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Portrait régional de l’eauCentre-du-Québec (Région administrative 17)1. Portrait socio-économique de la région 2. Portrait quantitatif de la ressource (eau de surface) 3. Portrait qualitatif de l’eau de surface
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Située au sud du fleuve Saint-Laurent, la région du Centre-du-Québec couvre une superficie de 6 986 km2, soit près de 0,5 % du territoire québécois.
On reconnaît dans cette région 2 zones distinctes, soit les Appalaches, au sud, et les basses-terres du Saint-Laurent, au nord. Dans la première zone, les dépôts meubles sont de faible épaisseur et reposent directement sur le roc, alors que les basses-terres du Saint-Laurent sont constituées de sédiments déposés par la mer Champlain.
Source : Carte tirée de l’Atlas du Québec et de ses régions à l’adresse Internet : http://www.atlasduquebec.qc.ca
La population de la région du Centre-du-Québec est répartie dans 5 MRC et comptait, en 1997, 214 667 personnes. Certaines MRC sont à la fois industrielles et agricoles : Drummond (Drummondville), Arthabaska (Victoriaville) et Bécancour (Bécancour), alors que les MRC L'Érable et Nicolet-Yamaska sont fortement agricoles.
L'économie de la région du Centre-du-Québec repose principalement sur l'exploitation des terres agricoles et sur un secteur industriel relativement diversifié.
Division administrative |
Population |
MRC Arthabaska |
62 917 |
MRC Bécancour |
19 536 |
MRC Drummond |
84 250 |
MRC L'Érable |
24 684 |
MRC Nicolet-Yamaska |
23 280 |
Caractéristique |
Donnée |
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---|---|---|
Population totale1 (habitants) |
214 667 |
(1997) |
Superficie du territoire2 (km2) |
6 986 |
(1996) |
Nombre de MRC2 |
5 |
(1998) |
Nombre de municipalités1 |
95 |
(1997) |
Nombre d’établissements manufacturiers3 |
795 |
(1998) |
Nombre d’établissements miniers* en exploitation4 |
24 |
(1997) |
Pourcentage du territoire en forêt4 (%) |
49,9 |
(1995) |
Pourcentage du territoire en agriculture5 (%) |
56,2 |
(1997) |
Taux de chômage2 (%) |
12,0 |
(1997) |
Revenus moyens totaux des particuliers2 ($) |
21 331 |
(1996) |
Emplois2 : secteur primaire (%) |
6,1 |
(1997) |
* : Incluant les carrières, les sablières et les tourbières.
Sources :
- Répertoire des municipalités du Québec, 1998.
- Institut de la statistique du Québec.
- Centre de recherche industrielle du Québec.
- Ministère des Ressources naturelles.
- Statistique Canada.
En 1995, le territoire forestier couvrait 49,9 % de la région du Centre-du-Québec, dont la presque totalité en forêt privée. En 1997, le territoire agricole (incluant les boisés) représentait 56,2 % de la région. En 1998, on trouvait dans la région 795 établissements manufacturiers tandis que, en 1997, 24 exploitations importantes de carrières, de sablières et de tourbières étaient en exploitation.
Les caractéristiques hydrologiques des principales rivières de la région sont présentées au tableau 2.1. Les débits (moyen, maximal, minimal) ont été calculés à partir de mesures relevées pendant plusieurs années d’observation (13 ans et plus). Les principales rivières de la région sont les rivières Saint-François, Bécancour et Nicolet. Ces rivières ont toutes un bassin versant supérieur à 1 500 km2. Pour connaître les délimitations de certains bassins versants de la région, on peut consulter la carte relative à la qualité de l’eau à la section 3 de ce document.
Rivière |
Débit moyen |
Débit maximal |
Débit minimal |
Station1 de mesure |
Années observées |
Période observée |
---|---|---|---|---|---|---|
Saint-François |
192,0 |
2420 |
7,0 |
030292 |
70 |
1925-1995 |
Bécancour |
54,0 |
850 |
1,63 |
024007 |
26 |
1970-1996 |
Nicolet |
34,0 |
762 |
0,85 |
030103 |
30 |
1966-1996 |
Nicolet Sud-Ouest |
11,8 |
351 |
0,028 |
030101 |
67 |
1929-1996 |
Source : Direction du milieu hydrique, ministère de l’Environnement.
1. Il faut consulter l’annuaire hydrologique 1994-1995 du ministère de l’Environnement pour connaître l’endroit exact de la station de mesure.
Le tableau qui suit présente les lacs les plus connus de la région, avec leur superficie et leurs principales vocations ou utilisations. La région compte plusieurs autres lacs. On peut consulter le ministère de l’Environnement pour connaître leurs caractéristiques.
Lac |
Superficie |
Vocation/Utilisation |
---|---|---|
Saint-Pierre |
362,60 |
villégiature, navigation, sports nautiques, pêche, chasse à la sauvagine |
William |
4,92 |
pêche, villégiature, sports nautiques |
Nicolet |
4,01 |
pêche, villégiature, sports nautiques |
Saint-Paul |
2,98 |
pêche |
Joseph |
2,43 |
pêche, villégiature |
Source : Direction du milieu hydrique et Direction régionale du Centre-du-Québec, ministère de l’Environnement.
Des 89 barrages érigés dans la région du Centre-du-Québec, 64 % servent à des fins de villégiature et 84,3 % sont des propriétés privées. Pour plus de détails, on peut consulter le tableau A.1 en annexe.
Parmi l’ensemble de ces barrages, seulement 2 ont une hauteur de plus de 10 mètres. Le barrage Drummondville et le barrage de la chute Hemmings, respectivement d’une hauteur de 22 et de 18 mètres, sont les plus hauts barrages de cette région. Ils sont situés sur la rivière Saint-François et sont exploités par Hydro-Québec dans le but de produire de l’électricité. Ensuite, le barrage Beaudet, situé sur la rivière Bulstrode à Victoriaville, est d’une hauteur de 9 mètres. Ce barrage est exploité par le ministère de l’Environnement. La retenue sert à l’approvisionnement en eau de la ville de Victoriaville. Le réservoir est également utilisé à des fins récréatives.
Parmi les réservoirs les plus volumineux, il y a celui du barrage de la chute Hemmings, appartenant à Hydro-Québec, qui retient une réserve de 21 millions de mètres cubes d’eau. Le barrage du lac Nicolet, qui est une propriété privée, forme une retenue de 4 millions de mètres cubes d’eau. Enfin, le barrage Beaudet, appartenant au ministère de l’Environnement, retient un réservoir de 1,7 million de mètres cubes d’eau.
La carte qui suit illustre la qualité de l’eau mesurée au cours des étés 1995 à 1997 aux stations d’échantillonnage du ministère de l’Environnement situées dans la région administrative du Centre-du-Québec. Les résultats ont été obtenus à partir de l’indice bactériologique et physico-chimique de l’eau (IQBP), qui intègre les neuf indicateurs suivants : azote ammoniacal, chlorophylle a, coliformes fécaux, demande biochimique en oxygène, matières en suspension, nitrites et nitrates, phosphore total, saturation en oxygène et turbidité.
Carte 3.1 : Qualité de l’eau des rivières de la région du Centre du Québec
La qualité de l’eau d’une rivière est directement liée aux activités qui ont lieu dans son bassin hydrographique. Le tableau 3.1 présente, par bassin hydrographique, les pressions de pollution les plus significatives : la superficie cultivée, la densité animale, le nombre d’industries avec rejets au cours d’eau, la population totale, le pourcentage de cette population qui est raccordée à un réseau d’égouts et le pourcentage de cette même population qui est desservie par une station municipale d’épuration des eaux usées.
Les problématiques particulières sont présentées par bassin versant à la section 3.2. Une liste des publications récentes du ministère de l’Environnement se rapportant aux rivières de la région est incluse à la section 3.3.
Bassin |
Superficie du bassin |
Superficie cultivée1 |
Cheptel1 |
Industries avec rejet au cours d’eau2 |
Population totale1 |
Population desservie par : |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|
un réseau d’égouts |
une station d’épuration |
||||||
Saint-François |
10 230 |
12,8 |
1,2 |
130 |
320 380 |
77,1 |
76,4 |
Nicolet |
3 398 |
31,6 |
1,0 |
31 |
91 321 |
61,0 |
60,2 |
Bécancour |
2 616 |
27,9 |
1,2 |
n.d. |
66 298 |
68,2 |
67,7 |
u.a. : unités animales. Le cheptel est rapporté en unités animales, c’est-à-dire l’équivalent d’un poids de 500 kg. À titre d’exemple, une unité animale équivaut à une vache ou 4 truies ou 125 poules ou 1 500 cailles, etc. (Règlement sur la réduction de la pollution d’origine agricole).
n.d. : non disponible.
Dans le secteur des basses-terres du Saint-Laurent, la rivière Nicolet et certains de ses tributaires (rivières Nicolet Sud-Ouest, Saint-Zéphirin, Carmel, des Généreux, etc.) drainent un territoire fortement utilisé par l’industrie agricole. Il en résulte des problèmes variés. Parmi ceux-ci, citons les modifications importantes de bandes riveraines et l’érosion qui en découle ainsi que des surplus de phosphore dans les cours d’eau, qui peuvent favoriser leur eutrophisation progressive, avec ce que cela engendre de problèmes quant à leur utilisation par les citoyens et quant à la vie aquatique en général. Enfin, il est possible que la présence du barrage à Sainte-Brigitte-des-Saults favorise l’accroissement des phénomènes d’eutrophisation en amont, étant donné les concentrations assez élevées de phosphore que l’on trouve dans ce secteur.
Malgré l'assainissement des eaux usées municipales de Thetford Mines, Black Lake et Bernierville, il persiste un problème important d'eutrophisation au lac William (réf. : Association des riverains). Toutefois, on devrait remarquer bientôt une amélioration graduelle de la qualité de l’eau, en raison de la mise en place récente des usines d’assainissement et du peu d’influence qu’ exercent les activités agricoles en amont.
Les quelques lacs de cette région ne sont pas acides.
La norme de mercure pour consommation humaine de 0,5 mg/kg dans la chair de poisson est dépassée dans 56 % et 87 % des dorés de moyenne et grande taille. Elle est aussi dépassée dans 67 % et 75 % des brochets de moyenne et grande taille. Les poissons des mêmes espèces sont beaucoup moins contaminés dans le fleuve Saint-Laurent et le lac Saint-Pierre. Pour connaître les recommandations de consommation, on peut se référer au Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce, réalisé conjointement par le ministère de l’Environnement et le ministère de la Santé et des Services sociaux, et au dépliant Connaissez-vous les Oméga 3?, réalisé conjointement par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, le ministère de l’Environnement et le ministère de la Santé et des Services sociaux.
MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA FAUNE, 1995. Qualité des eaux de la rivière Nicolet, 1979-1994, Québec, brochure d’information, 8 p.
ROBITAILLE, P., 1994. Qualité des eaux du bassin de la rivière Nicolet, 1979 à 1992, Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction des écosystèmes aquatiques, rapport QE-87, Envirodoq EN940249, 74 p., 6 annexes.
Note : Depuis la publication, en 1994 et 1995, du rapport et de la brochure d’information vulgarisée, plusieurs stations d’épuration ont été mises en service.
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