|
Réserve écologique de l'Aigle-à-Tête-Blanche
Située en bordure de la rivière des Outaouais, en face de la municipalité de
Rapides-des-Joachims, la réserve écologique de l'Aigle-à-Tête-Blanche appartient à la
municipalité régionale de comté de Pontiac. Elle occupe une superficie de
261 hectares.
|
Une aire dhivernage spécialement protégée
pour le Pygargue : la réserve écologique
de lAigle-à-Tête-Blanche |
Le caractère particulier de cette réserve écologique est
d'assurer la protection d'une aire d'hivernage utilisée par une espèce faunique
susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable au Québec, l'aigle à tête
blanche (maintenant appelé pygargue à tête blanche).
Le territoire de la
réserve écologique appartient à la région des hautes-terres laurentiennes. Son relief
est accidenté, l'altitude variant de 110 à 275 mètres. Le substrat rocheux est
composé principalement de gneiss, quartzites et calcaires cristallins, lesquels sont
recouverts de tills dont l'épaisseur varie selon la pente. On y trouve également des
dépôts fluvio-glaciaires formant des terrasses ou plaines d'épandage et, enfin, des
dépôts organiques récents dans des cuvettes.
Divers groupements végétaux, tantôt à dominance de résineux, tantôt à dominance
de feuillus, caractérisent ce site. La pinède blanche pure ou en mélange avec le chêne
rouge, l'érable à sucre ou le pin rouge, est du premier groupe; diverses associations de
chêne rouge accompagné de hêtre ou de l'ostryer de Virginie, de même que des
groupements de transition, dominés par le bouleau blanc et le peuplier, appartiennent au
second. Enfin, certaines stations plus humides, de chaque côté de coulées ou de
ruisseaux, sont colonisées par des groupements où feuillus et résineux (bouleau jaune,
épinette blanche, sapin baumier et pruche) s'associent.
La création de cette réserve écologique permet de diminuer les risques de
perturbation de l'aire d'hivernage du pygargue à tête blanche par les activités
humaines. Durant l'hiver, ce rapace est observé habituellement dans les pins blancs
localisés en bordure de la surface d'eau non gelée de la rivière des Outaouais. Il est
à l'affût de poissons morts, tués lors de leur passage dans les turbines du barrage
hydroélectrique ou dans les rapides de la rivière en amont. Cette nourriture
expliquerait sa présence assidue chaque hiver à cet endroit.
|