Réserve écologique Samuel-Brisson
La réserve écologique Samuel-Brisson occupe une partie du massif du mont Mégantic
(orientation nord-est). Elle est située majoritairement dans la municipalité de Val-Racine.
Grossièrement en forme d'arc, le territoire représente une superficie de
802,83 hectares.
Le site assure la protection d'écosystèmes représentatifs des régions écologiques
des Hautes Appalaches, des collines de Mégantic et des lacs Etchemin et Squatec.
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Un échantillon des montagnes frontalières
du
Québec et des États-Unis :
la réserve
écologique Samuel-Brisson. |
Au point de vue géomorphologique, la région du mont Mégantic aurait été
témoin de deux phases bien distinctes de glaciation, lesquelles se sont
traduites par deux couches morainiques se superposant. Le dépôt original a
subi localement des modifications en raison principalement des versants abrupts
de la montagne. Une partie des matériaux de till a été entraînée vers le
bas des pentes par l'eau de ruissellement. Par contre, le haut des versants est
caractérisé par un till mince et un relief moins bien organisé
(amoncellements de blocs).
La végétation de la réserve écologique, comme celle du mont Mégantic, appartient
à trois formations distinctes: les forêts feuillue, mixte et coniférienne. La première
est caractérisée par ses érablières. L'érablière à bouleau jaune croît au bas des
pentes, à une altitude de 400 à 650 mètres, là où les conditions
édaphiques sont les meilleures.
La forêt mixte, caractérisée par le sapin baumier et le bouleau jaune, occupe les
stations au drainage allant de moyen à imparfait, à une altitude située entre 650 et
800 mètres. À une altitude supérieure à 800 mètres, le bouleau jaune cède
sa place au bouleau blanc. À plus de 900 mètres, la sapinière à oxalide des
montagnes coiffe les crêtes. Il s'agit d'une forêt composée presque exclusivement de
sapin baumier où l'épinette rouge, l'épinette blanche et le bouleau blanc apparaissent
sporadiquement et marquent des conditions climatiques et édaphiques plus sévères.
Pour la flore, signalons la présence d'une plante désignée vulnérable -- l'ail des
bois -- et d'une autre susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable au Québec
-- la violette à feuilles rondes.
Le toponyme de la réserve écologique est donné en l'honneur de Samuel Brisson
(1918-1982), botaniste et naturaliste, qui a laissé une marque importante dans la région
de l'Estrie. Il a collaboré à des projets d'envergure concernant la flore de cette
région, de même que celles du Saguenay -- Lac-Saint-Jean et du Québec
nordique. L'Herbier Rolland-Germain de l'Université de Sherbrooke, dont il était
assistant-conservateur à son décès, est devenu, en grande partie grâce à son travail,
le troisième herbier en importance au Québec.
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