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Aires protégées au Québec
Contexte, constats et enjeux pour l'avenir (suite)
ANNEXE 2
SUPERFICIE DES AIRES PROTÉGÉES AU QUÉBEC, AU CANADA ET AILLEURS
DANS LE MONDE
Les aires protégées constituent l’un des meilleurs moyens pour conserver
la diversité biologique. Depuis une quarantaine d’années, on assiste à une
progression rapide de telles superficies à travers le monde. Les données
disponibles les plus récentes (fin 1996) à l’échelle mondiale indiquent qu’il
existe 30 361 aires protégées totalisant 13,2 millions de km2,
ce qui représente 8,84 % de la superficie terrestre mondiale.
Au Québec, la progression des superficies protégées a surtout eu lieu au
cours de la dernière décennie alors que les habitats fauniques (aires de mise
bas du caribou, aires de confinement du cerf de Virginie, etc.) ont été
légalement reconnus. En 1999, la superficie des aires protégées au Québec
atteint 47 356 km2, ce qui représente 2,84 % du
territoire québécois.
Figure 1 : Évolution de la superficie et du nombre
d'aires protégées au Québec,
au cours des 30 dernières années
La progression significative observée entre 1990 et 1998 s'explique par l'ajout
de 693 habitats fauniques et de 162 rivières à saumon (bande riveraine).
Toutes les aires protégées (catégories I à VI de l'UICN) sont considérées.
Sources :
Centre de données sur le
patrimoine naturel du Québec, 1999; Système d'information sur les habitats
fauniques 1998.
En comparaison avec la moyenne mondiale (8,84 %), le pourcentage d’aires
protégées au Québec est assez petit. Ce constat reste semblable si on compare
le Québec aux autres provinces canadiennes ainsi qu’aux principaux pays
industrialisés. De plus, contrairement à plusieurs pays de la francophonie
(France, Suisse, Côte-d’Ivoire, Sénégal), le Québec est encore bien loin
de l’objectif de 5 % du territoire protégé, auquel il avait adhéré
lors du Sommet de la francophonie à Tunis, en 1991.
À l’échelle mondiale, pour les sites excédant 10 km2, le
pourcentage d’aires protégées à l’intérieur des catégories I à III est
de 3,8 %, alors qu’au Québec, il n’est que de 0,5 %. Là encore,
ce sont les parcs nationaux, destinés à la protection de vastes écosystèmes
et à l’écotourisme, qui composent la majeure partie de ces aires totalement
protégées. À titre d’exemple, le pourcentage d’aires protégées sans
activités d’exploitation est nettement plus élevé au Canada (4,7 %),
aux États-Unis (7,7 %), dans les pays scandinaves, dont la Norvège
(5,2 %), en Australie (6,3 %) et en Chine (5,3 %), qu’au
Québec (0,5 %).
Figure 2 : Croissance
cumulative de la superficie et du nombre d'aires protégées dans le monde
(1970-1996)
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Toutes les aires protégées (catégories I à VI de l'UICN) sont considérées.
Source : adapté de Green, M.J.B. and Paine J., 1997
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Figure 3 : Évolution du pourcentage de la superficie
des aires protégées au Québec et dans le monde, au cours des 30 dernières
années
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Les données pour le monde remontent à la fin de 1996.
Sources : adapté de Green, M.J.B. and Paine J.,
1997;
Centre de données sur le
patrimoine naturel du Québec, 1999.
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Figure 4 : Pourcentage de la superficie
des aires
protégées au Québec, comparé aux pays du G-7
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Les données disponibles ne permettent de comparer que les
superficies supérieures à 10 km2. Pour le Québec, les aires protégées
de catégories VI sont incluses de manière à pouvoir comparer l'ensemble
des aires protégées de chaque entité politique. L'Allemagne n'est pas
représentée dans cette figure.
Sources : WCMC, 1997; Centre de données sur
le patrimoine naturel du Québec, 1999.
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Figure 5 : Pourcentage de la superficie des aires
protégées au Québec, comparé à des pays de la francophonie
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Les données disponibles ne permettent de comparer que les
superficies supérieures à 10 km2. Pour le Québec, les aires protégées
de catégories VI sont incluses de manière à pouvoir comparer l'ensemble
des aires protégées de chaque entité politique.
Sources : WCMC, 1997; Centre de données sur
le patrimoine naturel du Québec, 1999.
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