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Aires protégées au Québec
Les provinces naturelles
Niveau I du cadre écologique de référence du Québec
Description des provinces naturelles
Province
F
Basses-terres de lAbitibi et de la baie James (99 000 km2)
Portrait sommaire
Les basses-terres de lAbitibi et de la baie James correspondent à une plaine
légèrement inclinée vers la baie James. Au sud, le socle rocheux est constitué de
tonalite entrecoupé de bandes subparallèles de basalte, alors quau nord les gneiss
dominent. Les épisodes particuliers du quaternaire (glaciation, réavancées glaciaires
régionales, invasions marine et lacustre) ont laissé dépais dépôts de limons et
dargile, sur lesquels se sont développées de grandes tourbières.
Le climat est froid et modérément humide. Sur les sols minéraux, dans la partie sud,
la sapinière à bouleau blanc domine ; elle cède le pas à la pessière à mousses
vers le nord. Sur les sols organiques, les pessières dominent les groupements boisés,
alors que les formations basses à éricacées ou herbacées et sphaignes prédominent
dans les tourbières.
Le réseau hydrographique est bien développé (rivières Nottaway, Broadback et
Rupert). Il se déverse principalement dans lextrémité sud de la baie James et une
petite partie, au sud, appartient au bassin de la rivière des Outaouais. Il est
complété par quelques lacs dimportance (Abitibi, Matagami, Evans). La population
se concentre dans le sud de la province naturelle. Léconomie est avant tout
basée sur lexploitation des ressources naturelles : forêts, mines et
hydro-électricité.
Description
Limites
La limite sud souligne un fort contraste physiographique avec les Laurentides
méridionales (plaine percée de quelques buttes résiduelles par rapport à des
collines). Elle constitue aussi la démarcation entre les provinces géologiques du
Supérieur et de Grenville. La limite ouest suit la limite interprovinciale entre le
Québec et lOntario, puis le rivage oriental de la baie James. La limite nord est
marquée par un alignement de collines et de buttes à proximité de la rivière Eastmain.
La limite est sappuie sur un autre fort contraste entre les dépôts lacustres ou
marins mal drainés et dimportantes tourbières à louest, et les buttes et
collines de till mince dont les sommets dépassent 350 m daltitude, à lest.
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Climat Trois unités climatiques caractérisent les basses-terres de
lAbitibi et de la baie James. Ainsi, le climat passe de modérément froid et
humide, avec une longue saison de croissance à un climat froid et humide, avec une saison
de croissance moyenne. La différence est surtout marquée pour les températures des
trois mois les plus chauds. |
Température moyenne annuelle (°C) |
Température moyenne 3 mois + chauds (°C) |
Précipitation totale annuelle (mm) |
Précipitation totale 3 mois + chauds (mm) |
Nombre de jours de croissance (jours) |
Min. |
Max. |
Min. |
Max. |
Min. |
Max. |
Min. |
Max. |
Min. |
Max. |
- 2,4 |
1,1 |
12,5 |
15,5 |
727 |
930 |
251 |
308 |
155 |
175 |
(Daprès Mc Kenney, 1998)
Géologie
Cette province naturelle est essentiellement comprise dans la province géologique du
Supérieur, dont le socle est dâge archéen (> 2,5 milliards dannées). Le
coin nord-ouest fait partie de la plate-forme dHudson et est dâge
paléozoïque (< 500 millions dannées). Dans la partie sud, le socle est
principalement constitué de tonalite entrecoupée par des bandes de roches volcaniques
(basalte) et des bandes de roches sédimentaires. Dans la partie nord, entre les rivières
Nottaway et Eastmain, le socle est dominé par des paragneiss, alors que dans la portion
nord-ouest, on retrouve des roches sédimentaires (calcaires et shales).
Relief
Le relief est celui dune plaine légèrement inclinée vers la baie James.
Laltitude décroît lentement, de 350 m au sud et à lest jusquau niveau
de la mer sur les rivages de la baie James. À lextrême sud, aux environs de
Rouyn-Noranda, subsistent des buttes et des basses collines. Le sommet de certaines
dentre elles dépasse 500 m daltitude.
Hydrographie
Le réseau hydrographique est bien développé et composé, dans la partie aval, de
plusieurs grandes rivières se déversant dans la baie James : Harricana, Nottaway,
Broadback, Rupert et Eastmain. Soulignons que le cours de cette dernière a été
modifié : la partie amont a été détournée pour alimenter le complexe
hydro-électrique de La Grande Rivière. À lextrémité sud, une petite partie de
la province naturelle appartient au bassin versant de la rivière des Outaouais et se
draine vers le Saint-Laurent. Lessentiel du réseau est parallèle, hormis la partie
sud, qui est plutôt rectangulaire. Le tracé des principaux cours deau est de
sinueux à rectiligne. La densité des lacs est faible ; on y retrouve surtout des
petits et des grands lacs, comme les lacs Evans, au Goéland et Waswanipi.
Dépôts de surface
Au sud dominent les limons et argiles du lac proglaciaire Barlow-Ojibway ; sur les
buttes et collines, on trouve des dépôts glaciaires minces en association avec de
nombreux affleurements rocheux. Au centre, le till de Cochrane (till riche en éléments
carbonatés apportés par une réavancée régionale du front glaciaire à lépoque
quaternaire) est associé à dimportantes tourbières entrecoupées par les sables
et graviers de la moraine dHarricana. Au nord, les tourbières sont encore
prédominantes en association avec les argiles et limons marins de la mer de Tyrrell et
quelques sables littoraux.
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Végétation actuelle et utilisation du sol
Le couvert forestier est résolument résineux dans la partie nord, où il est
interrompu par de nombreuses tourbières atteignant des tailles importantes. Dans la
partie sud, la forêt mélangée domine ; elle est accompagnée de forêts
résineuses importantes entrecoupées de tourbières de plus petite taille. On trouve
aussi quelques terres agricoles.
Faune
Espèces abondantes ou représentatives : lynx du Canada ;
castor ; orignal, au sud ; caribou (des bois) ; doré jaune.
Espèces notables : tétras du Canada, mésangeai du Canada ;
esturgeon jaune.
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