Réserve écologique du Père-Louis-Marie
Située à environ 25 kilomètres au sud-est de Maniwaki, la réserve
écologique du Père-Louis-Marie couvre une superficie de 315 hectares. Elle est
bordée par la baie des Sables, la baie Desjardins et une partie de la baie de Makenzie,
du lac des Trente et Un Milles.
Cette réserve écologique assure la protection d'écosystèmes représentatifs de la
forêt résineuse de la région écologique de la Moyenne Gatineau, laquelle appartient au
domaine de l'érablière sucrière à bouleau jaune.
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Dédiée à un de nos grands botanistes, la réserve
écologique du Père-Louis-Marie assure la protection
de vastes pinèdes blanches dans une grande
érablière à bouleau jaune. |
Le relief est typique des hautes-terres du Bouclier précambrien. Il prend l'aspect
d'une pénéplaine formée de buttes et de collines se nivelant à des altitudes de 250 à
500 mètres et creusée par des vallées et dépressions dont le plancher se situe
entre 150 et 250 mètres d'altitude. Le substrat rocheux est constitué de marbre et
de roches calcosilicatées, sur lesquels la dernière glaciation a laissé des dépôts de
tills d'épaisseur variable. Ils sont minces et discontinus en position convexe, où le
roc affleure souvent. Les sols de la réserve écologique appartiennent à l'ordre des
podzols ou des brunisols dystriques. Des sols organiques fibriques à mésiques occupent
les dépressions mal drainées.
Les principaux groupements végétaux de la réserve écologique sont des pinèdes
blanches, où le pin blanc est en association avec le noisetier à long bec ou le pin
rouge, selon la profondeur du substrat et le drainage, l'érablière à bouleau jaune et
pin blanc, la peupleraie à grandes dents, la cédrière humide au fond d'une dépression
et la cédrière sèche à pin blanc et peuplier baumier, qui occupe des sols minces, bien
drainés. Ce dernier peuplement est plutôt rare.
Du côté de la faune, l'important ravage de cerf de Virginie du lac des Trente et Un
Milles occupe une partie de la réserve écologique. Les cédrières et les pinèdes
offrent nourriture et abri à l'espèce, particulièrement durant l'hiver.
La réserve écologique est identifiée en l'honneur du père Louis-Marie Lalonde
(1896-1978). Botaniste et important communicateur scientifique, il laissa un imposant
herbier de plus de 100 000 spécimens à l'Université Laval, en 1962.
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