La désignation de la réserve de territoire aux fins d’aire protégée (RTFAP) Nibiischii a été approuvée par le gouvernement du Québec à la suite de la présentation d’un mémoire conjoint du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, au cours de l'automne 2020. Le statut de protection légal envisagé pour ce territoire est celui de « réserve de biodiversité », un statut régi par la Loi sur la conservation du patrimoine naturel.
Situation géographique, limites et dimensions
Description sommaire :
La RTFAP Nibiischii comprend six portions de territoire adjacentes au projet de parc national Nibiischii (autrefois nommé Albanel-Témiscamie-Otish), qui permettront de bonifier grandement la protection de ce secteur. Cette RTFAP fait partie du bassin versant de la rivière Témiscamie. Les membres de la communauté de Mistissini ont exprimé un grand intérêt pour la protection de la chaîne de montagnes Otish au nord-est du lac Mistassini. Cette proposition d'aire protégée comprend également des habitats clés pour la population de caribous forestiers Témiscamie, dont la protection permettra de maintenir un haut degré de connectivité et contribuera au maintien de cette population à long terme. Par ailleurs, deux zones ayant un fort intérêt botanique seront conservées par cette RTFAP : 1) le secteur du plateau Marie-Victorin, qui permettra de protéger une grande partie d’un plateau situé à environ 1 000 mètres d’altitude, comme cela a été proposé lors des consultations publiques sur le projet de parc national Nibiischii; et 2) une zone de 285 km2 séparant le lac Mistassini de la moitié sud du lac Albanel, qui permettra de protéger la péninsule du Fort Dorval.
Mesures de protection appliquées sur le territoire
Aucune activité d’exploration ou d’exploitation des ressources naturelles (minières, énergétiques et forestières) n’est permise sur l’ensemble du territoire de la RTFAP. Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs s’assureront du maintien des dispositions administratives et légales nécessaires à cette interdiction.