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Réserve écologique de la Presqu'île-Robillard
Constituée en 2000, la réserve écologique de la Presqu’île-Robillard,
la 62e du réseau québécois, est située à l’entrée du lac des
Deux-Montagnes à 15,5 kilomètres au sud de la ville de Lachute. Elle se
trouve dans la municipalité de Saint-André-d’Argenteuil qui fait partie de
la MRC d’Argenteuil.

Saule noir longeant la Baie Carillon |

Érablière argentée de la réserve
écologique
de la Presqu'île-Robillard |
La réserve écologique de la Presqu’île-Robillard, d’une superficie de
84 hectares, protège des groupements végétaux riverains, dominés par
l’érable argenté, caractéristiques des milieux humides de la région du lac
des Deux-Montagnes. Elle assure en même temps la protection du micocoulier
(Celtis occidentalis) et de la cardamine bulbeuse (Cardamine bulbosa),
deux plantes susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables. La
baie et le territoire de la réserve écologique, des endroits propices à la
nidification ainsi qu’à l’alimentation de la sauvagine, sont aussi
favorables au frai de nombreuses espèces de poisson, dont le crapet à
longues oreilles (Lepomis megalotis), une espèce susceptible d’être
désignée menacée ou vulnérable. Bon nombre d’autres espèces fauniques
fréquentent aussi ces habitats.
La réserve occupe, à une altitude de 24 mètres, une flèche deltaïque,
inondée au printemps et formée par l’apport de sédiments de la rivière du
Nord, laquelle rejoint à cet endroit la rivière des Outaouais. Le relief
s’élève graduellement depuis l’intérieur de la baie de Carillon jusqu’au
sommet du cordon sableux au sud, mais ne gagne en altitude qu’un mètre
au-dessus du niveau moyen des eaux. Les rives de la baie, qui sont
protégées des vents, du courant et des vagues, sont régulières et en pente
douce.
Toute la réserve écologique est constituée de dépôts alluvionnaires
récents non différenciés sur lesquels se développent des groupements
forestiers dominés par l’érable argenté qui est principalement associé au
frêne de Pennsylvanie, à l’orme d’Amérique et au saule noir. La strate
herbacée, peu diversifiée, comporte surtout la laportéa du Canada et à
certains endroits, l’onoclée sensible ou la matteuccie
fougère-à-l’autruche. Certaines trouées du couvert forestier, qui
résultent d’anciennes coupes, sont dominées par un groupement herbacé de
phalaris roseau et d’impatiente du Cap. Le territoire présente également
des groupements arbustifs à céphalanthe occidental et à saule noir et
saule cordé.

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