|
|
|
Réserve écologique André-MichauxÀ quelque six kilomètres au nord-est de la municipalité de Low, dans la municipalité régionale de comté de la Vallée-de-la-Gatineau, la réserve écologique André-Michaux borde la rive est de la rivière Gatineau et couvre une superficie de 450 hectares.Le site vise principalement à assurer la protection d'écosystèmes représentatifs de la forêt feuillue de la région écologique de la Basse Gatineau, laquelle appartient au domaine de l'érablière à tilleul et de l'érablière à bouleau jaune. Le site de la réserve écologique est typique des hautes-terres du Plateau laurentien. Le sommet le plus haut culmine à 424 mètres et son point le plus bas correspond au niveau de la rivière Gatineau (environ 140 mètres). Les roches sont constituées de paragneiss, d'amphibolites et de granites. Les dépôts meubles sont surtout des tills dont l'épaisseur dépend du relief régi par le roc sous-jacent. Les sols appartiennent principalement aux grands groupes des brunisols dystriques, des podzols humo-ferriques et des lithosols sur les crêtes rocheuses. Selon la position sur la pente, on reconnaît des groupements végétaux franchement xériques, d'autres plutôt hydriques et toute une série d'associations intermédiaires. Du premier groupe, la pinède blanche à pin rouge occupe les hauts de pentes aux formes convexes, alors que la chênaie rouge la supplante dans les endroits les plus secs (tels les affleurements). Il n'est pas rare non plus d'y observer des formes rabougries du chêne rouge en conditions extrêmes d'aridité. À l'opposé, la sapinière à épinette blanche et sphaignes et la frênaie noire à aulne rugueux se développent sur un dépôt organique très mal drainé, en pente nulle. Les prairies et marécages arbustifs colonisent les bords de lacs. Enfin, des conditions plutôt moyennes de drainage permettant l'installation de l'érablière à tilleul américain typique et de certaines variantes plus sèches (à chêne rouge ou à chêne à gros fruits), de l'érablière à bouleau jaune et de la prucheraie. Mentionnons en outre la présence d'une espèce floristique susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable: le galéaris remarquable. Le territoire de la réserve écologique représente, pour certaines espèces fauniques, un habitat leur permettant de réaliser une ou plusieurs phases de leur cycle vital. Mentionnons le cerf de Virginie, le castor, dont l'impact sur la végétation n'est pas négligeable, le héron, la gélinotte huppée et le canard noir. Cette réserve écologique a été nommée en l'honneur de André Michaux, botaniste et horticulteur (1746-1803). Il réalisa de nombreux travaux et ouvrages botaniques, tant en Europe qu'au Québec, où il fut précurseur de l'herborisation. |
|