages, l’abandon des terres exploitées, l’émission et l’absorption du CO2 par les sols ainsi que les feux de forêts. Conformément aux lignes directrices du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’émission et l’absorption de CO2 provenant du changement d’affectation des terres et de la foresterie ne sont pas incluses pour l’instant dans les totaux nationaux. Les seuls éléments considérés pour le moment dans le total des émissions de GES de ce secteur sont le brûlage dirigé pour la culture des bleuets et les feux de forêts. Entre 1990 et 2002, les émissions ont beaucoup varié, suivant l’importance de ces incendies. Lors des grands incendies de 1991 sur la Côte-Nord et ceux de 2002 dans le Nord-du-Québec, les émissions se sont établies à 1,28 Mt éq. CO2 et à 0,79 Mt éq. CO2 respectivement. Ce sont les plus hauts niveaux atteints entre 1990 et 2002. AnnexesCertains gaz naturellement présents dans l’atmosphère permettent de retenir sur la Terre une partie de la chaleur qu’elle émet vers l’espace sous forme de radiation infrarouge. Ce sont les gaz à effet de serre (GES). Les plus abondants sont la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone (CO2), mais on trouve aussi le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (N2O). Ces gaz ont permis le développement de la vie sur Terre telle que nous la connaissons. Depuis le début de l’ère industrielle, vers 1750, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a augmenté de 30 %, celle du CH4, de 150 % et celle du N2O de 16 %. De plus, des GES qui n’existaient pas dans la nature, comme l’hexafluorure de soufre (SF6), les polyfluorocarbures (PFC) et les hydrofluorocarbures (HFC), sont aujourd’hui présents dans l’atmosphère (voir le tableau ci-dessous). Concentrations atmosphériques et potentiel de réchauffement planétaire de certains GES
Source : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)
La grande majorité des scientifiques estiment que les GES libérés par les activités humaines contribuent, en s’ajoutant aux gaz naturellement présents dans l’atmosphère, à perturber l’équilibre climatique de la planète. En effet, si les concentrations de GES augmentent, la quantité de chaleur retenue dans l’atmosphère s’accroît elle aussi, ce qui se traduit par un réchauffement de la température moyenne du globe. La hausse de 0,6 °C de la température planétaire observée depuis la fin du XIXe siècle serait ainsi attribuable en majeure partie aux GES d’origine anthropique. Dans son dernier rapport, paru en 2001, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) mentionne que la majeure partie du réchauffement observé au cours des cinquante dernières années serait attribuable aux activités humaines et que celles-ci continueront à modifier la composition de l'atmosphère au cours du XXIe siècle et même au-delà. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit, à moins que le monde ne se tourne rapidement vers un développement économique moins dépendant du carbone, que la concentration de CO2 dans l’atmosphère pourrait doubler d’ici quelques décennies et même plus que tripler d’ici 2100. Selon ce scénario, le plus pessimiste, la température moyenne de la planète pourrait s’élever de près de 5 °C. La figure ci-dessous met en perspective les variations des émissions de GES au Québec entre 1990 et 2002 par rapport aux pays ou groupes de pays suivants : le Canada, les États-Unis, ainsi que 25 des pays mentionnés à l’annexe 1 du protocole de Kyoto. Ces 25 pays, qui incluent le Canada et les États-Unis, sont ceux qui disposent d’inventaires complets et à jour. Les 14 autres pays mentionnés à l’annexe 1, dits pays en transition économique, ne sont pas considérés dans cette analyse. Bien que les variations d’une année à l’autre soient similaires, on note sur la figure, que le taux de croissance des émissions de GES pour le Québec est nettement inférieur à celui de ces pays, et ce, en grande partie à cause de l’utilisation importante de l’hydroélectricité et de la biomasse comme sources d’énergie. Entre 1990 et 2002, la consommation d’énergie à partir de l’électricité, dont plus de 93 % provient de l’hydroélectricité, s’est accrue de 24 % et celle à partir de la biomasse de 45 %. Si cette énergie avait été produite par l’utilisation de combustibles fossiles, le taux de croissance aurait été similaire à celui de la moyenne des 25 pays considérés ici. Le tableau suivant présente les émissions de gaz à effet de serre au Québec pour l'année 2002 selon les lignes directrices prévues à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
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