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Règlement sur la qualité de l’eau potableLe Règlement en bref1 - Contenu du Règlement en bref
1 - Contenu du Règlement en bref1.1 Sommaire du règlementCe document présente un résumé du Règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP) selon la dernière mise à jour publiée le 14 août 2014. Le Règlement sur la qualité de l’eau potable :
De nouvelles dispositions sont entrées en vigueur pour faciliter la conformité aux exigences de qualification des opérateurs de systèmes non municipaux, ainsi que pour uniformiser la vérification de la qualification des opérateurs et assurer un renouvellement périodique des qualifications dans tous les cas. Le contrôle de la qualité de l’eau potable de quelque 30 000 entreprises commerciales et industrielles, autres que touristiques et non desservies par un réseau d’aqueduc, est régi par le Règlement sur la santé et la sécurité du travail de la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST). 1.2 Objectifs du Règlement sur la qualité de l’eau potableLe Règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP) vise à améliorer la protection de la santé publique par la mise à niveau de 77 normes de qualité de l’eau potable. Parmi celles-ci, 21 substances inorganiques et 50 substances organiques sont visées par des normes. L’eau prélevée doit également être exempte en tout temps de bactéries coliformes fécales ou Escherichia coli (E. coli). En cas de dépassement des normes exigées, afin d’éviter l’ingestion d’une eau contaminée, le ministère ddu Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et la direction de santé publique établiront le cas échéant avec le responsable du système de distribution touché les mesures appropriées à diffuser aux usagers. De plus, le Règlement oblige les opérateurs à obtenir une certification pour s’assurer qu’ils ont les compétences requises pour veiller au bon fonctionnement d’un système de distribution. Les normes du Règlement seront révisées au minimum tous les cinq ans. 1.3 Clientèle viséeLe Règlement spécifie que toute eau destinée à la consommation humaine (y compris celle des puits individuels) doit respecter les normes de qualité de l’eau potable, sauf pour les établissements touristiques saisonniers affichant des pictogrammes « eau non potable ». Les contrôles de qualité de l’eau potable ne sont obligatoires que pour les responsables de systèmes de distribution desservant plus de 20 personnes, ce qui inclut les réseaux municipaux, les réseaux non municipaux à clientèle résidentielle, ainsi que ceux d’institutions, d’entreprises touristiques et de véhicules-citernes. L’ensemble des Québécois et des Québécoises, qu’ils soient à la maison, au travail, à la campagne ou dans un lieu de villégiature, sont donc touchés par le Règlement. 2 - Types de contrôlesLes responsables de tous les systèmes mentionnés à la section 1.3 doivent effectuer des contrôles périodiques de l’eau distribuée qu’ils mettent à la disposition des utilisateurs, et ce, pour différentes catégories de paramètres. Ils doivent faire analyser les échantillons prélevés à cette fin par un laboratoire accrédité et, dans certains cas, réaliser des mesures complémentaires sur place de pH ou de chlore résiduel. Depuis le 8 mars 2012, les responsables de tous ces systèmes doivent par ailleurs disposer d’un plan de localisation de tous les points de prélèvement utilisés sur le réseau de distribution, de même que d’un document qui explique les caractéristiques de chacun des points. En outre, les responsables des installations de traitement sont tenus de réaliser sur place le contrôle de la concentration de désinfectant dans l’eau avant que celle-ci entre dans le système de distribution. Il est important de noter que depuis le 8 mars 2013, les réseaux non municipaux desservant moins de 500 personnes et alimentés en eau potable par un réseau municipal n’ont plus à satisfaire les exigences prévues. Les responsables de ces réseaux non municipaux devront cependant, si la municipalité constate un dépassement de norme dans l’eau distribuée par un tel réseau, mettre en place les mesures appropriées pour protéger les utilisateurs touchés, le cas échéant, et corriger le problème. 2.1 Contrôle bactériologiqueLe contrôle bactériologique consiste à contrôler les bactéries coliformes totales et les bactéries coliformes fécales ou E. coli. Ce contrôle sert à vérifier la qualité bactériologique de l’eau distribuée. Lorsque l’eau est chlorée, il faut effectuer sur place une mesure du chlore résiduel libre à chaque prélèvement d’eau réalisé aux fins du contrôle bactériologique. Le résultat de ces mesures sur place doit être inscrit sur le formulaire de demande d’analyse transmis au laboratoire accrédité. Le préleveur doit attester sur ce formulaire que l’eau a été convenablement prélevée, conservée, puis transmise à un laboratoire accrédité. Le responsable doit conserver pendant au moins deux ans une copie du formulaire de demande d’analyse et la garder à la disposition du ministre. Il est important de noter qu’au moins 50 % des échantillons doivent être prélevés aux extrémités du système de distribution. Le contrôle bactériologique doit être effectué selon la fréquence indiquée dans le tableau suivant : Tableau 1 - Fréquence d’échantillonnage pour le contrôle bactériologique
Il est important de noter que depuis le 8 mars 2013, des exigences supplémentaires sont applicables aux contrôles bactériologiques :
2.2 Contrôle physico-chimiqueLe contrôle physico-chimique consiste à mesurer, dans le réseau de distribution, les 19 substances inorganiques (voir le tableau 5) et les 42 substances organiques (voir le tableau 6). Ces substances ne peuvent dépasser les normes indiquées dans ces tableaux. Tableau 2 - Fréquence d’échantillonnage pour le contrôle physico-chimique
Pour les réseaux de moins de 5 000 personnes, aucun contrôle des substances organiques n’est obligatoire, autre que celui des trihalométhanes (THM) pour les réseaux d’eau chlorée. Il est important de noter que depuis le 8 mars 2013, des modifications sont apportées aux exigences de contrôle physico-chimique :
2.3 Contrôle de la désinfectionLe contrôle de la désinfection touche toutes les installations de traitement municipales, non municipales à clientèle résidentielle, touristique et institutionnelle desservant plus de 20 personnes. Celui-ci, comparativement aux deux contrôles précédents, doit être effectué à la sortie des unités de traitement de filtration et de désinfection mais avant le point d’entrée dans le système de distribution. Ce contrôle se fait à l’aide d’équipements de mesures qui sont présents à même les installations. Les installations de traitement doivent être équipées d’un système d’alarme pouvant signaler toute panne ou une défectuosité susceptible de perturber le traitement. Le responsable de l’installation municipale ou non municipale desservant plus de 500 personnes doit veiller au bon fonctionnement des installations munies d’équipements de mesure en continu et de systèmes d’alarme. Tous les jours, pour chaque période de quatre heures, il doit inscrire dans un registre le débit de l’eau, la plus faible teneur en désinfectant résiduel libre mesurée durant ce laps de temps, et lorsqu’il s’agit d’eau de surface, la turbidité. De plus, chaque jour, il doit mesurer et noter dans le registre, le pH et la température de l’eau. Ce registre doit être conservé (en version papier ou électronique) et tenu à la disposition du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pendant au moins cinq ans. En cas d’urgence, tout système de distribution qui délivre de l’eau potable désinfectée à plus d’un bâtiment doit être muni d’un équipement d’appoint afin d’assurer le traitement de désinfection en cas de panne de l’installation de traitement principale. S’il s’agit d’installations desservant une population de 500 personnes ou moins, d'une population au nord du 55e parallèle, d’une institution ou d’un établissement touristique, le suivi en continu à l’installation de traitement peut être remplacé par un échantillonnage quotidien durant cinq jours par semaine. Tableau 3 - Contrôle de la désinfection pour les installations de traitement municipales et non municipales desservant plus de 500 personnes
Il est important de noter que depuis le 8 mars 2013, des exigences supplémentaires sont applicables au contrôle de la désinfection :
2.4 Contrôle de l’eau bruteLe Règlement formule à l’endroit des responsables de certains systèmes de production d’eau potable des exigences relatives aux contrôles périodiques de la qualité de leur eau brute, c’est-à-dire de l’eau avant tout traitement. Ces contrôles peuvent notamment permettre d’évaluer la nécessité d’appliquer une désinfection ou d’accroître l’efficacité du traitement déjà appliqué. Ainsi, les exigences suivantes s’appliquent en matière de contrôle de la qualité de l’eau brute :
Il est par ailleurs important de noter qu’à partir du mois de février 2015, des exigences supplémentaires sont applicables au contrôle de la qualité de l’eau brute pour les installations municipales approvisionnées en eau de surface et desservant plus de 500 personnes :
3 - Normes à respecterLe Règlement prévoit des normes qui assurent une eau de consommation humaine adéquate. 3.1 Normes bactériologiques
3.2 Normes physico-chimiques
Il est important de noter que depuis le 8 mars 2013, 5 nouvelles normes physico-chimiques sont ajoutées au Règlement (chlorites, chlorates, acide [4-chloro-2-méthylphénoxy] acétique, aussi appelé MCPA, microcystines et acides haloacétiques). Depuis cette même date, 9 pesticides ne sont plus visés par un contrôle obligatoire. 3.3 Normes relatives au traitement
Il est important de noter que depuis le 8 mars 2013, des exigences supplémentaires s’appliquent aux responsables d’installations de traitement approvisionnées en eau de surface desservant plus de 1 000 personnes; ces personnes doivent réaliser des contrôles périodiques de Escherichia coli à l’eau brute. Au moins trois ans de collecte de données seront requis pour établir les niveaux supplémentaires d’élimination des virus, Giardia et Cryptosporidium exigés en fonction du degré de contamination de l’eau brute. Il est également important de noter qu’à partir du 8 mars 2017, les responsables d’installations de traitement ne devront employer que des produits chimiques certifiés conformes à la norme ANSI/NSF standard 60. Une exception est cependant prévue pour les produits chimiques fabriqués sur place, dans la mesure où les produits chimiques utilisés pour leur production remplissent cette exigence. À partir du 8 mars 2017, les responsables d’installations de traitement approvisionnées en eau de surface et desservant plus de 5 000 personnes devront également avoir une attestation d’un professionnel reconnu selon laquelle leurs installations de traitement satisfont aux exigences prescrites par les articles 5, 5.1, 6, 8, 9, 9.1 et 22 du présent règlement. 3.4 Spécifications pour les véhicules-citernesCompte tenu des adaptations nécessaires, les eaux de consommation humaine distribuées par un véhicule-citerne sont soumises aux mêmes contrôles que ceux mentionnés précédemment. De plus, elles doivent avoir subi un traitement de désinfection par le chlore avant d’être mises à la disposition de l’utilisateur. La teneur en chlore résiduel libre doit être égale ou supérieure à 0,2 mg/l. Cette concentration de chlore doit être mesurée au moins une fois par jour à la sortie de la citerne. Par ailleurs, toutes ces données doivent être inscrites dans un registre dans lequel figurent la date, les résultats des mesures prescrites et le nom des personnes qui ont effectué le prélèvement. Ce registre doit être tenu à la disposition du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pendant au moins cinq ans. La citerne d’un véhicule utilisé pour délivrer des eaux destinées à la consommation humaine doit être conçue ou adaptée pour le transport d’eau potable et ne peut servir au transport d’autres matières susceptibles de contaminer ces eaux. Si elle sert au transport d’autres matières que de l’eau potable, elle doit être préalablement nettoyée et désinfectée (y compris les boyaux, pompes et autres équipements entrant en contact avec l’eau) avant de pouvoir transporter de nouveau de l’eau potable. Les véhicules-citernes distribuant de l’eau potable dans les territoires situés au nord du 55e parallèle sont exemptés des contrôles aux robinets de la citerne en raison des problèmes de gel. |
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