Foire aux questions
Indice de la qualité de l'air / Info-Smog
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Quelles sont les différences entre l’IQA et le
programme Info-Smog?
Questions
plus spécifiques de l’IQA
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Quelle est la différence entre une région et un secteur
pour l’IQA?
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Comment est calculé l’indice de la qualité de l’air?
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D’où proviennent les données servant aux calculs de
l’IQA?
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Quelles sont les limites de l’IQA?
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Qu’est-ce qui pourrait expliquer que l’indice de la
qualité de l’air de la région de Montréal soit meilleur que celui de
la région de Québec?
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Comment peut-on expliquer les journées de mauvaise
qualité de l’air qui surviennent dans les secteurs résidentiels?
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Quelle est la différence entre un jour de smog
(épisode) et un jour de mauvaise qualité de l’air? Est-ce la même
chose?
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Pouvons-nous tirer une conclusion d’ordre général à
partir des données disponibles de l’IQA et d’Info-Smog?
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Existe-t-il des statistiques régionales sur la qualité
de l’air qui permettraient d’observer une tendance?
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Est-il probable que des avertissements de smog soient
diffusés en hiver?
Questions
plus spécifiques de l’Info-Smog
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Pourquoi le programme Info-Smog a-t-il été étendu au
sud du Québec en 2005?
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Combien de stations d’échantillonnage sont utilisées
pour le programme Info-Smog au Québec?
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Le programme Info-Smog a-t-il été étendu au sud du
Québec parce qu’il y avait des raisons de croire que la qualité de
l’air de certaines régions s’était détériorée en hiver?
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Observe-t-on une augmentation du nombre de jours de
smog au cours des dernières années?
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Est-ce que la mise en place d’une nouvelle génération
d’appareils de mesure des particules fines peut avoir des
répercussions sur le nombre de jours de mauvaise qualité de l’air et
de smog?
Q.1 Qu’est-ce que l’indice de la
qualité de l’air (IQA)?
R : L’indice de la qualité de l’air (IQA) est
un outil d’information mis en place par le Ministère en 2004 et dont
l’objectif est de donner un portrait instantané de la qualité de
l’air observée au Québec et de faciliter la communication des
résultats de la mesure des polluants de l’air. Cet
indice peut être « bon », « acceptable » ou « mauvais ». Il est calculé et
mis à jour toutes les heures, à partir de la mesure de différents
polluants faite aux diverses stations du réseau de surveillance de la
qualité de l'air réparties sur le territoire. L’IQA produit
une information à deux échelles spatiales : à l’échelle régionale (zones
qui traduisent les résultats de mesures représentatives d’un vaste
territoire) et à l’échelle locale (secteur susceptible d’être influencé
par une source locale connue de contamination).
Q.2 Qu’est-ce que le programme
Info-Smog?
R : Le programme Info-Smog est un programme
de prévisions de la qualité de l’air et d’avertissements de smog qui
a été lancé en 1994 et qui se base sur la capacité de l’atmosphère à
disperser les polluants présents dans l’air ambiant. Le Ministère
participe au programme, géré par Environnement Canada, en rendant
disponible des données servant à calibrer les modèles et à valider
les prévisions. À ses débuts, le programme était
disponible seulement lors de la période estivale et se limitait à la ville
de Montréal et à ses régions voisines (Laval, Montérégie, Laurentides et
Lanaudière). Un programme hivernal a été mis en place en novembre 2001.
À l’hiver 2005, le programme a été étendu aux régions de l’Outaouais, de
l’Estrie, du Centre-du-Québec, de la Mauricie, de Chaudière-Appalaches et
de la Capitale-Nationale. Depuis 2006, le programme
Info-Smog s’échelonne sur toute l’année et offre à près de 95 % de la
population du sud du Québec un accès quotidien aux prévisions de qualité
de l’air et aux avertissements de smog, le cas échéant.
Q.3 Quelles sont les différences
entre l’IQA et le programme Info-Smog?
R : L’IQA produit par le Ministère est un
portrait instantané de la qualité de l’air observée dans une région
ou une localité donnée. L’IQA, à l’exemple de la météo qui donne la
température qu’il fait maintenant, diffuse un portrait de la qualité
de l’air au moment présent. Le programme Info-Smog
donne la prévision de la qualité de l’air pour les 24 à 36 prochaines
heures. Ce programme peut être comparé aux prévisions météorologiques pour
les jours à venir, mais concernant la qualité de l’air. Le programme
prévoit aussi la diffusion d’un avertissement à la population lorsqu’une
mauvaise qualité de l’air est prévue.
Questions plus spécifiques de
l’IQA
Q.4 Quelle est la différence entre
une région et un secteur pour l’IQA?
R : À l’échelle régionale, les stations et
les polluants servant au calcul de l’IQA sont représentatifs jusqu’à
une distance de 100 à 150 km. Les polluants responsables des valeurs
de l’IQA à l’échelle régionale sont l’ozone et les particules
fines. À l’échelle locale (les secteurs), l’échelle
spatiale de représentativité se limite à une distance de 1 km ou moins.
Certains polluants, surtout le dioxyde de soufre et aussi les particules
fines, sont susceptibles d’influencer significativement les valeurs de l’IQA.
Les sources locales d’émissions atmosphériques (industrie, transport,
chauffage résidentiel au bois) sont les principales responsables.
Q. 5 Comment est calculé l’indice
de la qualité de l’air?
R : Toutes les heures, un indice de la
qualité de l’air est calculé à partir des cinq polluants suivants :
l’ozone, les particules fines, le dioxyde de soufre, le dioxyde
d’azote et le monoxyde de carbone. Un sous-indice de
chacun des polluants mesurés à l’une ou l’autre des stations du réseau de
surveillance de la qualité de l’air est d’abord calculé. Le sous-indice
est calculé en divisant la concentration mesurée d’un polluant par sa
valeur de référence correspondante et en multipliant le résultat obtenu
par 50. La valeur de référence d’un polluant est la concentration à partir
de laquelle on considère que la qualité de l’air est « mauvaise ». Cette
valeur est déterminée à partir de critères de protection de la santé
humaine. Le sous-indice dont le résultat est le plus élevé
sert ensuite à désigner la valeur de l’indice de la qualité de l’air pour
cette station. Il n’est pas nécessaire que tous les polluants soient
mesurés à une station pour calculer l’IQA. Toutefois, la disponibilité des
résultats valides de l’ozone et des particules fines est obligatoire pour
que la valeur de l’IQA soit diffusée.
Q.6 D’où proviennent les données
servant aux calculs de l’IQA?
R : Les sous-indices de l’IQA sont calculés
par les diverses stations du programme de surveillance de la qualité
de l’air (PSQA) du Québec. Les stations sélectionnées couvrent les
mêmes régions que celles couvertes par le programme Info-Smog. Le
Ministère est le gestionnaire de toutes les stations du Québec, à
l’exception de celles situées sur l’île de Montréal, lesquelles sont
exploitées par la Ville de Montréal. Le choix des
stations a été fait en fonction de critères permettant de désigner une
station selon sa représentativité, soit sectorielle ou régionale.
Q.7 Quelles sont les limites de l’IQA?
R : Le nombre de secteurs défini dans l’IQA
est relativement limité. Certains d’entre eux sont néanmoins
représentatifs de problèmes susceptibles de survenir à beaucoup
d’autres endroits sur le territoire. De plus, certains sites de
mesures en exploitation ne sont pas équipés pour mesurer toutes les
substances qu’il serait pertinent de mesurer à ces endroits. Elles
permettent d’obtenir des portraits partiels de la situation. Depuis
le début, le programme de surveillance de la qualité de l’air et l’IQA
sont en processus d’amélioration continu (couverture spatiale,
historique, statistique, etc.).
Q.8 Qu’est-ce qui pourrait
expliquer que l’indice de la qualité de l’air de la région de
Montréal soit meilleur que celui de la région de Québec?
R : La qualité de l’air peut être très
différente d’une région à l’autre. L’impression qu’elle est
meilleure dans une région peut s’expliquer notamment par la
dynamique intrinsèque des polluants comme l’ozone.
Dynamique de l’ozone L’ozone est un polluant qui
réagit rapidement avec les oxydes d’azote, lesquels sont produits surtout
par les véhicules automobiles. Cette réaction provoque une baisse des
concentrations d’ozone dans l’air. Ainsi, certaines stations de mesures
situées en milieu urbain, plus ou moins influencées par des sources
environnantes d’oxydes d’azote, auront tendance à afficher des valeurs
d’ozone plus faibles que d’autres stations situées à l’extérieur des
grandes villes ou des zones d’influence des émissions provenant du
transport. De là vient peut-être cette impression que la
qualité de l’air est meilleure à Montréal qu’à Québec lorsque ces
conditions sont réunies.
Q.9 Comment peut-on expliquer les
journées de mauvaise qualité de l’air qui surviennent dans les
secteurs résidentiels?
R : En hiver, il n'est pas rare de constater,
surtout la nuit, une dégradation de la qualité de l’air lorsque les
conditions météorologiques (vent calme, temps froid et mauvaise
ventilation de l'atmosphère) provoquent une accumulation près du sol
des polluants émis localement pendant les heures précédentes
(émissions provenant des véhicules automobiles, du chauffage et de
l'industrie).
Q.10 Quelle est la différence
entre un jour de smog (épisode) et un jour de mauvaise qualité de
l’air? Est-ce la même chose?
R : L’ozone et les particules fines sont deux
composantes du smog qui sont souvent associées à une mauvaise
qualité de l’air. Jusqu’à récemment, la détermination du nombre de
jours de mauvaise qualité de l’air ou de jours de smog était basée
uniquement sur une de ces composantes, en l’occurrence l’ozone, qui
constituait alors le meilleur indicateur du smog que l’on pouvait à
ce moment mesurer. Or, la mesure des particules fines, l’autre
composante majeure du smog, s’étant considérablement améliorée ces
dernières années, il est maintenant possible d’utiliser ce paramètre
pour caractériser les jours de mauvaise qualité de l’air. Toutefois,
puisque la prise des premières données combinées pour les particules
fines et l’ozone a débuté en 2004 pour la plupart des régions du sud
du Québec, il n’est pas encore possible de tracer l’évolution de
l’occurrence de ce problème. Jours de mauvaise
qualité de l’air À l’échelle régionale, on définit un
jour de mauvaise qualité de
l’air comme un jour où l’indice de la qualité de l’air est « mauvais »
à au moins une station, et ce, pendant au moins une heure. Un indice
horaire « mauvais » survient lorsque la concentration moyenne des
particules fines pendant trois heures est plus grande que 35 microgrammes
par mètre cube (µg/m3) ou lorsque la concentration moyenne d'ozone pendant
une heure est plus grande que 82 parties par milliard (ppb). Cet
indicateur englobe à la fois des jours de smog intense survenant à
l’échelle régionale et des jours où une mauvaise qualité de l’air est
observée localement pendant une courte période.
Jours et épisodes de smog Plus
spécifique que le concept de « mauvaise qualité de l’air », celui de «
jour de smog » se définit comme un jour où les émissions atmosphériques et
les conditions météorologiques provoquent la formation ou l’accumulation
de concentrations élevées de particules fines ou d’ozone pendant plusieurs
heures sur une vaste étendue de territoire. Trois critères sont utilisés
pour déterminer les jours de smog :
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l’intensité : les concentrations des
particules fines (moyenne sur 3 heures) ou d’ozone (moyenne horaire)
doivent être respectivement plus grandes que 35 µg/m3 et 82 ppb;
-
la durée : les concentrations élevées doivent
être observées pendant au moins trois heures;
-
l’étendue : les concentrations élevées
doivent être représentatives de la région à l’étude.
Un épisode de smog se définit ici comme un jour ou
un groupe de jours consécutifs de smog.
Q.11 Pouvons-nous tirer une
conclusion d’ordre général à partir des données disponibles de l’IQA
et d’Info-Smog?
R : Les jours de mauvaise qualité de l’air ou
de smog peuvent se produire à tout moment de l’année, plus
particulièrement entre juin et mars. Toute l’année,
les sources d’émissions sont similaires (transport associé au camionnage
et à l’automobile, industrie), sauf l’hiver où s’ajoutent les sources
locales reliées au chauffage d’édifices publics et des résidences
(notamment le chauffage résidentiel au bois et les fournaises). En
général, les conditions météorologiques de mauvaise dispersion, propices à
la formation d’une mauvaise qualité de l’air pendant l’hiver, auront
tendance à créer localement des concentrations élevées de polluants.
Dans ces conditions, pour le moment, il n’est pas possible de tirer une
conclusion à partir des données recueillies jusqu’à maintenant.
Q.12 Existe-t-il des statistiques
régionales sur la qualité de l’air qui permettraient d’observer une
tendance?
R : Comme l’indicateur intégrant les
particules fines et l’ozone n’est disponible que depuis 2004, il
n’existe pas suffisamment de données pour nous permettre d’observer
une tendance. Les statistiques disponibles sont toutefois diffusées
dans le
site
Internet du Ministère.
Q.13 Est-il probable que des
avertissements de smog soient diffusés en hiver?
R : Oui, il est probable que des
avertissements soient diffusés, puisque la formation du smog ou
d’une mauvaise qualité de l’air est en grande partie due aux
conditions météorologiques propices à sa formation (plus
spécifiquement celles concernant la dispersion des polluants dans
l’air). Ainsi, les conditions météorologiques qui ont sévi en
février 2005, alors qu’un long épisode de smog a pu être observé
(neuf jours consécutifs), ne se sont pas produites jusqu’à présent.
Néanmoins, ces événements sont susceptibles de se produire à tout
moment, d’où l’importance d’avoir un programme Info-Smog qui
s’échelonne sur toute l’année, permettant ainsi d’aviser la
population lorsque de tels événements surviennent en hiver.
Questions plus
spécifiques de l’Info-Smog
Q.14 Pourquoi le programme
Info-Smog a-t-il été étendu au sud du Québec en 2005?
R : Le programme de prévisions a pu être
étendu en raison des améliorations apportées au programme de
surveillance de la qualité de l’air (PSQA) du ministère du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs au cours des
dernières années et de la mise au point, pour les nouvelles régions
couvertes, de la méthodologie de prévisions par Environnement Canada
des conditions susceptibles d’occasionner des problèmes de qualité
de l’air.
Q.15 Combien de stations
d’échantillonnage sont utilisées pour le programme Info-Smog au
Québec?
R : On dénombre, en 2007, 51 stations de
mesures d’ozone ou des particules fines, le polluant le plus
susceptible d’occasionner des concentrations élevées pendant
l’hiver. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs est responsable de 37 stations de mesures, la Ville de
Montréal, de 12 stations et Environnement Canada, de 2 stations.
Q.16 Le programme Info-Smog a-t-il
été étendu au sud du Québec parce qu’il y avait des raisons de
croire que la qualité de l’air de certaines régions s’était
détériorée en hiver?
R : Il est faux d’affirmer cela. Étant donné
que la qualité de l’air peut être mauvaise à tout moment de l’année,
il était important d’élargir le territoire couvert par le programme
Info-Smog et l’IQA à l’ensemble du sud du Québec afin d’informer et
de sensibiliser une plus large portion de la population. Au cours de
l’hiver 2005, pendant plus de neuf jours consécutifs, soit du 31
janvier au 8 février 2005, une masse d’air stagnante a sévi sur
l’ensemble des régions du sud du Québec, occasionnant une
détérioration de la qualité de l’air. Cet épisode illustre bien
l’utilité d’un programme Info-Smog couvrant l’ensemble du sud du
Québec.
Q.17 Observe-t-on une augmentation
du nombre de jours de smog au cours des dernières années?
R : Les particules fines, une composante très
importante du smog tout comme l’ozone, n’étant mesurées que depuis
quelques années seulement, il n’est pas encore possible de
distinguer une tendance à cet égard.
Q.18 Est-ce que la mise en place
d’une nouvelle génération d’appareils de mesure des particules fines
peut avoir des répercussions sur le nombre de jours de mauvaise
qualité de l’air et de smog?
R : Dans le cadre du Programme de
surveillance de la qualité de l’air, une nouvelle génération
d’appareils de mesure des particules fines est utilisée dans
l’ensemble des stations du réseau de surveillance. Ce changement
s’est fait en 2008 à Montréal et de 2008 à 2009 dans les autres
régions. C’est un des facteurs qui explique, en grande partie, qu’un
plus grand nombre de jours de mauvaise qualité de l’air et de smog
ait été observé dans plusieurs régions.
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