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Évolution de l’intégrité biotique des communautés piscicoles de la rivière Saint-François en réponse aux travaux d’assainissement des eaux usées municipales et industriellesRésuméLe principal objectif de la présente étude est de vérifier jusqu’à quel point les efforts d’assainissement urbain et industriel effectués sur la rivière Saint-François au cours des dernières décennies, comme partout ailleurs au Québec, ont contribué à l’amélioration de la santé ou de l’intégrité biotique des communautés piscicoles de la rivière. De façon plus spécifique, l’analyse de l’évolution temporelle des communautés piscicoles porte sur 18 stations, réparties sur une distance de 140 km entre East Angus et Drummondville, échantillonnées une première fois en 1991, et dont 17 ont de nouveau été échantillonnées en 2002 et 2, en 2011. L’étude démontre que l’intégrité biotique des communautés piscicoles de la rivière Saint-François a nettement augmenté entre 1991 et 2002. Lors de la première campagne d’échantillonnage en 1991, les stations d’épuration municipales étaient pour la plupart en période de rodage et il n’y avait souvent qu’un traitement primaire aux fabriques de pâtes et papiers. À cette période, 13 des 18 stations se trouvaient dans les classes d’intégrité biotique moyenne (8 stations), faible (4 stations) ou très faible (1 station). Lors de la deuxième campagne d’échantillonnage en 2002, toutes les stations d’épuration municipales avaient reçu leur avis de conformité et toutes les fabriques de pâtes et papiers possédaient un système de traitement secondaire de leurs eaux de procédé. À ce moment-là, 16 des 17 stations se trouvaient dans les classes bonne (15 stations) à excellente (1 station). En 2011, l’effet positif de l’assainissement des eaux usées municipales et industrielles sur les communautés piscicoles est aussi nettement perceptible. En effet, à la station 5, en aval de Drummondville, l’indice d’intégrité biotique est passé de la cote faible à la cote excellente entre 1991 et 2011. L’augmentation de l’intégrité biotique des communautés piscicoles s’est traduite entre autres par une amélioration de leur organisation trophique et de leur état de santé. En effet, l’abondance relative (%) des espèces opportunistes comme les omnivores a diminué à plusieurs stations, alors que l’abondance relative des espèces qui ont un régime alimentaire plus spécialisé comme les insectivores et les piscivores a augmenté. Les valeurs alors atteintes sont celles que l’on retrouve chez les communautés naturelles non perturbées par la pollution ou toute autre dégradation de leur habitat. En ce qui concerne la santé des poissons, on note à plusieurs stations une chute drastique du pourcentage d’anomalies de type DELT (déformation du corps, érosion des nageoires, lésion et tumeur) à la surface du corps des poissons possiblement en réponse à une baisse de la toxicité du milieu aquatique dans le temps. Rapport (PDF, 522 ko) Référence à citer : |
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