Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Réserve écologique de Manche-d'Épée

Située à environ 85 kilomètres à l'est de Sainte-Anne-des-Monts, et à 1 kilomètre au sud de la municipalité de Manche-d'Épée (municipalité régionale de comté Denis-Riverin), la réserve écologique de Manche-d'Épée couvre une superficie de 573,24 hectares.

Cette réserve écologique assure la protection d'une érablière sucrière à bouleau jaune située dans une vallée encaissée et sur un substrat calcaire. Cette communauté végétale est rare en Gaspésie.

La réserve écologique de Manche-d’Épée

Une vallée encaissée de la Gaspésie,
une érablière à sucre reliquale :
la réserve écologique de Manche-d’Épée

La vallée du ruisseau du Manche d'Épée est typique des vallées gaspésiennes orientées nord-sud. Elle est fortement encaissée; à son extrémité nord, elle s'étale sur une largeur de quelque 300 mètres et son altitude ne dépasse pas 20 mètres, mais les pentes sont fortes. En gagnant l'arrière-pays, le fond de la vallée se rétrécit et se relève tandis que la déclivité augmente; l'altitude y atteint alors 400 mètres.

Les roches du massif appalachien sont composées de calcaires, d'ardoises et de schistes argileux. Les flancs de la vallée du ruisseau du Manche d'Épée sont tapissés de talus et cônes d'éboulis. Les parois verticales demeurent dynamiques sous l'action du gel et du dégel, participant du même coup au rajeunissement des dépôts par de nouveaux apports. Les parties inférieures des talus sont plus stables et plus âgées alors que les platières bordant le ruisseau sont constituées d'alluvions récentes. Les sols sont de types régosols et brunisols; ils sont généralement peu profonds et bien drainés.

Au point de vue végétation, le fond de la vallée, là où les sols sont les mieux développés, est colonisé par l'érablière sucrière à bouleau jaune typique. La sapinière à érable à sucre et l'érablière à bouleau jaune et polystic faux-lonchitis marquent ensuite le bas versant alors que, plus en altitude, les pentes fortes sont colonisées par la sapinière à bouleau blanc et mousses. Enfin, les milieux les plus secs qui leur font suite, à plus haute altitude, appartiennent à la sapinière à thuya occidental et pin blanc.

Notons enfin que le polystic faux-lonchitis, espèce d'érablière susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable, a été recensé dans la réserve écologique.

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