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Réserve écologique internationale Thomas-Sterry-Hunt
Situé de part et d'autre de la frontière Québec-Maine, le site de la réserve
écologique, dite internationale, fait partie de la municipalité régionale de comté de
Montmagny, du côté québécois. Il occupe une superficie de 56,1 hectares.
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Un partenariat États-Unis - Québec dans la protection
dune terre humide : la réserve
écologique
internationale Thomas-Sterry-Hunt |
La réserve écologique internationale Thomas-Sterry-Hunt protège des milieux humides
représentatifs du système tourbeux appalachien.
Les habitats caractérisant la réserve écologique constituent en fait un complexe de
tourbières divisé en trois sections principales correspondant à autant de bassins
ouverts situés des deux côtés de la frontière canado-américaine. Comme la plupart des
tourbières de cette région, celles de la réserve écologique sont peu profondes, la
tourbe ne dépassant pas 2 mètres.
La réserve écologique internationale Thomas-Sterry-Hunt
comprend trois types assez distincts de végétation. Le bassin de l'ouest est en majeure
partie un fen structuré (tourbière dite minérotrophe, car enrichie par les eaux de
ruissellement). Ce fen est dominé par des graminées et des sphaignes. Le bassin central,
légèrement boisé, est un bog non structuré (tourbière dite ombrotrophe, pauvre en
éléments minéraux, car alimentée exclusivement par les eaux de précipitations). Il
est caractérisé par des bosquets d'épinette noire de faible taille (1,5 à
3 mètres de hauteur). Les sphaignes y sont très diversifiées et abondantes. Enfin,
le bassin de l'est, situé principalement du côté des États-Unis, comprend une
végétation de type fen ridé et très humide. Il est caractérisé par des lanières
basses, colonisées par des sphaignes et des carex, et des lanières plus élevées,
dominées par des éricacées et des mélèzes, outre les sphaignes omniprésentes.
Une espèce floristique susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable a été
identifiée, soit le xyris des montagnes.
Parmi les espèces fauniques de ces tourbières, certains mammifères comme l'orignal,
le cerf de Virginie, le porc-épic, l'ours, le renard et le lièvre roux ont
été observés.
La réserve écologique internationale Thomas-Sterry-Hunt a été ainsi nommée en
l'honneur d'un chimiste, minéralogiste et géologue. Né au Connecticut (1826) et
décédé à New York (1892), Thomas-Sterry Hunt enseigna durant plusieurs années la
chimie et la minéralogie aux universités Laval et McGill, et la géologie au
Massachusetts Institute of Technology de Boston. Auteur prolifique, il publia quelque 330
articles scientifiques et plusieurs volumes, dont un sur la géologie du Canada, en
collaboration avec William Logan.

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