Réserve écologique Marie-Jean-Eudes
À quelque 30 kilomètres au nord-ouest de Saint-Gérard-des-Laurentides, en
territoire non organisé de la municipalité régionale de comté de Maskinongé, la
réserve écologique Marie-Jean-Eudes occupe une superficie de 832 hectares, au nord
du lac Shawinigan.
Cette réserve écologique assure la protection d'écosystèmes représentatifs de la
région écologique des Moyennes Laurentides de la Mauricie, laquelle appartient au
domaine de l'érablière sucrière à bouleau jaune.
Le relief du secteur est vallonné. Son altitude passe de 335 mètres, près du
lac Shawinigan, à environ 425 mètres, dans la partie nord-ouest. Le territoire
appartient aux moyennes Laurentides. Sa roche-mère est composée principalement de
gneiss, roches d'origine précambrienne. Sur ces roches, la dernière glaciation a laissé
des tills à texture sablonneuse, épais sur les pentes et s'amincissant vers les sommets.
On y trouve également des sables et graviers fluvio-glaciaires dans le fond des vallées
et des dépôts tourbeux récents dans les cuvettes mal drainées. Les sols sont
principalement des brunisols dystriques et des podzols humo-ferriques.
Sur le territoire de la réserve écologique Marie-Jean-Eudes, les peuplements à
dominance de feuillus et ceux à dominance de résineux se partagent de façon à peu
près équivalente. Du premier groupe, l'érablière sucrière à bouleau jaune occupe les
versants exposés au sud et à l'ouest, alors que l'érablière à bouleau jaune et hêtre
à grandes feuilles colonise les zones d'altitude supérieure à 400 mètres. Du
second groupe, on reconnaît quatre peuplements stables: la pessière noire pure, la
sapinière à épinette noire, la pessière noire à pin blanc et la sapinière à
bouleau jaune.
La réserve écologique est identifiée en l'honneur de sœur Marie-Jean-Eudes
(née Marie-Bernadette-Eugénie Tellier ) (1897-1978), botaniste. Considérée comme
une pionnière dans l'étude des sciences naturelles au Québec, elle a œuvré
pendant plus de 30 ans dans le domaine de la vulgarisation scientifique au sein
du Cercle des jeunes naturalistes. Elle a également publié plusieurs articles en
biologie, en géologie et surtout en botanique.
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