Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
Recherche Quebec.ca

Les aires protégées au Québec

Adoptée en 2002 par le gouvernement du Québec et modifiée en 2021, la Loi sur la conservation du patrimoine naturel vise à sauvegarder le caractère, la diversité et l'intégrité du patrimoine naturel du Québec. Elle précise qu’une aire protégée est « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ». Cette définition est celle de l'Union internationale pour la conservation de la natureCet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. (UICN).

Une aire protégée vise d’abord la conservation des espèces et de leur variabilité génétique ainsi que le maintien des processus naturels et des écosystèmes qui entretiennent la vie et ses diverses expressions.

Toute activité réalisée dans une aire protégée doit préserver le caractère biologique essentiel de cette dernière. En cas de conflit entre différents objectifs de gestion, la conservation de la nature est prioritaire.

Importance des aires protégées

En 1996, le gouvernement du Québec adoptait une stratégie de mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique sur son territoire. Cette stratégie, dont le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques coordonne la réalisation, fixe déjà de grands objectifs liés aux aires protégées. Le Québec souligne ainsi que les aires protégées constituent l’un des éléments fondamentaux pour le maintien de la diversité des espèces, des écosystèmes et des ressources génétiques sauvages, ainsi que pour l’atteinte d’objectifs de développement durable.

Les aires protégées apportent une grande variété de bénéfices.

Sur le plan écologique, la production d’oxygène, la régénération des sols, la réduction des polluants, l’amélioration des conditions climatiques, la régularisation ainsi que la purification des cours d’eau sont des exemples de bénéfices associés aux aires protégées.

Les aires protégées sont aussi reconnues comme un outil essentiel pour l’adaptation aux changements climatiques. Elles permettent notamment de stocker du carbone. En protégeant un échantillon de tous les écosystèmes et en assurant la connectivité des milieux naturels, un réseau d’aires protégées favorise la résilience des espèces, des écosystèmes et des communautés humaines face aux changements mondiaux.

Les aires protégées sont également l’une des constituantes importantes de la gestion durable des forêts.

Elles sont aussi des laboratoires en milieu naturel. Elles permettent d’obtenir des données uniques sur le fonctionnement des écosystèmes peu perturbés et sur les espèces. La comparaison entre les milieux naturels situés à l’intérieur et à l’extérieur des aires protégées permet ainsi de mesurer l’impact des activités humaines sur ces milieux naturels.

Sur le plan économique, les aires protégées favorisent la diversification des économies locales et régionales et soutiennent significativement les industries touristiques et écotouristiques. Elles contribuent également à maintenir des populations d’espèces fauniques d’intérêt pour la chasse, la pêche et le piégeage.

Finalement, les aires protégées accessibles aux citoyens sont reconnues comme étant bénéfiques pour leur santé physique et mentale.

Haut

Orientations gouvernementales

Dès juin 2000, le gouvernement du Québec adoptait des principes et des orientations stratégiques en vue de doter la province d’un réseau d’aires protégées représentatif de l’ensemble de sa biodiversité et qui couvrirait 8 % du territoire. Au fil des années, d’autres orientations ont été fixées, notamment pour l’atteinte des cibles internationales prévues par l’objectif 11 d’Aichi du plan stratégique 2011-2020 de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies. Ainsi, par la mise en œuvre d’une stratégie adaptée aux particularités régionales du Québec méridional, le Québec visait dorénavant la cible internationale de 17 % d’aires protégées en milieu terrestre et en eau douce d’ici 2020.

Avec l’annonce du Plan Nord en avril 2015, le Québec s’est engagé à atteindre une cible de 20 % d’aires protégées d’ici 2020 sur le territoire du Plan Nord, dont au moins 12 % en forêt boréale au nord du 49e parallèle. Lors du dévoilement de la Stratégie maritime du Québec, également en 2015, une nouvelle cible était fixée, à l’instar de la cible internationale relative au milieu marin, soit de mettre en place un réseau représentatif d’aires marines protégées couvrant au moins 10 % de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent en collaboration et en concertation avec le gouvernement fédéral.

Le Québec a annoncé l’atteinte, en date du 31 décembre 2020, des cibles qu’il s’était fixé. L’atteinte de la cible en milieu terrestre et d’eau douce tient compte de l’engagement gouvernemental de protéger l’entièreté de l’île d’Anticosti dans le cadre de son inscription comme site du patrimoine naturel de l’UNESCO. En revanche, le territoire n’est pas encore comptabilisé entièrement au Registre des aires protégées au Québec.

Pour en savoir plus sur les données et les statistiques du réseau des aires protégées, consultez la page Registre des aires protégées au Québec.

Les orientations gouvernementales en matière d’aires protégées pour la période 2021-2030 seront décidées dans la prochaine année.

Par ces orientations, le gouvernement reconnaît l’importance et les bénéfices des aires protégées pour l’ensemble du Québec. En adoptant des objectifs et des mesures en vue de l’expansion du réseau, il axe ses efforts sur la sauvegarde d’échantillons représentatifs de toute la biodiversité et il s’intéresse à la préservation des milieux fragiles ou exceptionnels ainsi qu’aux habitats d’espèces menacées ou vulnérables. Il entend mettre à contribution les principaux intervenants et les organismes concernés par la stratégie sur les aires protégées. La participation des communautés autochtones est aussi sollicitée.

Cadre écologique de référence

Le Ministère a adopté, en 1994, un cadre écologique de référence pour l'ensemble du Québec. Il s’agit d’un outil de gestion écosystémique du territoire qui sert, entre autres, à la planification, à l’évaluation et au suivi du réseau des aires protégées du Québec.

Pour en savoir plus sur le cadre écologique de référence du Québec, consultez la page Écologie et territoire.

À consulter aussi

Retour à Biodiversité - Aires protégées et aires de conservation


 Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
© Gouvernement du Québec, 2024