Réserve écologique Marcelle-Gauvreau
La réserve écologique Marcelle-Gauvreau est située au nord de la rivière
Sainte-Marguerite et à 22 kilomètres au nord-ouest du village de Sacré-Coeur. Elle
occupe une superficie de 116,5 hectares, en territoire non organisé de la
municipalité régionale de comté du Fjord-du-Saguenay.
Le site vise à assurer la protection d'écosystèmes typiques des régions
écologiques des Contreforts des Laurentides du Saguenay et des Montagnes du Saguenay,
lesquelles appartiennent au domaine de la sapinière à bouleau jaune.
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Escarpements et éboulis, la réserve
écologique
Marcelle-Gauvreau
est le berceau de la pinède blanche
et du thuya occidental. |
Le relief du secteur de la réserve écologique présente une morphologie de buttes
orientées sud-ouest -- nord-est. Du fond de la vallée de la rivière Sainte-Marguerite
au sommet de la colline, l'altitude passe de 100 à 500 mètres. Le substrat rocheux
est composé d'un complexe de gneiss à quartz et de gneiss charnockitiques, roches qui
s'altèrent facilement. Les dépôts meubles sont principalement des tills minces et le
roc affleure dans les parties les plus accidentées. Les sols de la région et de la
réserve écologique appartiennent principalement au groupe des podzols, qui sont bien à
modérément bien drainés.
La réserve écologique Marcelle-Gauvreau représente un milieu terrestre où
l'influence du roc et du relief est déterminante dans la constitution des peuplements
végétaux. Ainsi, les escarpements et les éboulis sont colonisés par la pinède
blanche, la pinède blanche à sapin et thuya occidental ainsi que la sapinière à thuya
occidental. Sur les hauts de versants, le pin rouge s'associe souvent au pin blanc. Les
sommets sont colonisés par la pessière noire à kalmia à feuilles étroites et par la
pessière noire à cladonies, qui forment des peuplements ouverts ou très ouverts.
La réserve écologique a été nommée en l'honneur de Marcelle Gauvreau (1907-1968),
grande vulgarisatrice scientifique qui débuta sa carrière aux côtés du frère
Marie-Victorin, à titre de responsable de la bibliothèque de l'Institut botanique du
Jardin botanique de Montréal. Active également dans l'enseignement, elle mit sur pied
une école d'initiation à l'histoire naturelle (L'Éveil) pour les jeunes et enseigna la
botanique aux soeurs de Jésus-Marie. Elle s'intéressa plus particulièrement aux algues
marines du Québec. Enfin, elle contribua activement à la rédaction de la Flore laurentienne.
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